Pour cette nouvelle randonnée dans les Pyrénées, nous vous proposons de découvrir la somptueuse vallée du Marcadau, le refuge du Wallon et les lacs de Cambalès. Située à proximité de Cauterets dans les Hautes-Pyrénées, la vallée du Marcadau est surnommée le Canada français. Vous comprendrez pourquoi en voyant les photos de cet endroit qui a des grands airs du nord-ouest américain.
Que vous soyez en vacances autour de Cauterets ou simplement à la recherche d’une randonnée dans les Pyrénées, la vallée du Marcadau est un classique qui vaut largement le détour. Dans le récit qui va suivre, nous vous présentons notre randonnée sur deux jours le long du gave du Marcadau et jusqu’au dernier lac de Cambalès. Vous êtes prêt à embarquer dans une nouvelle aventure de bivouac sur cette mythique randonnée au coeur des Hautes-Pyrénées ?
Itinéraire randonnée vallée du Marcadau jusqu’au lac de Cambalès
Voici la carte de notre itinéraire pour cette randonnée dans la vallée du Marcadau (Hautes-Pyrénées). Aucun problème d’orientation ici, le chemin est très bien marqué tout le long jusqu’au refuge Wallon. Ensuite, il faut suivre les cairns. Il n’y avait ni cairns ni chemin pour mener à notre spot de bivouac.
J’en profite pour rappeler à tous ceux qui souhaitent s’aventurer en montagne et qui n’en n’ont pas l’habitude de prendre toutes les précautions nécessaires. Vous le découvrirez dans la suite de cet article et dans notre article de conseil pour les randonnées sur plusieurs jours dans les Pyrénées, mais en montagne la météo est très instable !
Fin de la parenthèse, place à ce pourquoi vous êtes là : l’itinéraire de randonnée dans la vallée du Marcadau !
Vallée du Marcadau : départ du pont d’Espagne
Le départ de la randonnée pour la vallée du Marcadau et du refuge du Wallon se situe au niveau du très convoité pont d’Espagne. Depuis Cauterets, il faut prendre la D920 qui traverse la Raillère (commune de Cauterets) pour arriver au parking de Pountas. L’affluence dans les rues de Cauterets par une belle fin d’après-midi d’été peut-être terrifiante. Attention aux nombreux piétons qui marchent sur la route si vous traversez le village en voiture. Le parking de Pountas est payant et il faut compter 8,50€ pour plus de 12h de stationnement. Il est possible de se garer gratuitement dans les virages précédant le parking.
Comme à notre habitude, nous partons le vendredi en fin d’après-midi. Nous sommes arrivés sur le parking de Pountas sur les coups de 18:30. Il était alors modérément rempli, ce qui représentait une agréable surprise. Un week-end de la mi-août, nous nous attendions à voir énormément de monde sur ce parking qui est le point de départ de nombreuses randonnées autour de Cauterets.
Vers 19h, nos sacs sont bouclés et nous pouvons nous mettre en route en direction du pont d’Espagne et de la vallée du Marcadau. Nous installerons notre bivouac après nous être un petit peu enfoncés dans la vallée. Peu de marche ce soir là, mais bivouaquer nous permettait d’être en mesure de partir tôt et ainsi, d’éviter le monde qui va assaillir la vallée du Marcadau le lendemain matin.
Vallée du Marcadau jusqu’au refuge Wallon
Nous ne mettrons pas le réveil aux aurores ce coup-ci. Après une longue semaine de travail, nous avons opté pour un départ sans pression vers 8h. Après un bon petit déjeuner et le salut des gardes du parc national des Pyrénées, nous plions la tente et nous mettons en route. Le long du gave du Marcadau, la vallée s’éveille à mesure que le soleil monte. Il n’y a pas à dire, ce lieu est unique et vraiment de toute beauté.
Le long du gave du Marcadau
Pour atteindre le refuge du Wallon, il faut longer le gave du Marcadau. Le gain d’altitude entre le point de départ au niveau du pont d’Espagne et le refuge est d’environ 450m pour une distance de 8km environ. Le sentier est agréable, parfois aussi large qu’une route selon la berge que vous choisissez. Il s’élève à l’issue du premier plateau de la vallée du Marcadau (environ 45 minutes après le départ du pont d’Espagne). Vous êtes dans le Parc National des Pyrénées.
Après une portion de montée, vous atteindrez le second plateau de la vallée du Marcadau. Là encore, le surnom de Canada français prend tout son sens. Les pins, la prairie verte, jaunie par le manque de précipitations, le gave du Marcadau et son eau translucide qui serpente… tout porte à croire que nous venons de débarquer en Amérique du Nord. Au bout de ce second plateau, le sentier s’élève à nouveau et nous progressons dans la forêt. Nous prenons un peu de hauteur et arrivons à l’embouchure du gave du Marcadau et celui d’Aratille. Le refuge n’est plus très loin.
