Après avoir passé une partie de l’hiver en Grèce, il était temps de commencer notre remontée vers l’Europe du Nord. Nous avons bien profité du soleil du Péloponnèse avant de franchirs une nouvelle frontière. Et pour la suite de ce voyage, on vous propose de découvrir notre road trip en Bulgarie à bord de notre camping-car. Pendant 3 semaines, nous avons sillonné les routes du pays à la recherche de son authenticité souvent plébiscitée par les voyageurs. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un voyage en Bulgarie ne vous laissera certainement pas indifférent. Le contraste avec les pays d’Europe occidentale est très fort. De notre point de vue, il y a du bon et du moins bon. À chacun de se forger sa propre opinion. C’est l’une de nos grandes motivations de ce tour d’Europe en camping-car : découvrir par nous-mêmes des pays qui nous étaient inconnus.
Voyage en Bulgarie : préparer son road trip
La Bulgarie n’est pas une destination particulièrement en vogue. Ce pays d’Europe de l’Est qui a beaucoup souffert du communisme ne dispose pas de beaucoup d’infrastructures touristiques. C’est selon nous un point positif. On préfère largement les régions préservées qui ne sont pas dénaturées par les complexes hôteliers et autres désagréments du tourisme de masse. En d’autres termes, on apprécie beaucoup plus les prairies aux herbes hautes infestées de moustiques que les parkings de supermarchés.
Si vous êtes en tour d’Europe avec un camping-car ou un van aménagé, vous devrez vous attendre à une toute autre expérience que ce que vous avez déjà pu vivre dans les pays les plus développés.
Les aires de camping-car n’existent pas en Bulgarie. Il n’y a que très peu d’endroits pour vidanger les eaux noires de toilettes chimiques. La construction de nos toilettes sèches avait déjà pris tout son sens pendant la partie de notre voyage dans le Péloponnèse. En Bulgarie encore plus qu’ailleurs, il est vraiment crucial d’intégrer ce paramètre pour la préparation de votre voyage.
Si elle se développe, la Bulgarie reste très rurale comparée à l’Europe de l’ouest. Il n’est pas rare de croiser des charrettes comme celle-ci le long de la route. Cela contribue à son charme. Et puis, avec la sortie de plus en plus urgente des énergies fossiles, c’est très certainement le moyen de transport pour la vanlife de demain !
Venir en Bulgarie
Comme pour la Grèce ou la Croatie, un voyage en Bulgarie est difficilement envisageable pour une courte durée. Surtout si vous partez de France avec votre propre véhicule. Certains ne sont pas dérangés par le fait de conduire plusieurs centaines de kilomètres par jour pendant une semaine pour arriver à destination. De notre côté, on privilégie le voyage lent et ne réalisons que très rarement des trajets qui excèdent 100km.
Si vous ne disposez pas de beaucoup de temps, le train est une très bonne alternative à l’avion pour planifier des vacances à impact carbone réduit. On vous encourage à utiliser le Pass Interrail pour votre voyage en Bulgarie.
Vous aurez la possibilité d’emprunter les réseaux ferroviaires et de bus bulgares ou bien de louer une voiture pour disposer d’une plus grande liberté.
la monnaie en Bulgarie
Si elle fait partie de l’Union Européenne, la Bulgarie n’est pas encore passée à l’Euro. La monnaie locale est le Lev Bulgare, et pendant notre voyage en mars 2022, 1€ correspondait à 0,5 Lev. Les conversions sont donc assez simples.
Vous pourrez retirer des Levs dans les distributeurs. On vous recommande d’avoir un compte en banque dédié aux voyages comme N26 ou Boursorama pour éviter les frais de retraits.
La vignette pour les routes en Bulgarie
Si vous comptez circuler avec votre propre véhicule, vous devrez vous acquitter d’une vignette. C’est un système finalement assez simple. Vous payez en ligne votre vignette qui vous donne le droit de circuler. En contre-partie, il n’y a pas de péages pour les voies rapides. Elle coûte autour de 8€ pour 7 jours, 15€ pour un mois et 28€ pour 3 mois.
