La saison estivale bat son plein et pour beaucoup les vacances d’été riment avec bord de mer. Si vous nous suivez un peu, vous aurez constaté que l’on est plus souvent en altitude qu’au niveau zéro. La quiétude des montagnes nous attire d’avantage que les côtes surpeuplées. Cela dit, on apprécie varier les plaisirs, et changer de paysages nous permet de nous évader. Pendant la fin du printemps 2021, nous avons donc profité de la faible affluence pour nous ressourcer un peu sur la côte Vermeille au bord de la Méditerranée.

C’est dans notre camping car Jolly Jumper, que nous avons exploré le littoral à l’eau turquoise de la somptueuse Côte Vermeille. Les températures n’étaient pas encore trop étouffantes, même si nous avons tout de même atteint 35°C dans notre maison roulante, et les plages n’étaient pas encore prises d’assaut. Nous sommes donc descendus le long de la côte depuis Collioure jusqu’à la frontière espagnole. Ce petit périple était des plus agréables et méritait qu’on vous le raconte en détails, alors le voici.

La côte Vermeille

Pour ceux qui n’auraient jamais mis les pieds ou entendu le nom de côte Vermeille, elle se situe au sud de la France au bord de la Méditerranée. Elle s’étend plus précisément du sud d’Argelès-sur-mer jusqu’à la frontière espagnole. C’est là que les Pyrénées et la mer se rencontrent et elle fait donc partie du département des Pyrénées Orientales (66). Eh bien oui, on ne s’éloigne finalement jamais trop de nos montagnes.

Le bord de mer est une alternance entre villages côtiers colorés, falaises et petites criques sauvages. Les principales villes de la Côte Vermeille sont, du nord au sud, Collioure, Port Vendres, Banyuls-sur-mer et Cerbère. Comme toute la côte méditerranéenne, l’affluence touristique en été est très importante et on vous conseille d’éviter cette période si vous préférez comme nous la tranquilité.

En dehors des vacances scolaires estivales, le calme et la sérénité permettent de profiter pleinement de ce cadre idyllique.

Un road-trip en van ou camping-car sur la côte Vermeille

Nous avons passé une bonne semaine à explorer cette partie de la côte. Sans surprise, voyager en camping-car dans des lieux touristiques comme ceux là n’est pas la même chose que dans les secteurs moins prisés. Oubliez tout de suite la liberté de la vie sur la route et la possibilité de dormir où bon vous semble.

Avec un peu de recherches, on arrive à trouver des coins reculés pour passer une nuit au calme, mais c’est de plus en plus compliqué étant donné le boom des vans aménagés et camping-cars ces dernières années. Quoiqu’il en soit, hors période estivale, nous avons pu varier entre spots gratuits et campings lorsque nous n’avions pas le choix. En tout cas sachez que cette partie de la côte vous obligera à vous organiser un minimum concernant le stationnement, et ce de jour comme de nuit. À Banuyls par exemple, nous n’avons pas trouvé d’endroit où garer notre camping-car, même en journée. L’ensemble des parkings de la ville est pourvu de barrières de hauteur. Un triste constat qui montre aussi les aspects moins réjouissants de la vie en van.

Collioure

Nous venions de l’Aude et plus précisément du magnifique Château de Peyrepertuse lorsque nous sommes arrivés sur la côte. Notre première étape sur l’itinéraire « côte Vermeille » était donc Collioure. Nous avons décidé de stationner au camping pour deux nuits, à 20 minutes à pied du centre. Sachez amis baroudeurs que si vous êtes en camping car, les options à disposition sont très limitées.

Le village n’est pas du tout adapté à la taille de nos maisons sur roues donc vous serez forcément à l’extérieur. D’ailleurs, même le camping où nous avons séjourné n’était pas en mesure d’accueillir les véhicules supérieurs à 6,5m de long ! Renseignez-vous bien donc en préparant votre séjour.

Où manger à Collioure ?