Refuge Wallon dans la vallée du Marcadau
Après un total d’environ 1h45 de marche cumulé depuis la veille, nous arrivons à l’emblématique refuge Wallon. L’établissement situé à 1866m d’altitude est actuellement en travaux de rénovation. La bâtisse déjà impressionnante, dont la construction date de 1910, va recevoir un coup de neuf sur les fondements de l’éco construction. Une démarche que nous trouvons totalement en accord avec nos idées que l’on ne peut que saluer.
Je vous invite à rejoindre la page Facebook du refuge Wallon pour vous délecter des joutes verbales de son gardien. Cela permet également de suivre l’évolution des travaux et les conditions météo locales.
Si les travaux ne seront probablement pas terminés avant notre prochaine visite, nous avons tout de même hâte de voir l’édifice après sa rénovation ! Ce sont pas moins de 113 couchages qui seront de nouveau disponibles fin 2021. Rendez-vous pris donc. En attendant, nous en profitons pour faire une petite pause et manger un morceau avant de prendre la direction des lacs d’Opale et de Cambalès.
Du refuge Wallon aux lacs d’Opale
Pour rejoindre les lacs de Cambèles et d’Opale depuis le refuge Wallon, il faut quitter la très belle vallée du Marcadau. Le sentier se trouve juste derrière le refuge et s’élève en direction nord-ouest. C’est dans la forêt, à l’ombre des pins que nous poursuivons cette très agréable randonnée. Nous passons devant la chapelle qui trône fièrement juste au-dessus du refuge et surplombe la vallée du Marcadau.
À mesure que l’on progresse, le panorama sur le gave du Marcadau est de plus en plus impressionnant. Cette vallée nous fait beaucoup penser à ce que nous avons pu voir en Nouvelle-Zélande.
Vers 2200m, une petite bifurcation du chemin principal permet de rejoindre les lacs d’Opale. Nous optons pour ce petit détour et profiterons du cadre magnifique du grand lac d’Opale pour déjeuner.
Les lacs d’Opale
Le sentier s’élève et nous suivons le ruisseau qui descend des lacs d’Opale. Il faut traverser de longs éboulis au dénivelé conséquent. La récompense n’est que plus belle en arrivant sur les berges du petit lac d’Opale. Un dernier effort sera nécessaire pour atteindre le grand lac.
Le grand lac d’Opale est un spot idéal pour le repas de midi. L’eau est plutôt couleur émeraude et les berges escarpées. Il n’y a personne et nous serons seuls pour le restant de l’après-midi. Coup de chance ? Peut-être un peu provoqué par la volonté de s’éloigner des sentiers battus.
Lacs de Cambalès
Depuis le lac d’Opale, après une pause déjeuner bien méritée, le sentier continue de s’élever légèrement et nous amène rapidement sur le grand lac de Cambalès. C’est le plus grand de tous les lacs du coin et il offre de nombreux spots de bivouacs plats, sur l’herbe et à l’abri du vent.
Nous avions en tête de monter au lac supérieur, celui qui se trouve juste en dessous du col de Cambales. Il faut d’abord descendre jusqu’au grand lac, le longer puis remonter en suivant le chemin du col. Un dernier effort s’impose pour gravir les 150 derniers mètres de dénivelé positif de la journée.
Nous installerons notre campement à l’abri d’un muret de pierre. C’est un spot 5 étoiles puisqu’il y a même une table pour cuisiner à l’abri du vent.
Nuit d’orage dans les Pyrénées
Nous vous parlions des dangers qui peuvent survenir lors d’un bivouac en montagne il y a quelques semaines. En ce week-end du 15 août, des orages étaient prévus pour la fin d’après-midi le samedi. Le temps était couvert, mais finalement, rien de menaçant. Sur les coups de 20h, nous cuisinions et mangions dehors.
Nous nous sommes mis au lit assez tôt et je pense que nous dormions à poings fermés dès le coucher du soleil. Or, vers 23h, nous sommes réveillés par une pluie battante. Bientôt, les éclairs nous illuminent comme si nous étions en plein jour. Je ne compte pas 3 secondes après la tombée de la foudre que la détonation retentit. Le bruit est sourd, très fort et raisonne dans le cirque. Les minutes sont très longues. Il aura fallu presque 2h avant de retrouver le silence total.
Des éclairs continuent d’illuminer le ciel au loin. Quelle nuit. Nous peinons à nous rendormir alors que le réveil va sonner dans moins de 4h.