Toutes les routes ne sont pas sujettes à la vignette, mais cela concerne tout de même une très grande majorité des axes routiers, et pas uniquement les routes principales. Des caméras contrôlent les plaques d’immatriculation et indiquent à la police des péages les véhicules qui n’ont pas payé leur vignette. Si vous oubliez ou que vous ne payez pas, vous serez arrêté sur la route, ou à la frontière lors de votre sortie du pays. Voici le lien pour prendre la vignette. Petite précision complémentaire, il est obligatoire d’allumer ses feux de croisement toute la journée et toute l’année. Pensez-y car des contrôles sont souvent réalisés quelques kilomètres après les frontières seulement.
Budget voyage en Bulgarie en camping-car
La Bulgarie fait partie des pays de l’Europe les plus pauvres. Le coût de la vie pour les Français est donc particulièrement bas. Le prix du carburant pendant notre voyage (en mars 2022, après le début de la guerre en Ukraine) est monté à 1,60€ et il était à 1,25€ quelques jours avant notre passage de la frontière. C’est donc une destination bon marché.
Au niveau de la nourriture, nous dépensions moins de 100€ par semaine pour deux (avec bières et vin). Nous veillons à consommer uniquement des produits locaux et de saison, et privilégions les petits commerces aux grandes enseignes. Pour les restaurants, la gastronomie bulgare est intéressante, mais c’est assez difficile d’avoir des options sans viande. Nous avons fait quelques petites entorses à notre régime alimentaire végétarien lorsque nous avons mangé dans certains restaurants.
Si vous avez besoin de réserver un logement en Bulgarie, le prix de la nuit est lui aussi plus bas qu’ailleurs en Europe. Évidemment, cela dépend du choix de l’hébergement. Voici une sélection d’hôtels et d’appartements à louer en Bulgarie.
Les contrastes du voyage en Bulgarie
Notre blog de voyage a pour but de retranscrire au maximum notre ressenti sur les régions que l’on visite. On arbore donc autant les aspects positifs que négatifs, pour donner une vision réaliste. Beaucoup de blogs se focalisent sur le positif en occultant un peu les aspects moins agréables. Évidemment, c’est toujours mieux de proposer des photos de jolis paysages qui donnent envie. On ne jette la pierre à personne. Mais cela crée un biais et la réalité est parfois tout autre.
Ce qui nous a le plus frappés en Bulgarie c’est la quantité de déchets qui jonchent le sol. Le bord des routes en est littéralement couvert. Certains parkings pour se poser sont de véritables décharges à ciel ouvert. Cela nous a crevé le coeur de faire ce constat. Cette problématique, nous l’avions vécue pendant notre voyage Asie du Sud-Est. Mais on ne s’attendait pas à retrouver une telle quantité de déchets en Europe. C’est un sujet très complexe.
La Bulgarie est un pays pauvre, qui ne dispose pas des moyens financiers et techniques pour traiter efficacement les déchets. La mondialisation joue également un rôle majeur dans la production de ces déchets. Le fait que les locaux adoptent un mode de vie très occidental (supermarchés, emballages plastiques, société de consommation) accentue le problème. Ils se retrouvent avec des tonnes de carton, plastique et de verre qui ne sont pas ramassés par les collectivités, surtout en zones rurales. Tout ça termine au bord des routes, dans les rivières et dans la mer. On ne blâme pas les Bulgares, ils suivent les tendances sociétales du monde entier. Mais cela nous déchire vraiment le coeur de voir cette nature ternie d’autant de détritus.
Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas. On met tout en oeuvre pour limiter au maximum notre production de déchets. Il y a quelques années déjà, on avait écrit un article avec quelques gestes écologiques à mettre en place au quotidien. Nous ne sommes pas parfaits, personne ne l’est, mais ces quelques mesures permettent de réduire son impact.
