Nous voici partis pour une randonnée dans les Pyrénées-Orientales en plein coeur du Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes. C’est dans les gorges de la Carança et jusqu’au sommet du pic de l’Infern (pic de l’Enfer) que nous vous emmenons dans ce nouvel article. Au programme, un départ le vendredi après-midi pour un retour le dimanche et 50 km de marche le long de cette merveilleuse rivière pyrénéenne et catalane de surcroît. Notre but : atteindre le sommet du redoutable pic de l’Infern qui porte très bien son nom. Comme à notre habitude, nous nous sommes levés très tôt pour profiter des premières lueurs du soleil et de l’activité des animaux sauvages des Pyrénées. Les gorges de la Carança, c’est une parenthèse de fraîcheur formidable en cette saison de records de températures. Suivez-nous dans ce nouveau périple en quête de nature, de grand air et surtout de belles images.

Gorges de la Carança

La Carança est une petite rivière pyrénéenne, affluent de la Têt qui coule dans la région du Conflent, une ancienne province de Catalogne dans les Pyrénées-Orientales. Sur sa partie aval, non loin de la confluence, la Carança forme des gorges granitiques suffisamment impressionnantes pour les avoir rendues célèbres. 

La combinaison d’un accès est assez facile, de la vue spectaculaire depuis la corniche et du parcours ludique dans le canyon en font un lieu très prisé des touristes. 

La haute vallée de la Carança, dont l’accès requiert davantage d’efforts est également appréciées des randonneurs et montagnards pour son aspect préservé. 

Pour accéder aux gorges de la Carança, il faudra vous rendre au petit village de Thuès-Entre-Valls. Vous pouvez y arriver soit par Perpignan en longeant la Têt, soit par le col de Porté Puymaurens et en descendant dans la vallée du Carol. Quel que soit votre choix, la route sera splendide et mérite d’être parcourue sur toute sa longueur. 

Gorges de la Carança dans les Pyrénées Orientales
Non loin du parking, les gorges de la Carança et leur atmosphère unique

Parking Gorges de la Carança 

Le parking pour accéder au départ de la randonnée des gorges de la Carança est payant. Seul le premier quart d’heure est gratuit. Le prix du parking pour cette randonnée est de 2 € jusqu’à 2h, puis 4€ pour moins de 12h, 7€ pour 24h puis 1 € par jour supplémentaire. 

Logement à proximité des gorges de la carança

Si vous n’êtes pas du coin, vous aurez probablement envie de réserver un hébergement pour découvrir la magnifique région du parc naturel régional des Pyrénées Catalanes. Ça tombe bien parce que le secteur regorgent de petits gîtes et autres maisons d’hôte qui vous permettront d’avoir une chambre confortable pour votre retour de randonnée. En voici une petite sélection :

Mas la Cassagne à 7 km des gorges de la Carança

Cet authentique mas au style rustique mais pas moins confortable est un point de chute idéal pour explorer les gorges de la Carança. Il s’agit d’un hébergement dont la localisation centrale vous permettra également de découvrir les environs qui méritent largement le détour.

Fenil d’Evol à 10 minutes des gorges de la Carança

Situé juste au dessus du village d’Olette, le Fenil d’Evol est une autre possibilité d’hébergement pour se balader dans la région. Confortable et à prix abordable, ce logement traditionnel mêlant pierre et bois a tout ce qu’il faut pour rendre votre séjour des plus agréables !

Itinéraire gorges de la Carança et pic de l’Infern

Pour ce périple, nous sommes partis de Thuès-Entre-Valls. Ceux qui sont intéressés uniquement par la haute vallée de la Carança et le pic de l’Enfer disposent de la possibilité de partir depuis Mantet, Prats Balaguer ou encore de la station de ski Valter 2000 en Espagne. 