Les restaurants venaient de rouvrir leurs portes, enfin leur terrasse, et pour les gourmands que nous sommes nous rêvions d’une bonne cuisine méditerranéenne. Collioure regorge d’adresses pour manger ; tapas, fruits de mer, bistrots, vous en trouverez pour tous les goûts.

Nous avons jeté notre dévolu sur un restaurant de tapas vraiment très bon, quoiqu’un peu cher. Il s’agit d’une ville touristique après tout. Pour l’adresse, ce petit restaurant au style très hispanique, il s’appelle Chez Paco et se situe dans la vieille ville. Nous avions aussi noté La Treille et Chez Simone, que nous gardons chaudement pour notre prochaine visite.

Les ruelles de la cité, très colorées et charmantes étaient vivantes. Terrasses, boutiques, galeries d’art, cela faisait du bien de voir à nouveau les bourgs vivre de la sorte. Flâner dans les allées, le long du port, un bonheur simple qui fait du bien. Pour rentrer au camping, nous avons emprunté le chemin côtier, alors que le soleil se couchait et embellissait le ciel.

Depuis notre point de chute, nous avions accès à une petite crique peu fréquentée. Entourées de falaises, cette plage mi galets mi sable était parfaite pour se rafraîchir. L’eau est sublime et la vue sur les reliefs lointains propice à l’évasion. Nous ne sommes pas vraiment du style à faire les crevettes sur la plage mais écouter le bruit des vagues est toujours apaisant.

Port Vendres

Après cette chouette halte, nous continuons vers le sud, et arrivons à Port Vendres. Comme son nom le laisse présager, la ville est en partie dédiée à l’activité portuaire. Il s’agit d’un port éclectique. D’un côté, c’est assez industriel, mais de l’autre, yachts et catamarans se mêlent aux bateaux de pêche et quelques navettes touristiques trouvent également leur place le long des quais. C’est sur cette rive que la vieille ville s’est développée. Nous l’avons trouvé un peu moins charmante que Collioure, mais tout de même agréable et très différente. On vous laissera juger par vous-même. Elle semble un peu moins prisée des touristes et ce n’est pas plus mal.

Vous allez dire que nous sommes obsédés par la nourriture, mais nous sommes français après tout… Et puis, après avoir passé 3 ans loin de notre si bonne gastronomie, il nous tient à coeur d’en profiter à nouveau. La visite de Port Vendres s’est ainsi marquée d’une nouvelle découverte gustative. C’est sur les conseils de plusieurs proches que nous avons déjeuné au restaurant « Chez Pujol ». C’est vraiment une belle adresse qu’on vous recommande chaudement, sachant que leurs spécialités sont les poissons et fruits de mer. Les plats sont élaborés, les produits de qualité et les assiettes bien remplies.

Banyuls-sur-Mer

Nous continuons en direction de l’Espagne et arrivons à Banyuls-sur-Mer. Cette petite cité balnéaire colorée n’a pas vraiment de quoi accueillir les camping-cars. Nous n’avons tout simplement pas pu nous garer dans la ville… Les seuls parkings qui pouvaient à priori accueillir des CC étaient soit pleins, soit finalement clôturés par des barrières de hauteur. Nous n’avons donc pas eu le choix que de continuer notre route.

La déception fut de courte durée puisqu’à partir de Banyuls en direction du sud commence la réserve naturelle nationale de Cerbère-Banyuls. Cette réserve marine unique en France existe depuis 1974 et a vu le jour grâce au maire de Cerbère alors en fonction à ce moment là. Inquiet de la dégradation du littoral par l’accroissement du tourisme et de la pêche, ce maire a réussi à mener à bien son projet.

Le long de cette réserve on en prend donc plein les yeux. Les falaises abritent des criques splendides surplombées par des champs de vignes. C’est vraiment très beau. Pour couronner le tout, des spots en bord de mer permettent la nuit en camping-car. Le vent peut être très fort, mais la vue au coucher et au lever du soleil valent bien quelques rafales nocturnes. Et avec les épisodes de forte chaleur, ce vent devient même salvateur.

