Les vêtements grand froid sont indispensables pour pratiquer des activités en extérieur en hiver. Que ce soit pour arpenter les sommets enneigés ou un voyage en Laponie, choisir les bons équipements est primordial. En tant que passionnés de randonnée en haute montagne et après 6 mois à vivre au-dessus du cercle polaire, on peut dire que nous sommes souvent confrontés au froid. Pour marcher ou tout simplement survivre en extérieur pendant l’hiver, il est essentiel d’être correctement habillé. Le grand froid correspond aux températures qui font passer le mercure loin en dessous de 0°C. C’est un froid mordant, qui vous griffe le visage, dont le ressenti peut-être accentué par le vent et l’humidité. Dans les régions polaires, ce type de météo est fréquent, presque quotidien au coeur de l’hiver. Ici, dans l’Arctique, dès la sortie de la confortable cabane en rondin chauffée au bois, les conduits nasaux sont envahis d’une terrible sensation de sécheresse. Mal équipé, c’est tout le corps qui se retrouve à lutter pour conserver une température suffisante au fonctionnement des organes. Pour continuer à pratiquer des activités en extérieur, nous avons fait le choix de nous équiper en conséquence. Quels vêtements utiliser contre le grand froid ? Règle des 3 couches ? Quelle première peau choisir ? Doudoune en duvet naturel ou synthétique ? Quelles chaussures étanches pour marcher dans la neige ? Voici notre retour d’expérience et nos conseils pour vous aider à vous équiper pour braver le froid. Ces recommandations seront applicables pour des randonnées hivernales partout en montagne ou pour un voyage en Laponie.
Les Vêtements grand froid pour la Laponie
Ania est plutôt frileuse alors que je suis de mon côté assez adepte du froid. La logique veut qu’il soit plus facile de lutter contre le froid, il suffit de s’équiper en conséquence. À l’inverse, avec la chaleur, il n’y a malheureusement rien à faire. Les Norvégiens ont une philosophie et une approche très pragmatique de la météo et du climat. Ils disent très justement : « Il n’y a pas de mauvaise météo, seulement de mauvais équipements ». C’est d’autant plus vrai à l’heure actuelle. Les progrès techniques des firmes de l’industrie outdoor sont absolument incroyables. Les plus prestigieuses des marques de vêtements grand froid parviennent à proposer des équipements très techniques alliant chaleur, robustesse, imperméabilité et légèreté. Évidemment, comme tout le matériel de randonnée, quand on cherche la qualité et la durabilité, il faut y mettre le prix. Et avant d’investir une somme d’argent colossale dans des vêtements grand froid, il est préférable de se documenter. Nous espérons que notre retour d’expérience et nos conseils vous aideront à choisir les vêtements adaptés à vos besoins tout en maîtrisant votre budget.
Comment s’habiller contre le froid en Laponie ?
Pour lutter contre les températures négatives que ce soit en altitude, pour faire du ski ou de l’alpinisme ou bien des randonnées par températures très froides, il est indispensable d’être correctement habillé. Cela passe par une règle de base connue de beaucoup de randonneurs : la règle des 3 couches. Si cette règle est universelle, la nature des couches peut être adaptée en fonction de l’activité pratiquée et des conditions du moment. Pour illustrer un peu le propos, voici plusieurs exemples de systèmes 3 couches de vêtements à utiliser contre le froid.
3 couches pour climat polaire de Laponie
En Laponie, l’hiver est très particulier. Les températures peuvent descendre très bas et le vent glacial ne manque pas de s’inviter à la fête. Il est donc essentiel d’être équipé de vêtements grand froid pour profiter de l’environnement exceptionnel de cette région. Malgré la faible luminosité et la durée de lumière du jour raccourcie, nous avons tout de même réussi à conserver une distance de marche quotidienne moyenne d’au moins 5 km par jour durant tout notre séjour (de mai 2022 à fin janvier 2023). Et lorsque nous partions en trek dans la toundra glacée, nous appliquions toujours la règle des 3 couches classique. Chaque vêtement peut évidemment être adapté en fonction de ce que vous possédez déjà et des conditions météo du moment.