Distance 50 km Temps 2 jours
Dénivelé + 2000 m Altitude min 840 m
Dénivelé – 2000 m Altitude max 2870 m
Récapitulatif de cette randonnée jusqu’au pic de l’Infern par les gorges de la Carança (Aller-Retour)

J’avais déjà fait la randonnée des gorges de la Carança jusqu’au refuge du Ras en 2016 et souhaitais vraiment faire découvrir ce coin à Ania. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut surplomber une rivière depuis des ponts suspendus, grimper à des échelles et marcher à flanc de falaise le long d’une corniche. En prolongeant le séjour, nous avons pu nous aventurer jusqu’en haute montagne.

Voici la carte de notre itinéraire dans les gorges de la Carança jusqu’au pic de l’Infern :

Voir en plein écran

Sur la carte, vous pouvez voir en orange notre trajet à l’aller avec le passage sur la corniche. En jaune, le chemin du retour qui longe les gorges au bord de l’eau. L’ascension du pic de l’Infern est représentée en rouge.

Les gorges de la Carança

Une fois le véhicule garé, il faudra choisir le sens de votre balade. Il est en effet possible de faire une boucle dans les gorges de la Carança. Un des chemins vous fait passer par la corniche creusée dans la falaise. Ce chemin surplombe les gorges et offre un panorama splendide. Mais c’est également le fait de marcher sous la roche et au bord du précipice qui est intéressant dans ce passage.

La corniche se trouve en rive gauche de la rivière. Vous pourrez en prendre la direction depuis le parking en suivant le chemin qui part vers l’ouest et s’élève dans la forêt. Vous pouvez également suivre la rivière en rive droite et bifurquer après environ 600 m. Un panneau indiquant la corniche vous signalera le chemin à emprunter.

corniche des gorges de la Carança. Randonnée dans les Pyrénées Orientales
Corniche vertigineuse au dessus des gorges de la Carança

L’autre possibilité consiste à continuer de longer la rivière avant de prendre de la hauteur. Vous resterez en rive droite et aurez une vue assez spectaculaire sur la corniche et les montagnes environnantes. Nous recommandons de faire chacun des deux chemins pour profiter des différents panoramas.

Il est 16:30 quand nous terminons de boucler nos sacs et nous mettons en route. Nous apprécions particulièrement partir sur la fin d’après-midi pour éviter un peu la cohue du samedi. Pour l’aller, nous choisissons de passer par la corniche et nous ne serons pas déçus du voyage. Après 150 m de dénivelé assez pénibles étant donné la température caniculaire, nous arrivons sur le plateau de la fameuse corniche des gorges de la Carança. Il fait frais contre la roche et la brise légère nous permet de souffler en profitant de la vue.

rando pyrénées orientales gorges de la carança corniche
Corniche à flanc de falaise au dessus des gorges de la Carança

En route vers le refuge du Ras de la Carança

Notre première étape consiste à rejoindre le refuge du Ras de la Carança. Nous y installerons notre bivouac pour la nuit. Il se situe à environ 12 km du parking des gorges. Il faudra gravir 1000 m de dénivelé positif sur cette première partie de randonnée.

La corniche se termine et nous retrouvons les berges de la rivière. Il faut suivre le sentier relativement bien marqué. Pour traverser le cours d’eau, des ponts suspendus ont été aménagés. Ils apportent un aspect ludique à la randonnée et nous rappellent d’excellents souvenirs de Nouvelle-Zélande.

Il faut également monter à des échelles pour accéder à des passerelles qui permettent de progresser au-dessus des vasques de la rivière le long des parois des gorges.

Après ce passage fort sympathique qui fait passer d’une rive à l’autre et une énième échelle, le sentier reste en rive gauche. Il commence à s’élever. On s’éloigne un petit peu de la rivière, mais le bruit de son écoulement nous rassure tout de même sur sa proximité.

Passage sur pont suspendu dans les gorges de la Carança
Les fameux ponts suspendus des gorges de la Carança
Montée d'échelle dans les gorges de la Carança
Encore quelques montées d’échelles et nous serons à notre objectif de ce premier jour !