Des chemins pédestres longent cette partie de la côte. Nous en avons emprunté une section depuis notre emplacement pour la nuit. Elle nous a permis de rejoindre une petite plage magnifique. À cette période nous avons pu profiter de ce cadre idyllique presque seuls. Il faut en effet marcher un peu sous le soleil chaud du Midi et le sentier est loin d’être plat. Une nouvelle occasion de se rafraîchir et de faire le plein d’air marin. La Côte Vermeille porte définitivement bien son nom !

Cerbère

Nous arrivons bientôt à la frontière, la dernière ville française de ce côté-ci étant Cerbère. Comme la plupart de ces villages côtiers, la plage est présente en ville. Ce n’est personnellement pas notre tasse de thé, mais pour les habitants c’est sans doute agréable de pouvoir faire un saut dans l’eau sans avoir à prendre la voiture. Nous ne nous sommes pas éternisés en ville, mais certaines ruelles étaient vraiment jolies. Des escaliers, des façades aux tons chauds, des balcons remplis de linge, pas de doute nous descendons bien vers l’Espagne.

Juste après la ville, en continuant la route côtière, on arrive au niveau du phare. De là, la vue est magnifique. D’une part la côte Vermeille et de l’autre l’Espagne. Falaises de schiste et eau turquoise se côtoient à merveille. Une petite balade vous permet de prendre de la hauteur depuis le phare. Nous aurons le privilège de nous endormir une fois de plus avec la vue sur la mer.

Bilan de notre road-trip sur la côte Vermeille

Repas gourmands ensoleillés, criques isolées et ciels enflammés, notre séjour de Collioure à Cerbère pourrait se résumer ainsi. Les villages se prêtent à flâner et l’eau limpide à y plonger. Nous avons vraiment apprécié la sérénité ambiante, que ce soit en ville ou en dehors de celles-ci. Cette côte relativement sauvage est fidèle à sa réputation. L’expérience aurait sans doute été un peu différente en pleine période estivale. Nous recommandons d’ailleurs de vous éloigner de ces destinations prisées si comme nous vous préférez profiter des lieux dans le calme et la sérénité.

Ce road trip sur la côte Vermeille était donc majoritairement positif. Il est tout de même dommage de voir que les villes s’opposent autant à la fréquentation des camping-cars. C’est important pour nous de le souligner. Cette démarche de restriction est compréhensible étant donné la très forte affluence. Cela dit, les voyageurs en véhicule aménagé représentent une source de chiffre d’affaires non négligeable pour les commerçants locaux. De notre côté, nous avons à coeur de consommer local (et de saison). Nous nous rendons donc au maximum dans les petits commerces de proximité. Ce voyage en camping-car est donc l’occasion de découvrir les produits régionaux des territoires que nous traversons et de rendre hommage au travail des producteurs. En empêchant l’accès aux camping-cars, ces villes pénalisent donc leurs petits commerçants, malheureusement trop souvent au profit des grosses structures.

La côte Vermeille au bord de la Méditerranée

Côte Vermeille en camping-car

Si vous visitez la côte Vermeille en camping-car, il faudra donc vous préparer à dormir en camping si vous souhaitez conserver une certaine proximité avec le littoral et les villes côtières. Il n’y a pas de mal à dormir dans un camping, loin de là. Cela permet occasionnellement de profiter d’une bonne douche chaude et de recharger les batteries. Or, si nous avons opté pour ce mode de vie, c’est pour la liberté qu’il procure. Nous limitons donc les séjours en camping au minimum syndical, uniquement lorsque cela est impossible de dormir librement en pleine nature.

Vous rêvez de découvrir la côte vermeille en camping-car ? Pourquoi ne pas louer un véhicule aménagé et profiter des joies du road-trip ?

Voilà, cet article sur notre road trip le long de la côte Vermeille est terminé. Notre destination suivante marquait notre retour sur les sentiers des Pyrénées. On vous propose d’en savoir plus en consultant notre article sur la randonnée au pic du Canigou.

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