Voici la composition classique de notre équipement grand froid, c’est-à-dire les équipements que nous portons le plus souvent :
En haut nous avons :
- Sous-vêtement technique grand froid manche longue en laine mérinos
- Veste en polaire
- Doudoune en plumes naturelles
En bas :
- Legging en laine mérinos
- Pantalon Softshell chaud et imperméable ou pantalon de ski
Aux pieds :
- Chaussettes épaisses en laine mérinos (2 paires si grand froid)
- Chaussures de randonnées étanches ou bottes de neige
Ce ensemble de vêtements grand froid correspond un peu à la recette gagnante. La sous-couche en laine mérinos combine chaleur et bonne respiration. La polaire joue le même rôle et renforce l’isolation. Il s’agit de la deuxième couche la plus adaptée aux activités physiques. La doudoune est réservée aux phases inactives ou aux températures extrêmes et au grand froid.
Lorsque votre corps est actif et en mouvement, il tend à produire davantage de chaleur. S’il ne fait que -5°C il est largement possible de marcher juste avec une sous-couche technique et une polaire. En revanche, lorsque le thermomètre descend en dessous de -10°C, la troisième couche devient nécessaire. Bien évidemment, chacun fait en fonction de son ressenti et de sa résistance au froid. Avec Ania, nous n’avons jamais la même combinaison de vêtements parce que nous n’avons pas la même sensibilité au grand froid. Il est également possible d’utiliser la doudoune en 2ème couche et de mettre un imperméable GoreTex en 3ème couche. C’est notamment recommandé s’il fait humide et qu’il neige.
1ère couche : Sous vêtement technique grand froid en mérinos
Depuis que nous avons adopté une première couche technique en mérinos, nous avons considérablement amélioré notre capacité à randonner dans le froid. En plus de limiter la diffusion des odeurs, la laine mérinos dispose d’un excellent pouvoir chauffant et isolant.
Cette laine de mouton est capable d’absorber jusqu’à 35 % de son poids en humidité sans laisser percevoir de sensation de mouillé au toucher. Les fibres du textile évacuent l’humidité et emprisonnent la chaleur pour que votre corps reste au sec. C’est un véritable atout pour toutes les activités sportives en période de grand froid. Lorsqu’il fait -20°C, la dernière chose dont vous avez besoin, c’est d’être mouillé. L’eau gèle très vide à cette température et même contre un corps à 37,5°C, votre transpiration peut geler, ce qui vous refroidirait et entraîne le risque d’hypothermie.
L’efficacité de la laine mérinos, nous l’avons mise à rude épreuve pendant de nombreux treks. Durant notre traversée des îles Lofoten à pied, nous avons porté majoritairement du mérinos et c’était vraiment très pratique. Il faut également souligner une caractéristique importante qui rend le mérinos supérieur au synthétique à nos yeux : sa vitesse de séchage. Lorsque votre t-shirt humide est laissé à l’air libre, il sèche deux fois plus rapidement qu’un modèle en synthétique. Pour des treks sur plusieurs jours, c’est un paramètre très important. Vous pouvez également utiliser une première couche en laine mérinos pour pratiquer ski de fond et ski de randonnée par grand froid.
2ème couche : la polaire
Pour la majorité de nos randonnées dans le grand froid, nous optons pour une deuxième couche en polaire. Cette matière combine de nombreux avantages qui la rendent adéquate pour marcher dans le froid. Légère, respirante et disposant de bonnes capacités de conservation de la chaleur, la polaire est plutôt destinée aux activités physiques. La présence d’une fermeture éclair de haut en bas est à nos yeux un atout qui permet de réguler l’aération. Pendant les efforts intenses comme les phases d’ascension à gros dénivelé, on ouvre le zip pour laisser passer davantage d’air. En descente ou au repos, on referme pour ne pas avoir froid. Il existe différents grammages de polaires ainsi que des modèles spécifiques accordant davantage de liberté de mouvement. Avec ou sans capuche, il faudra choisir en fonction de vos préférences d’utilisation.
Pour une activité moins physique ou pour rester immobile dans le froid, il est préférable d’opter pour une deuxième couche encore plus isolante. Dans ce cas de figure, une doudoune est un choix idéal qui permet de conserver au maximum la chaleur émise par le corps. À l’inverse, quand on pratique une activité physique intense comme le ski nordique, on ne porte que deux couches. Sous couche technique mérinos à manches longues et polaire ou doudoune (suivant la température extérieure) suffisent largement. On garde toujours une couche supplémentaire dans le sac à dos pour les pauses.