Voyage en Bulgarie : notre road trip
Pour l’intégralité de notre voyage, nous n’avons pas d’itinéraire défini. Nous prenons chaque jour comme il vient. On s’organise surtout en fonction de la météo, des envies du moment et de la situation. En Bulgarie, on comptait profiter des montagnes. Deux chaînes principales traversent le pays d’est en ouest. Au sud, ce sont les Rhodopes et au nord les Balkans. La promesse de jolis paysages sauvages. Mais comme souvent, les attentes étaient un peu trop élevées. Si au sud de la Grèce le printemps était déjà bien établi en février, le mois de mars aura été très froid en Bulgarie. De nombreuses routes étaient encore fermées à cause de la neige. Neige que nous avons dû affronter à de nombreuses reprises. Ces conditions particulières nous ont forcés à revoir nos plans.
Itinéraire de notre voyage en Bulgarie
Nous avons choisi de visiter la Bulgarie et d’enchainer avec la Roumanie avant de prendre la direction du grand nord. Il est impossible de visiter intégralement chaque pays que nous traversons. Nous essayons de ne pas trop rouler pour ne pas nous écoeurer et garder du temps pour profiter et découvrir à pied. Pour vous donner une idée, on évite de rouler plus de 100 km par jour. Notre rythme est donc lent, voire très lent comparé à certains. Voici la carte avec notre itinéraire pour ce road trip en Bulgarie. Il y a bien évidemment de nombreux lieux que nous n’avons pas visités. La présence de tous ces déchets ne nous a pas permis d’apprécier le pays comme on l’aurait voulu. Certains arrivent à passer outre. Pour nous, profondément amoureux de la nature, c’est impossible.
Nos coups de coeur en Bulgarie
Il n’y avait pas eu que du négatif pendant notre voyage en Bulgarie. Heureusement d’ailleurs. Nous avons découvert des lieux magnifiques. Entre paysages naturels, lieux culturels chargés d’histoires et villages pittoresque, la Bulgarie a de quoi satisfaire tout le monde. Voici la liste des points d’intérêts que nous avons visités et préférés pendant notre road trip en Bulgarie :
- Pyramides de Stob
- Monastère de Rila
- Parc national de Rila
- Sofia
- Plovdiv
- Les Rhodopes
- Belogradchik
Nous avons volontairement fait l’impasse sur le célèbre delta du Danube et la côte. Les très nombreux déchets nous ont rebuté à faire plusieurs centaines de kilomètres supplémentaires.
Les Pyramides de Stob
Les pyramides de Stob auront été l’une de nos premières découvertes en Bulgarie. Et pour l’occasion, nous avons même bénéficié d’un peu de soleil.
Situées juste au-dessus du village du même nom, les pyramides de Stob sont des formations géologiques naturelles. Aux portes du parc national de Rila, ces structures rocheuses arborent une palette de couleur qui s’étend du jaune à l’ocre en passant par l’orange vif. C’était une très bonne surprise et la Bulgarie ne pouvait pas mieux nous accueillir. D’ailleurs, on retrouve le même phénomène à Melnik, une petite ville à quelques kilomètres au Sud, juste après la frontière depuis la Grèce.
Une petite randonnée permet d’avoir plusieurs points de vue sur les pyramides. Lorsque le sentier s’arrête, vous surplombez les formations géologiques et disposez d’un très beau panorama sur la vallée. Certaines pyramides atteignent 12 mètres de haut et 40 mètres de large. C’est vraiment impressionnant. Leurs forment varient, on trouve des structures plutôt effilées alors que d’autres font penser à des champignons.
En haute saison, il faut payer pour accéder au petit sentier (1 ou 2€). Mais au mois de mars, il n’y avait personne à la cabane pour prendre les tickets qui était fermée, c’était donc gratuit.
Voici une petite vidéo réalisée sur place. La vue en drone est vraiment impressionnante !