Bivouac au refuge du Ras de la Carança

Après un peu plus de 3h de marche à travers les gorges de la Carança, nous arrivons sur le plateau du refuge du Ras. Les premières tentes sont installées une centaine de mètres avant le refuge. Il y en a partout. C’est incroyable. J’étais venu à cet endroit hors saison, au mois de juin, et étais le seul campeur en tente. Il est 20h et il faut désormais monter notre bivouac et faire à manger.

Aujourd’hui, nous testons des petits plats de nourriture déshydratée. Nous en avions déjà vu en Nouvelle-Zélande, mais ne nous étions pas laissés tentés. C’était en partie dû au prix exorbitant de ce type de mets au pays des kiwis.

Ce sera donc lentilles sauce satay pour moi et un hachis parmentier pour Ania. Oui, oui, vous avez bien lu, un hachis parmentier déshydraté à 1800 m d’altitude. Et il faut avouer que c’était plutôt bon !

Panneau annonçant le refuge du Ras de la Carança
Un dernier effort, le refuge de la Carança n’est plus très loin !

Randonnée des lacs de la Carança

Avant de former les gorges de la Carança, la rivière prend sa source à l’Estany Negre (2505 m). Elle se jette ensuite dans l’Estany de Carança (2264 m) puis dans le petit Estany Blau (2250 m). Ces lacs forment les lacs de la Carança. Au-dessus de l’Estany Negre se trouve l’Estany Blau, à 2583 m d’altitude. Il sera notre destination de ce deuxième jour de randonnée.

Ce lac est la dernière étape avant l’ascension du pic de l’Infern. Pour y parvenir, il faut monter 700 m de dénivelé depuis le refuge du Ras et marcher environ 7 km. Pas une très longue marche, mais nous décidons de partir aux aurores. Cela nous permettra d’éviter la foule et de mettre toutes les chances de notre côté pour observer la faune des Pyrénées.

Sur les coups de 5h30, nous plions bagage et nous mettons en marche. La plupart des autres randonneurs dorment encore alors nous veillons à être les plus discrets possible.

Vallée de la Carança
Vue sur la haute vallée de la Carança au petit matin

Estany de Carança

L’Estany de Carança est le plus grand des lacs de la Carança. Il se trouve juste au-dessus du petit Estany Blau et il faut compter environ 1h30 depuis le refuge. La moitié du trajet entre le refuge du Ras et ce lac se fait en forêt. Ce sont des pins à crochets et ils libèrent des effluves dont on ne se lasse pas. Retrouver cette odeur caractéristique du pourtour méditerranéen en haute montagne procure un vrai sentiment de dépaysement.

Une fois la barre des 2000m franchie, les arbres se raréfient. On passe par une très belle vallée bien verte. À l’aller, le soleil n’était pas encore présent, il faut avouer que le paysage est bien plus joli et photogénique avec de la lumière.

Nous avons été un petit peu ralentis dans notre ascension par une famille de marmottes. Nous avons passé une bonne demi-heure à observer les marmottons explorer les environs de leur terrier. Ces moments, nous les chérissons vraiment et ils nous rappellent à quel point la nature est belle et précieuse.

marmottes sauvages dans les pyrénées orientales
Les marmottes de la Carança

Arrivés à l’Estany de Carança, c’est l’heure de prendre le petit déjeuner. Nous aimons bien partir aux aurores et nous préférons profiter de la fraîcheur matinale autant que possible pour marcher. C’est également un moment de la journée propice aux rencontres sauvages.

On mange un morceau rapidement avant de partir, mais nous prenons généralement le « vrai » petit déjeuner une fois que le soleil commence à chauffer.

Lac Estany Carança randonnée dans les Pyrénées Orientales
L’Estany Carança et ses couleurs sublimes

Estany Negre

C’est là-haut que commence la rivière de la Carança, ou plutôt le torrent. Mais pour l’atteindre, il faut marcher quelques kilomètres depuis l’Estany de Carança. Les 250m de dénivelé sont espacés par un plateau avec une très belle cabane en pierre.