3ème couche : doudoune ou gore-tex
La doudoune n’échappe pas à notre penchant pour les produits en fibres naturelles. La garniture en plumes est pour nous le meilleur moyen d’allier confort, performances thermiques et légèreté. La doudoune est la 3ème couche que nous utilisons dans la plupart de nos randonnées par grand froid, et nous ne jurons plus que par les plumes.
Le seul avantage que présente une doudoune synthétique sur une doudoune en plumes naturelles est sa résistance à l’eau. Le duvet ne supporte pas bien l’humidité. En Laponie, ce n’est pas vraiment un problème étant donné que pendant près de 6 mois, il ne pleut pas. Avec les températures très froides, la neige est légère et elle n’humidifie pas beaucoup nos doudounes. Si la météo est vraiment très humide, nous optons plutôt pour une veste GoreTex ou parka qui est plus adaptée à ce type de situation.
Nos doudounes et vestes imperméables
Nous avons pu tester de manière intensive deux doudounes de chez Haglofs au cours de ces derniers mois en Laponie. Nous avons été largement séduits par plusieurs aspects de ces produits.
Doudounes Ania :
Très légère, mais remplie de duvet avec un pouvoir gonflant de 800 CUIN, elle dispose d’un traitement hydrophobe qui lui permet de résister à une exposition à l’humidité pendant 10 000 minutes. Ania ne quitte plus cette doudoune depuis que nous l’avons reçue. Haglöfs a beaucoup travaillé sur les performances techniques et le poids de ses modèles haut de gamme. À première vue, on pourrait croire que par sa légèreté, cette doudoune n’offre pas de bonne isolation au grand froid. Que nenni, par -25°C dans le vent polaire ou même sur les ski sous la neige Ania n’a jamais eu froid !
Totalement coupe-vent et étanche, cette doudoune de 480g dispose d’un garnissage en duvet naturel (90%) et en plumes (10%) de 162g avec un pouvoir gonflant de 700 CUIN. Ania l’avait achetée en prévision de notre venue en Scandinavie au printemps dernier. Un autre très bon modèle qui procure d’excellentes performances d’isolation grâce à sa grande quantité de bon duvet.
Doudoune Ben :
Doudoune garnie à 85 % de duvet et 15 % de plumes avec un pouvoir gonflant de 700 CUIN avec sa capuche ajustable, elle est également traitée pour résister 5 000 minutes à l’humidité. J’en suis vraiment content parce que jusqu’à -20°C je peux être simplement en sous vêtement technique mérinos dessous sans avoir froid !
Goretex Ben : Patagonia Torrentshell 3L
J’utilise cette veste imperméable pour toutes nos expéditions. Que ce soit les sommets de haute montagne ou pour braver le blizzard ici dans le Grand Nord, c’est pour moi la veste Gore-Tex au meilleur rapport qualité-prix. La membrane 3 couches est très intéressante puisqu’elle permet de conserver la chaleur d’une doudoune en dessous en restant respirante. Les aérations latérales zip permettent de la garder en période d’effort même à la belle saison quand il pleut par exemple. Si vous n’avez pas de Gore-Tex, une veste de ski peut faire l’affaire si elle est suffisamment chaude. Elle n’est malheureusement plus disponible, mais sa remplaçante la Triolet est tout aussi efficace !
Comment choisir une doudoune grand froid ?
Plusieurs paramètres techniques caractérisent les performances technique et permettent de choisir une doudoune grand froid. Pour faire simple, si vous souhaitez connaître l’efficacité d’une doudoune en duvet naturel, vous devrez regarder le pouvoir gonflant exprimé en CUIN ainsi que la quantité de duvet. Vous pouvez également porter une attention au ratio de duvet/plume qui est employé pour garnir la doudoune. Les plumes isolent et retiennent la chaleur moins bien que le duvet. Le ration 90 % duvet et 10 % plumes correspond aux meilleures performances thermiques.
Le pouvoir gonflant (en CUIN) indique à quel point votre doudoune sera chaude. Voici les différentes catégories de pouvoirs gonflant et leurs performances :
- 300 à 500 CUIN : doudoune faiblement isolante
- 500 à 700 CUIN : doudoune avec bonne isolation thermique
- 800 CUIN et plus : doudoune très chaude et performante
Si le pouvoir gonflant offre un bon aperçu des performances thermiques de la doudoune, il ne fait pas tout. Il faut également tenir compte de la quantité de duvet que contient la doudoune. En effet, un garnissage avec 150 g de duvet à 700 CUIN sera plus efficace que 100 g de duvet à 800 CUIN.