En théorie, nous ne risquions rien puisque nous avions installé notre campement dans une dépression de terrain. La foudre a plutôt tendance à frapper les points hauts, sur les lignes de crêtes ou les pics par exemple. Mais ce n’est pas vraiment rassurant de l’entendre tomber à moins de 3km, au milieu de la nuit. Nous avions déjà subi un orage dans la haute vallée de la Carança, mais il avait été beaucoup moins fort.
Retour au pont d’Espagne par la vallée du Marcadau
À l’origine, nous voulions rentrer par la boucle des lacs. Cela impliquait de bifurquer avant d’arriver au refuge du Wallon et de prendre la direction du lac Nère, du lac de Pourtet et des lacs de l’Embarrat. Mais après réflexion et considérant notre état de fatigue, nous avons décidé d’emprunter le même chemin. Cette boucle nous aurait rajouté environ 4 kilomètres et 400m de dénivelé positif et la même chose de négatif.
Sage décision. Après avoir avalé les 16km du retour au parking du pont d’Espagne, nous étions exténués. C’était le milieu d’après-midi et nous étions loin des 25 degrés de la veille. Nous avons passé la deuxième moitié de la descente dans les nuages et il a fallu enfiler nos vestes à l’arrivée sur le plateau du Marcadau. Énormément de monde arpentait le chemin de la vallée du Marcadau. Si vous souhaitez découvrir ce lieu dans sa tranquillité, vous disposez de deux options :
- Partir très tôt le matin
- Partir en fin de journée
En milieu de journée, l’affluence est très forte, surtout en cet été 2020 aux circonstances particulières.
Randonnée dans la vallée du Marcadau : notre bilan
Comme à la fin de chaque article, notre petit bilan personnel de cette randonnée pour vous aider à l’appréhender au mieux. Nous avons vraiment beaucoup apprécié le cadre de la vallée du Marcadau. Dès l’arrivée au pont d’Espagne, en espérant qu’il n’y ait pas foule, vous êtes plongés dans l’ambiance.
Le plateau ressemble vraiment à ce que l’on peut voir sur les photos de voyage en provenance du nord du continent américain. Le refuge Wallon, qui s’apprête à devenir le plus grand des refuges des Pyrénées est également une découverte intéressante. Il nous tarde sa réouverture pour le voir une fois les travaux terminés. L’architecte de la bande est également emballée par les plans et perspectives du chantier !
Enfin, les lacs de Cambalès sont une très bonne alternative pour s’éloigner de la foule et profiter du calme des Pyrénées. Les possibilités pour installer son bivouac à proximité d’un point d’eau sont très nombreuses et le cadre est somptueux. Petit rappel, il s’agit d’un milieu de haute montagne, donc il convient de prendre toutes les précautions qui en découlent.
Il nous tarde donc notre prochaine randonnée dans la vallée du Marcadau. Vous connaissiez cette très belle vallée et le refuge du Wallon ? Si ce récit vous a donné envie de découvrir ces lieux, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire.
Vous avez aimé cet article et souhaitez davantage découvrir d’autres massifs ? Explorez à travers les récits de toutes nos sorties randonnées dans les Pyrénées !
Où loger à Cauterets ?
Si vous n’êtes pas de la région et que vous souhaitez découvrir un peu plus les Hautes-Pyrénées, vous aurez certainement besoin de réserver un hébergement sur place. La vallée de Cauterets est idéalement située puisqu’elle vous permettra d’accéder à une multitude de lacs et sommets en toute saison. Ski et raquettes en hiver, trail et randonnée en été, il y a de quoi faire dans le coin. Nous vous proposons donc de découvrir les logements disponibles à Cauterets :
Nous avons également sélectionné deux hébergements parfaits pour venir séjourner à Cauterets :
Proche du centre, ce studio est idéal pour venir profiter de la montagne à Cauterets en toute saison. Il ne vous restera que 5 minutes de route pour découvrir le Pont d’Espagne et le magnifique lac de Gaube ou encore la Raillère et vous diriger vers le lac d’Estom. Profitez du calme du village avec tous les avantages de sa proximité (courses, remontées mécaniques, parking gratuit). Idéal pour les couples et les petites familles avec un enfant.
Il y a de nombreux studios et appartements disponibles sur ce domaine situé à seulement 500 m des télécabines de Cauterets. Parfaits pour les familles, que ce soit en hiver ou en été, ce complexe de logements représente un pied à terre parfait pour venir découvrir les belles vallées des Hautes-Pyrénées. Les appartements sont bien évidemment tout équipés et vous pouvez même venir avec votre chien ou chat.
N’oubliez pas de nous rejoindre sur nos réseaux sociaux pour partager vos aventures avec nous !