La Carança est alors un torrent assez maigre, nous sommes loin des gorges qui s’enfoncent dans les falaises quelque 15 kilomètres en aval.

En nous rendant à l’Estany Negre, nous avons de nouveau été ralentis. Cette fois-ci, c’est une harde d’isards qui passe par là. Nous prenons le temps de nous approcher sans bruit. Le vent nous vient de face et notre discrétion sera payante. Nous avons été en mesure d’être à seulement quelques mètres d’une partie de la harde sans les déranger.

isard perché sur un rocher dans les Pyrénées Orientales
Une telle proximité est rare avec les isards des Pyrénées

Si vous ne l’avez pas encore vue, voici la vidéo réalisée lors de notre week-end dans les gorges de la Carança et jusqu’au pic de l’Infern : isards du Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes

Une nouvelle rencontre merveilleuse qui nous comble de joie. En arrivant à l’Estany Negre, nous décidons de ne pas nous attarder et de pousser jusqu’au Blau qui sera notre spot de bivouac pour la nuit.

Bivouac à l’Estany Blau (2550m)

Cette journée de marche avec les sacs à dos s’arrêtera donc ici. Nous sommes tout de même en mesure d’aller explorer les environs. Il y a étrangement beaucoup de monde à l’Estaby Blau. Nous sommes pourtant très loin de notre point de départ ! Cependant, il est possible d’arriver ici depuis l’Espagne (station de ski Valter 2000) en seulement quelques heures de marches et environ 800m de dénivelé. Cela demande beaucoup moins d’efforts. La fréquentation locale est d’ailleurs en très grande majorité espagnole.

Nous avons été très surpris du peu de pudeurs de nos amis espagnols. Nombre d’entre eux déambulaient au bord du lac en tenue d’Eve et d’Adam.

Spot de bivouac au pied du pic de l'Infern dans les pyrénées orientales
Pas de drone pour ce cliché de notre campement, mais bien des jambes ! Vous voyez notre tente ?

Sur les coups de 16h, le ciel s’est chargé en nuages menaçants. Les premiers coups de tonnerre ont retenti. L’orage semblait loin, mais il s’est rapidement rapproché. Le bruit du tonnerre résonnait dans tout le cirque. Il semblait localisé plus bas dans la vallée, probablement autour du refuge ou dans les gorges de la Carança. Jusqu’au moment où nous voyons un éclair à travers la toile de la tente. Je compte moins d’une dizaine de secondes avant que la détonation sourde ne retentisse. Là, il n’est pas loin. Approximativement 3km à vol d’oiseau d’après la différence entre la vitesse de la lumière et celle du son.

Bivouac vallée de la Carança
Une éclaircie après l’orage

L’orage aura duré 2 bonnes heures. Heureusement nous avions de quoi nous occuper. J’avais la liseuse et Ania a dessiné. Comme beaucoup de randonneurs, nous ne sommes pas vraiment à l’aise dans ce genre de situation. On a plutôt tendance à se terrer dans notre duvet et à prier pour être épargnés par les impacts de foudre.

Quand les grondements se sont enfin arrêtés, nous sommes sortis pour cuisiner. Surprise, une harde d’isards est en train de manger de l’herbe en face de la tente sur l’autre rive du lac.

La harde est constituée d’au moins 50 isards. Il y a des jeunes d’un an et des tout petits nés en fin de printemps. Nous nous approchons doucement et nous positionnons derrière une barre rocheuse pour les observer à distance. C’est un spectacle toujours aussi palpitant.

isards dans le parc naturel régional des pyrénées catalanes
Une petite partie de la harde qui mange paisiblement

Pic de l’Infern ascension au lever du soleil

Après avoir passé la soirée avec les isards, nous nous sommes endormis tôt pour nous lever avant 6h et atteindre la ligne de crête qui mène au pic de l’Infern (2870m). Infern, c’est Enfer en catalan. Il s’agit du 6e plus haut sommet des Pyrénées-Orientales et il surplombe toute la vallée de la Carança et ses lacs.