Monastère de Rila
Le monastère de Rila a été fondé au Xe siècle par un ermite : Saint Jean de Rila. Il est situé au pied des monts Rila à 1100m d’altitude. Niché au coeur des montagnes, ce monastère a traversé les siècles. Pourtant, sur place, le temps semble s’être arrêté. Ce n’est pas un hasard si depuis 1983 il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le parking pour visiter le monastère est payant. De mémoire, nous avons payé autour de 4€ pour nous garer sur le parking. Il est possible de se garer un peu en contrebas le long de la route pour éviter de payer. La visite n’est pas payante. Cette somme contribue à préserver ce magnifique trésor de l’Histoire, alors on vous encourage à payer. Autre option, vous pouvez vous garer quelques kilomètres en dessous et emprunter le sentier qui long la magnifique rivière Rilska.
Quand on entre dans la cour, on se trouve face à l’église principale. La cour est entourée de cloitres en bois absolument somptueux. Les corridors extérieurs de l’église sont ornés de magnifiques fresques. Les couleurs et la précision des peintures nous ont vraiment impressionnés. Il n’est pas possible de prendre de photos à l’intérieur de l’église. On y trouve des fresques, et de très nombreuses dorures. Un grand lustre en or trône au centre. C’est un vrai plongeon dans le passé de la Renaissance bulgare.
Parc National de Rila
Après cette visite culturelle, nous avons décidé de poursuivre le long de la route pour nous aventurer dans le parc national de Rila. Jusqu’au monastère, la route était parfaitement déneigée. En revanche, pour continuer, il aura fallu mettre les équipements. Nous avons emprunté la petite route forestière qui monte jusqu’à 1500m. À la fin de la route, un parking gratuit et quelques restaurants fermés à cette époque de l’année. C’est le point de départ pour la randonnée des 7 lacs. C’est à priori une des plus belles randos de Bulgarie. Nous n’avons fait qu’une petite partie puisqu’après quelques kilomètres, il y avait une trop grande quantité de neige pour avancer.
Cette balade en forêt dans le parc national était très agréable et nous aurions vraiment aimé aller jusqu’aux lacs. On reviendra.
Camping-car coincé dans la neige
En redescendant du parc national de Rila, la neige s’est mise à tomber de plus en plus fort. Même à basse altitude, le sol se couvrait de blanc. Les grands axes étaient déneigés, mais les petites routes secondaires qui permettent d’accéder aux spots pour dormir étaient totalement enneigées. Nous avons eu beaucoup de mal à trouver un endroit où nous garer.
Pendant nos recherches, nous avons voulu faire une pause pour manger un morceau et réfléchir à où aller. On s’est engagé sur un petit chemin interminable. Impossible de faire demi-tour pendant 5 km. À 15km/h sur la neige, c’est très long. Une fois qu’on a réussi à repartir dans l’autre sens, on a trouvé un petit spot sur le bas côté de la piste. En essayant de ne pas trop déborder, on s’est coincé dans la neige. La boue en dessous a commencé à se creuser. Impossible de sortir, une grosse galère.
Des chasseurs avec leurs 4×4 nous sont gentiment venus nous apporter leur aide. Un seul véhicule n’était pas assez pour sortir Jolly. On a essayé pendant une bonne heure dans tous les sens, il restait à patiner dans le mélange de boue, neige et de glace. Ils ont donc appelé un ami, qui avait plus d’une demi heure de route pour venir jusqu’ici. En attendant, on essayait de communiquer, ils nous ont offert un raki, et nous du génépi. Un beau moment de partage. Avec le deuxième 4×4, on a réussi à sortir. Une de nos chaussettes à neige a rendu l’âme, les 5km de piste ont été très tendu. Ils ont été obligé de nous tirer à nouveau dans une côte, mais on s’en est sorti.
Cela nous a conduit à nous rendre à Sofia. Et si on avait déjà en tête d’y changer nos pneus pour des pneus neige, cet épisode a fini de nous convaincre.