Vêtements grand froid pour Laponie : en bas
Pour se couvrir les jambes, il ne faut pas hésiter à mettre deux couches. La première, un legging en laine mérinos ou en synthétique selon vos préférences. Pour nous, c’est toujours du mérinos.
Ensuite, un pantalon en Softshell sera tout à fait adapté à la randonnée par grand froid. Ce matériau imperméable, chaud et léger permet de conserver une excellente liberté de mouvement en protégeant les jambes de la neige et du vent. Ben teste le ROC Sight Softshell d’Haglöfs depuis plusieurs mois et il ne le quitte plus. C’est un pantalon d’alpinisme qui est équipé du système RECCO® permettant d’être retrouvé par les secours en cas de prise dans une avalanche.
Si vous avez un pantalon de ski il sera normalement adapté au grand froid et pourra être utilisé dans le cadre d’un voyage ou de quelques randonnées sous la neige. L’inconvénient des vêtements de ski est souvent leur poids et leur faible liberté de mouvement. Ils ne sont pas du tout adapté à de la randonnée itinérante sur plusieurs jour comme nous pratiquons.
Vêtements grand froid : protéger les extrémités
La protection des extrémités est un détail très important à intégrer quand on se prépare à braver des températures négatives. Si notre corps est plutôt bien protégé par le système des 3 couches, il ne faut pas négliger les pieds, les mains et la tête qui seront particulièrement exposés au froid. Ce sont par ces extrémités que le froid peut nous atteindre. Lors de conditions de froid extrême et en présence d’humidité ou de neige, le risque de développer des engelures est important. Pour éviter ça, il faut choisir des équipements en conséquence. Gants, bonnet, cagoule, mais surtout bonnes chaussures et chaussettes chaudes doivent faire partie de votre liste de matériel.
Quelles chaussures contre le grand froid ?
Nous nous sommes posés cette question pendant plusieurs semaines lorsque nous avons décidé de rester passer l’hiver en Laponie Finlandaise. Habituellement, nous utilisons nos chaussures de randonnées (Scarpa Mont Blanc pour Ben et Salewa Mtn Trainer GTX pour Ania). Ce sont deux modèles de chaussures de randonnée/alpinisme donc cramponnables qui conviennent à une utilisation en haute montagne en hiver. Si nous sommes habitués à marcher dans la neige avec ces chaussures, nous n’étions pas convaincus de leur confort thermique pour une longue exposition à des températures très froides (< – 20°C).
L’équipe de North Communication nous a proposé de tester des Sorel Caribou, modèle iconique de la firme canadienne, conçu spécialement pour les températures polaires. Ces bottes de neige sont faites pour passer ses journées en extérieur par grand froid. Elles sont composées d’un chausson interne en feutre recyclé qui permet de garder les pieds au chaud en toutes conditions. La chaussure en elle-même est faite en cuir nubuck, la rendant totalement imperméable à l’eau et à la neige.
Après 3 mois d’utilisation intensive, nous sommes absolument convaincus qu’il s’agit d’excellentes chaussures grand froid. Nous avons réalisé des treks sur plusieurs jours cet hiver en Laponie avec les Sorel et n’avons à aucun moment eu froid au pied. Nous étions réticents à marcher de longues distances avec ces bottes. Et puis finalement, nous nous sommes totalement habitués à ces chaussures et avons eu beaucoup de mal à les troquer avec nos chaussures de randonnées pour mettre les raquettes !
Test complet des Sorel Caribou à venir.
Quelles chaussettes pour voyager en Laponie ?
Sans surprise, c’est encore la laine mérinos qu’on vous recommande ici pour vous équiper contre le froid. Les chaussettes en laine mérinos disposent d’excellentes facultés de régulation thermique en plus d’être respirantes et anti-odeur.
Choisissez-les épaisses et plutôt hautes pour protéger au maximum vos pieds et le bas des jambes. Nous utilisons des chaussettes en laine mérinos pour randonner toute l’année. Les journées de grand froid, on n’hésite pas à mettre deux paires afin d’augmenter la conservation de la chaleur dans nos pieds.