Nous partons une nouvelle fois aux aurores et nos amis les isards sont encore présents dans les environs. Ils nous regardent gravir le sentier qui s’élève en direction des crêtes. La première partie de l’ascension est bien raide. De quoi bien se réveiller les jambes avant une grosse journée de marche.

lever de soleil sur le pic de l'Infern
Lever de soleil sur le pic de l’Infern : moment magique !

Il faut passer un col (Col de la Carança) et deux pics (Pic de la Vaca et Pic del Gorgs) pour atteindre le sommet du pic de l’Infern. Il n’y a que 4 km depuis le lac où nous avons bivouaqué, mais ce n’est pas de tout repos. En chemin, nous tombons sur une autre harde d’isards. C’est absolument magique. Le spectacle qu’offrent ces animaux sauvages au petit matin est juste sublime. C’est un véritable ballet de sauts et de courses dans les pentes herbeuses. Nous sommes sur un versant espagnol pour atteindre la fin de l’ascension, mais le pic est lui, situé intégralement en France.

Observation d'animaux sauvages au dessus des gorges de la Carança
Ania en pleine observation
Femelle isard en haute vallée de la Carança

Si vous appréciez les observation d’animaux, ne manquez pas notre guide sur la faune de montagne !

Pour atteindre le sommet, il est nécessaire de poser un peu les mains le long de la crête, mais il n’y a pas vraiment de difficulté ici. Sur le retour, nous avons dû affronter un vent très fort qui a sacrément ralenti notre progression. J’avais parfois peur qu’Ania s’envole tant il soufflait. Un vent de tous les diables sur le pic de l’Enfer, c’était une évidence me direz-vous.

Ligne de crête pour accéder au pic de l’Infern
Un petit isard qui saute de bloc en bloc, surveillé par un vautour à droite de la ligne de crête

Nous avons raté le lever du soleil depuis le pic, mais qu’importe, nous avons tout de même assisté à des moments magnifiques. Les premiers rayons qui percent derrière le pic de l’Enfer, c’était tout de même quelque chose.

Sommet du pic de l'Infern
Au sommet du pic de l’Infern
Point de vue du pic de l'Infern
Point de vue spectaculaire depuis le sommet du pic

Retour par les gorges de la Carança

Nous avions à l’origine prévu de rester une nuit de plus et de bivouaquer au refuge du Ras de la Carança le dimanche soir. Face à la forte affluence et au comportement assez désolant de certains autres utilisateurs de la montagne, nous avons décidé de rentrer d’une traite.

C’était donc une journée à 30km de marche et 2000m de dénivelé négatif qui nous attendaient. De retour au bivouac, nous avons pris un copieux petit déjeuner avant de nous mettre en route. Il était environ 9h30 quand nous entamions notre longue descente vers Thuès-Entre-Valls et les gorges de la Carança.

Avec la lumière du jour, nous avions l’impression de redécouvrir la randonnée faite la veille au petit matin. Les nuances de couleurs étaient, sous le soleil, bien plus attrayantes. Au refuge du Ras, aux environs de midi, nous éprouvons le besoin de faire une pause. Il fait très chaud et nos genoux commencent à en pâtir. C’est le début d’une longue période de souffrance pour tous les deux.

vallée de la Carança randonnée pyrénées orientales
La superbe haute-vallée de la Carança
Gorges de la Carança dans les Pyrénées Orientales

Gorges de la Carança, retour au parking

Après un bon repas, la prise d’antalgiques et un peu de repos, nous reprenons notre chemin. Les premiers kilomètres se passent plutôt bien et nous avons un rythme correct. Lorsque nous arrivons sur la section avec les échelles et les ponts suspendus, nos genoux commencent réellement à nous faire souffrir. Les arrêts multiples ne nous font pas du bien et quand il faut redémarrer, la douleur est atroce. Nous avions l’option de bivouaquer au bord de la rivière avant d’entrer dans les gorges. Mais face à l’affluence de touristes, ce n’était pas vraiment le bivouac de rêve. Nous avons opté pour aller jusqu’au bout.