Visiter Sofia : capitale de la Bulgarie
Si vous avez déjà fréquenté ce blog, vous savez que nous ne sommes pas des grands amateurs de villes. On préfère passer notre temps en pleine nature, si possible en montagne. Nous avons tout de même profité de ce passage forcé à Sofia pour visiter la ville. En attendant le remplacement de nos pneus, nous avions quelques heures à tuer. Ce n’était vraiment pas un coup de cœur même si certains monuments étaient tout de même jolis. La cathédrale Saint-Alexandre-Nevski par exemple, vaut quand même le détour. Quelques rues piétonnes animées comme le célèbre boulevard Vitosha sont également agréables. Mais une paire d’heures suffisent à en faire le tour.
Plovdiv
La ville de Plovdiv présente la particularité d’être la plus ancienne ville d’Europe encore habitée. Les première traces de civilisation remontent au deuxième millénaire avant JC. Cela signifie que des gens peuplent Plovdiv depuis plus de 4000 ans. À travers les siècles, la ville a été aux mains de différentes civilisations comme les Thraces, les Romains, les Byzantins, mais également l’empire ottoman. Plus récemment, la ville de Plovdiv a été le berceau de la démocratie en Bulgarie. Sous l’occupation communiste, c’est ici qu’est né le mouvement démocratique qui a renversé le régime autoritaire de Todor Jivkov en 1989. Une ville chargée d’Histoire qui se retrouve partout dans ses ruelles et sur les façades de ses bâtiments.
Nous avons pris une demi journée pour visiter le centre historique. C’était agréable malgré la météo pas vraiment de notre côté, à l’image de ce voyage en Bulgarie finalement.
Les montagnes des Rhodopes
Équipés de nos pneus neiges, nous avons décidé de reprendre la route du sud pour aller explorer les Rhodopes. Cette chaîne de montagnes est très sauvage. Il n’y a que très peu de stations de ski et d’infrastructures touristiques. Les forêts de conifères y sont magnifiques. Pendant nos quelques jours sur place, la neige ne s’est quasiment pas arrêtée de tomber. Dès 600m d’altitude, tout était blanc. Nous avons fait une petite randonnée en forêt pour nous imprégner de cette ambiance hivernale. Après une heure de marche, la tempête nous a contraints à rebrousser chemin.
Ces aléas météorologiques ont vraiment perturbé notre road trip en Bulgarie. Les journées sont longues quand on doit rester enfermé parce qu’il fait -10 degrés dehors. Mais la beauté des paysages nous a tout de même apporté du réconfort. Ça fait partie du voyage. On savait qu’on ne pourrait pas avoir du beau temps sur tout notre itinéraire. C’est dommage d’être passé dans ce coin avec ces conditions, mais pas de regrets. Si vous faites un road trip en Bulgarie à la belle saison, on vous encourage vraiment à visiter cette région sauvage qui a l’air somptueuse en période estivale.
Belogradchik
Après pas mal de réflexions sur notre itinéraire, nous avons pris la décision de quitter la Bulgarie. Nous y avons passé 3 semaines pendant lesquelles les journées ensoleillées ont pu se compter sur les doigts des deux mains tout au plus. Les températures ont rarement dépassé la barre des 0 degrés avec des nuits à -15°C. Ces conditions n’invitent pas vraiment à l’appréciation des lieux, couplé à l’omniprésence des déchets. Direction la Roumanie donc, mais avant, un arrêt à Belogradchik.
Cette petite ville n’est qu’à quelques kilomètres de la frontière avec la Roumanie, au nord ouest de la Bulgarie.
Forteresse et rochers de Belogradchik
Les deux attractions principales de Belogradchik sont sa forteresse et les formations rocheuses qui l’entourent. La construction de la forteresse date du XIVe siècle. Elle a notamment été modifiée par l’occupation ottomane au XVe siècle, puis plus récemment au XIXe. La forteresse a été construite en hauteur, sur l’un des points culminants des roches de Belogradchik.