Si vous êtes vraiment frileux, vous pouvez opter pour des chaussettes en duvet de yack. Il s’agit des chaussettes les plus chaudes du marché. Nous n’avons pas encore franchi ce cap et jamais testé ce matériau, mais c’est assez réputé comme équipement pour le grand froid.
Choisir des gants pour le grand froid
Avant de venir en Laponie et d’être confrontés au grand froid, nous avions des gants de randonnée assez classiques (modèle Black Diamond Windweitt mit). Ils ne sont clairement pas adaptés quand la température descend en dessous de -10°C. Pour lutter contre les températures polaires de Laponie, nous avons opté pour les moufles Makalu d’alpinisme en duvet de Simond la firme spécialisée dans cette discipline de chez Décathlon. Et il faut dire que nous sommes très contents de ce modèle qui même par grand froid nous réchauffe les mains.
Les gants représentent une grosse problématique pour nous autres photographes. Il est très compliqué de déclencher ou changer les réglages de l’appareil avec de grosses moufles. Nous avons donc une paire de sous gants légers (en laine mérinos) en dessous afin de limiter la chute de température au niveau des mains lorsqu’on doit effectuer des réglages ou prendre des photos. Mais par -20°C, on finit quand même par avoir froid aux mains lorsqu’on déclenche ou change les réglages un peu trop souvent.
Pour randonner par grand froid lors d’un voyage en Laponie ou d’une expédition en haute montagne, les moufles sont indispensables. Elles se sont également révélées plus pratiques que prévu pour faire du ski nordique. Selon votre budget, votre sensibilité au froid il faudra choisir un modèle plus ou moins haut de gamme.
Les moufles font donc partie des équipements indispensables pour ne pas avoir froid en Laponie ! Durant notre séjour, il nous arrivait de devoir les enlever parce que nous avions trop chaud, notamment pendant les treks. Entre l’effort du dénivelé positif et le contact du sac à dos chargé, même par -20°C on peut avoir chaud !
Voyage en Laponie en hiver : quels vêtements ?
Vous l’aurez compris, la nature des activités que vous souhaitez pratiquer va considérablement influencer les vêtements à privilégier. Si vous comptez être actif, il faudra vraiment privilégier des matières respirantes afin d’évacuer le plus vite possible la transpiration. Par -20°C (ou moins), elle gèle très rapidement.
Quoi qu’il en soit, la règle des 3 couches est universelle et s’applique donc même pour un séjour en Laponie. L’épaisseur des couches et leur nature dépendent de la température, de la puissance du vent et de l’activité pratiquée. Si vous faites du VTT dans la neige, impliquant une vitesse assez rapide en descente et une exposition au vent conséquente, vous devrez bien vous couvrir. Même si lorsque j’ai pratiqué cette activité, je me suis retrouvé en 2 couches (1ère peau mérinos + polaire légère Haglöfs) parce que le relief impliquait de nombreuses montées. Malgré l’assistance électrique, il faut pédaler et la résistance entrainée par la neige décuple l’effort nécessaire pour avancer !
Il en est de même pour le ski nordique dont la pratique peut être intense et occasionner une grosse dépense d’énergie. Si vous y allez tranquille et qu’il fait froid, vous aurez certainement besoin de vos 3 couches. Si vous y mettez du rythme, les deux mêmes couches que pour le VTT seront suffisantes.
Dans le cadre d’un séjour moins sportif, vous aurez alors besoin de vêtements très chauds. L’inactivité vous rendra beaucoup plus vulnérable au froid. C’est notamment le cas pour l’observation des aurores boréales. Ces longues périodes immobiles dans le froid nécessitent une grosse doudoune bien isolante, et au moins 2 couches en dessous. Prévoyez deux paires de grosses chaussettes et des chaussures étanches pour observer les aurores les pieds dans la neige. Surtout si vous souhaitez faire de belles observations. Il faudra vous éloigner des villes (et du bitume) pour ne pas être gêné par la pollution lumineuse.
Où se procurer des vêtements grand froid ?