Sur les passerelles et ponts suspendus, nous avons assisté à des comportements assez hallucinants de la part de certains visiteurs. Entre ceux qui prennent 36 selfies alors que 10 personnes attendent pour traverser et ceux qui sautent aussi fort qu’ils sont bêtes sur les ponts pendant que leurs amis les filment… Nous avons vraiment été terriblement attristés par le comportement des gens.

Passerelle dans les gorges de la Carança

C’était sans compter sur les centaines de mouchoirs laissés par des personnes peu soucieuses de leur impact sur la nature. Nous avons déjà abordé le sujet sur nos réseaux sociaux et ne souhaitons pas nous étaler là-dessus davantage. Si vous ne savez pas quoi faire de vos déchets en montagne, je vous invite à lire notre article à propos du bivouac dans les Pyrénées.

isards dans les pyrénées vallée de la Carança

Suite à cette parenthèse ennuyeuse, il nous fallait terminer la randonnée et traverser une dernière fois les gorges de la Carança. Nous sommes passés par la rive gauche pour rentrer au parking et surplomber la corniche. Ce chemin nous a donné du fil à retordre avec une ultime élévation avant de finalement redescendre. Après 2000m de dénivelé positif et négatif, il n’en fallait pas plus pour nous achever.

Randonnée gorges de la Carança et pic de l’Infern : boucle

Après ces derniers kilomètres, nous arrivons enfin à l’entrée des gorges ! C’est un immense soulagement. Nous buvons une bonne bière chacun au Relais de la Carança. Après un tel effort physique, je peux vous assurer qu’une pression est la meilleure chose que vous puissiez espérer. Il est alors temps de rentrer à Toulouse.

Notre bilan de cette randonnée reste tout de même positif. Les mouchoirs et le papier toilette présents à outrance sur le sentier des gorges de la Carança ont été un choc. Si cela enlève du charme à l’endroit et est tout à fait déplorable, le lieu reste tout de même unique. Nous avons fait notre possible pour en ramasser un maximum.

Relais des gorges de la Carança
Bière de rigueur pour la récup’

Randonnée gorges de la Carança : le bilan

Nous avons randonné sur des sentiers très fréquentés par le passé. Sur notre périple de 3 jours dans le Néouvielle, nous avons croisé des centaines de randonneurs. Ce n’était pour autant pas aussi sale que le chemin le long des gorges de la Carança. Idem pour le tour du pic du midi d’Ossau et les lacs d’Ayous.

Si vous souhaitez simplement explorer les gorges de la Carança, vous pouvez faire la boucle qui vous fait passer sur la corniche, puis passer d’une rive à l’autre en suivant le sentier du refuge avant de faire demi-tour et rentrer par l’autre côté. Cela prend quelques heures seulement. Cette randonnée est accessible à toute la famille, attention à considérer les passages aériens avec prudence.

Si vous êtes bon marcheur, nous ne pouvons que vous recommander d’aller au pic de l’Infern. Les paysages traversés pour y parvenir sont variés et la faune est très riche.

Randonnée des gorges de la Carança corniche
La vue du dessus sur la corniche des gorges de la Carança
Isard sur les crêtes de la haute vallée de la Carança

Nous espérons que vous avez apprécié ce récit de nos aventures à travers les gorges de la Carança. N’hésitez pas à nous faire part de vos retours en commentaire. Pour plus d’itinéraires, n’hésitez pas à consulter notre rubrique Randonnées dans les Pyrénées, vous y trouverez peut-être des circuits pour vos prochaines sorties ! Vous pouvez aussi nous rejoindre sur Instagram où nous partageons nos photos de montagne et de voyages.

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