Ben & Ania sont deux aventuriers amoureux de la nature et passionnés par ce vaste monde qui nous entoure. Quand ils ne sont pas sur les sentiers de randonnées, par monts et par vaux, ils créent du contenu pour les entreprises qui font appel à leurs talents. En travaillant à distance, ils peuvent se permettre de voyager en continu. Pour ça, ils ont choisi Jolly-Jumper, un camping-car Hymer B534 de 1990. Découvrez leurs univers faits de sommets enneigés, de treks loin de la 4G et de feux de camps bien arrosés. Pour ne rien louper, suivez leurs aventures sur ce blog ou via leurs réseaux sociaux !
Bonjour,
Je découvre votre blog et j’ai lu plusieurs de vos articles avec intérêt ! J’aimerais faire cette rando-bivouac jusqu’au lac du Cambalès avec mon mari, mais il n’a pas tellement l’habitude de randonner et je j’aimerais pas qu’il se sente trop fatigué ou trop en difficulté. Comment evalueriez-vous le niveau de cette randonnée ? Y a-t-il beaucoup de dénivelé ? Est-ce accessible aux débutants ?
Merci beaucoup !
Bonjour,
Merci pour votre gentil commentaire 🙂
En ce qui concerne le lac de Cambalès, le dénivelé positif est de 900m avec une distance de 12 km. Sur la première moitié de la course, la pente est assez faible. Cela commence à s’élever à partir du refuge du Marcadau. Cela peut représenter un bon spot de bivouac de repli si jamais vous ou votre mari ne parvenez pas à atteindre Cambales. Il est assez délicat de jauger la difficulté puisqu’elle sera différente selon les capacité de chacun. Pour nous, il s’agit d’une randonnée plutôt facile et à la portée de tous. Mais selon le poids de vos sacs, vos conditions physiques respectives et votre goût de l’effort, cela peut être un itinéraire long et désagréable. Ce qui n’est pas le but.
En prenant votre temps, faisant des arrêts réguliers et surtout en vous hydratant bien tout le long de l’itinéraire, vous devriez atteindre le lac de Cambales sans trop de difficulté.
En espérant que ma réponse vous sera utile et que vous apprécierez votre balade dans les Hautes Pyrénées.
N’hésitez pas à nous faire un retour après votre rando.
Ben & Ania
Bonjour ! Merci pour ce beau partage.
Je viens de lire votre aventure et j’ai le projet d’y aller en seule. Car bien souvent l’es personnes qui souhaitent m’accompagner annule.
Je randonne depuis 2 ans, mais mon terrain de jeu n’ai pas vraiment les montagnes.
Qu’en pensez-vous, dois je prendre un guide ?
Au plaisir de vous lire
Belle journée
Bonjour,
Nous sommes ravis que notre article vous ait donné envie d’aller découvrir la magnifique vallée du Marcadau. Quand est-ce que vous prévoyez de vous y rendre ? Comme il s’agit d’une vallée en haute montagne, il y a encore beaucoup de neige dans le secteur. Si vous êtes débutante, vous avez donc tout intérêt à attendre l’été et la fonte des neiges pour effectuer cette rando. Il n’est pas exclu de marcher jusqu’au refuge Wallon même si vous n’avez que peu d’expérience en montagne. L’aller-retour se fait bien sur la journée depuis le parking de Pountas. L’ouverture du refuge est prévue pour le printemps 2022, en réservant à l’avance, vous pourrez même y passer la nuit et déguster un bon repas traditionnel préparé par le gardien.
Si vous souhaitez aller plus loin et vous engager sur un itinéraire plus long, plus technique, il serait préférable de prendre un guide en effet.
N’hésitez pas si vous avez d’autre question, nous vous souhaitons de très belles balades dans les Pyrénées 🙂
Ben & Ania
Bonjour Happy. Très souvent par là (Pont d’Espagne-Wallon-Col des Mulets-Lac Gaubes) je me permets de te proposer ma présence pour t’accompagner (gratuitement) dans cette premiere rando montagne pyrénéenne. Au plaisir Nico
Bonjour,je decouvre votre site ce jour superbes reportages belles photos avec toutes les explications,cartes et déscriptifs.Moi qui suis né au pied des alpes ,ça donne envie de visiter et de pecher dans les pyrénnés,bonne continuation et encore merci.
Bonjour Antoine,
Merci pour ce très gentil commentaire ! Il y a effectivement de quoi faire, tant pour la pêche que pour la randonnée dans les Pyrénées. Cumuler les deux n’est absolument pas exclu. N’hésitez pas à nous dire si vous venez par ici, on ne manquera pas de vous aiguiller 😉
Très bonne soirée à vous !
Ben & Ania