Plusieurs solutions s’offrent à vous pour acheter des vêtements grand froid et autres équipements. Si vous n’êtes que très rarement exposés au froid, on vous recommande de louer et d’acheter des vêtements d’occasion. En effet, il n’est pas vraiment utile de débourser une somme importante pour une doudoune technique garnie de plumes si celle-ci va passer le reste de sa vie enfermée dans un placard. L’industrie de la fast fashion est largement assez populaire et crée une quantité astronomique de déchets. Pour une utilisation unique, on insiste et on vous encourage à chercher des vêtements d’occasion via Vinted, Facebook Market ou les plateformes comme Everide, Barooders ou encore la boutique seconde main d’Hardloop.
Les vêtements et le matériel technique d’occasion sont tout aussi recommandables si vous pratiquez assidûment la haute montagne en conditions hivernales, que vous partez pour un long séjour en Laponie. Mais dans une pratique assidue, on tend à avoir besoin d’équipements qui vont durer longtemps. Pour nous qui marchons plus de 2000 km par an, il nous semble difficilement envisageable d’acheter des chaussures de randonnée qui ont déjà été utilisées à de nombreuses reprises.
Si vous cherchez une boutique en ligne pour acheter votre matériel de randonnée, on vous recommande Hardloop et Alpiniste.fr. Il s’agit de nos partenaires, avec qui nous partageons des valeurs communes liées à l’engagement pour la nature et la planète. Ces boutiques mettent en avant les marques les plus respectueuses et s’engagent à réduire au maximum leurs empreintes carbone.
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Vêtements grand froid : le bilan
Ces 6 mois en Laponie nous ont beaucoup appris. Nous avons affronté différentes situations et la valeur indiquée sur le thermomètre n’était pas toujours significative sur le ressenti. Cela s’applique évidemment partout, mais il s’agissait de notre première expérience au Grand Nord. On ne savait pas trop à quoi nous attendre. Nous avons parfois eu plus froid par -12°C avec du vent que par -25°C. C’était également une expérience très enrichissante, qui nous a beaucoup renforcés en matière de résistance au froid.
L’équipement nécessaire pour se protéger du froid dépend vraiment des conditions que vous allez affronter. Si vous comptez partir en expéditions à ski au nord du cercle polaire arctique, vous serez confronté à des températures qui descendent en dessous de -25°C avec du vent et de la neige. Elles nécessitent donc un équipement technique adapté, qui laisse tout de même une bonne liberté de mouvement. Si vous vous contentez de faire des activités moins difficiles physiquement comme le chien de traineau ou de l’observation des aurores boréales, vous aurez besoin de tout autant de chaleur, mais de vêtements moins techniques.
Il en est de même pour vos activités en montagne en France ou ailleurs. Si vous souhaitez pratiquer le ski de randonnée et les ascensions de hauts sommets en conditions hivernales, vous aurez besoin de vêtements légers, respirants et chauds. Si vous pratiquez seulement le ski alpin, les besoins sont moins exigeants puisque vous ne faites pas le même effort. Les accessoires sont également à ne pas négliger, et chacun dispose de ses propres préférences. Nous avons chacun un bonnet et un tour de cou en laine mérinos. D’autres préfèrent la cagoule. L’important reste vraiment de trouver des équipements adaptés à la pratique de vos activités, et surtout qui vous conviennent !
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Ben & Ania sont deux aventuriers amoureux de la nature et passionnés par ce vaste monde qui nous entoure. Quand ils ne sont pas sur les sentiers de randonnées, par monts et par vaux, ils créent du contenu pour les entreprises qui font appel à leurs talents. En travaillant à distance, ils peuvent se permettre de voyager en continu. Pour ça, ils ont choisi Jolly-Jumper, un camping-car Hymer B534 de 1990. Découvrez leurs univers faits de sommets enneigés, de treks loin de la 4G et de feux de camps bien arrosés. Pour ne rien louper, suivez leurs aventures sur ce blog ou via leurs réseaux sociaux !
Bonjour nous partons en Laponie bientôt, l’agence nous fourni une combinaison.savez vous si du coup elle remplace la doudoune grand froid.merci d avance pour votre réponse et tout vos conseils précieux.
Bonjour, merci pour votre commentaire. Généralement, les combinaisons fournies sont généralement suffisantes pour surmonter le froid. À voir selon l’épaisseur ce qu’ils vous recommandent de mettre en dessous sur place. Cela dépend également des activités que vous effectuez. Bon voyage, profitez bien de cette région extraordinaire !