Ces formations composées majoritairement de calcaire et de grès s’étendent sur plusieurs kilomètres. Leurs couleurs varient entre l’ocre et le jaune et rappellent un peu les parc nationaux de l’ouest américain. Elles font également penser aux Météores que nous avons découvert en Grèce.
La visite de la forteresse permet d’accéder à un sentier qui offre plusieurs points de vue sur les roches. C’était assez agréable de déambuler entre les conglomérats rocheux. Ça nous a permis de terminer ce voyage en Bulgarie sur une bonne note.
Road trip en Bulgarie : le bilan
La Bulgarie est vraiment un pays très contrasté. Difficile de dire si nous avons apprécié ou non de manière globale puisque nous avons vu de belles choses, mais que nous avons également été très attristés par les déchets omniprésents. Cet aspect ternit pour nous l’image du pays. Il ne nous a pas permis d’apprécier à sa juste valeur les paysages et a considérablement attaqué notre moral.
La Bulgarie en Camping-car
Outre cet aspect, voyager en Bulgarie en camping-car ou véhicule aménagé présente quelques difficultés. Les routes sont dans un état épouvantable. On ne compte plus les nids de poules qui n’ont pas fait du bien à notre brave Jolly. La conduite des Bulgares est également particulièrement dangereuse. Nous avons vécu plusieurs situations où nous avons eu très peur sur la route. Il n’y a pas beaucoup d’endroits référencés pour se garer et stationner la nuit. Souvent, nous étions à proximité des habitations ou sur des parkings bitumés. C’est dû à la présence de neige qui ne nous permettait pas d’accéder aux spots natures.
Il faut également mentionner la présence de nombreux individus qui viennent se garer sur les parkings et laissent tourner leur moteur pendant des heures. Ces « rôdeurs » nous en croisons dans tous les pays, mais ils sont particulièrement nombreux dans les Balkans. Il adorent mettre la musique à fond, au point que nous entendons parfaitement les basses depuis l’intérieur de notre camping-car.
L’approvisionnement en eau potable est assez simple, mais prévoyez un bidon pour le remplissage de votre cuve. Nous n’avons pas trouvé un seul robinet permettant de brancher notre tuyau. Cela ajoute une certaine charge mentale au voyage. Remplir une cuve de 80L avec un bidon de 10L par -10 degrés, c’est vraiment pas de la tarte !
Voyage en Bulgarie : le mot de la fin
Les plus belles routes du pays qui traversent la chaîne des Balkans étaient fermées pour l’hiver. C’est l’un de nos plus gros regrets. Pour cela, on vous recommande vivement de venir à la belle saison. En été, le road trip en Bulgarie doit prendre une toute autre tournure. Est-ce qu’on y reviendrait ? Ce n’est pas sûr. La présence des déchets absolument partout nous rebute à revenir.
D’un autre côté, les montagnes des Rhodopes et les Balkans centrales ont l’air d’être de formidables terrains de randonnées qui nous laissent sur notre faim. Vous avez déjà voyagé en Bulgarie ? N’hésitez pas à nous dire ce que vous en avez pensé et si votre ressenti est similaire au notre.
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Ben & Ania sont deux aventuriers amoureux de la nature et passionnés par ce vaste monde qui nous entoure. Quand ils ne sont pas sur les sentiers de randonnées, par monts et par vaux, ils créent du contenu pour les entreprises qui font appel à leurs talents. En travaillant à distance, ils peuvent se permettre de voyager en continu. Pour ça, ils ont choisi Jolly-Jumper, un camping-car Hymer B534 de 1990. Découvrez leurs univers faits de sommets enneigés, de treks loin de la 4G et de feux de camps bien arrosés. Pour ne rien louper, suivez leurs aventures sur ce blog ou via leurs réseaux sociaux !