Un voyage en Grèce est la promesse de nombreuses découvertes naturelles, archéologiques et culturelles. Le Péloponèse est une région qui concentre tous les merveilleux aspect de la Grèce sur une surface réduite. Des sites antiques magnifiques aux des plages immaculées où l’eau est bleu-turquoise en passant par une gastronomie gourmande, notre road trip dans le Péloponnèse a coché toutes les cases. Si bien que nous avons décidé de passer une partie de l’hiver en Grèce. C’était un des tournants de notre voyage en camping-car à travers l’Europe. Nous avons ciblé une région du pays en particulier qui présentait plusieurs intérêts majeurs : le Péloponnèse. Le climat particulièrement doux en hiver et le littoral sauvage bien préservé nous ont convaincus. Il nous fallait profiter de l’absence quasi totale de touristes pour faire notre road trip dans le Péloponnèse en camping-car à cette période de l’année.
En arrivant du nord par la Croatie et après avoir traversé l’Albanie, nous avons fait nos premiers kilomètres en Grèce au début du mois de janvier 2022. Dans cet article assez conséquent, on vous propose un guide complet pour réussir votre road trip dans le Péloponnèse pendant votre voyage en Grèce.
Où se trouve le Péloponnèse ?
Le Péloponnèse est une péninsule qui constitue la région la plus au sud de la Grèce continentale. Elle est coupée du continent par le golf Saronique (naturel) au nord-est et par le canal artificiel de Corinthe au nord-ouest. Le Péloponnèse est caractérisé par son relief montagneux et son littoral très découpé. En vue aérienne sur la carte, on note que sa forme s’apparente à celle d’une main avec des doigts. Il s’agit de 4 péninsules qui sont, d’est en ouest :
- Épidaure Limira
- Cap Ténare
- Le Magne
- La Messénie
Le point culminant du Péloponnèse est le Mont Taygète (2404m) et il était plutôt bien enneigé lors de notre voyage en Grèce. La région est entourée de nombreuses îles, dont les célèbres îles ioniennes. De notre côté, nous avons préféré rester sur le continent. Étant donné que c’était l’hiver, il n’y avait pas vraiment d’intérêt à nos yeux à nous rendre sur les îles grecques en camping-car.
Que voir dans le Péloponnèse ?
Un road trip dans le Péloponnèse vous offrira une grande diversité de paysages et de lieux culturels. La Grèce dispose d’une histoire particulièrement riche dont l’héritage est encore relativement bien conservé. Entre les sites antiques, les châteaux du Moyen-Âge aux diverses influences, les plages immaculées et les montagnes, il y a de quoi faire sur le Péloponnèse. Voici un petit récapitulatif des principaux points d’intérêts à voir dans le Péloponnèse :
- Olympie et son site antique
- La plage de Vodoikilias
- Modon (Méthonie) et son château
- Sparte et le site antique de Mistra
- Le mont Taygète
- Gythio
- Le Magne (cap Ténare)
- Monemvasia
- Épidaure
Évidemment il s’agit d’une liste non exhaustive. Il y a également de nombreuses gorges et cascades à découvrir dans l’intérieur des terres et de très belles randonnées à faire pendant la belle saison. Mais en hiver, nous avons préféré nous concentrer sur le littoral, déjà très riche en points d’intérêts.
Comment venir sur le Péloponnèse ?
Si comme nous vous effectuez un voyage en Grèce en camping-car, vous avez trois options pour venir sur le Péloponnèse. Ces options s’appliquent également si vous êtes venus avec votre propre véhicule, ou si vous en avez loué un en arrivant à Athènes.
Le ferry vers Patras
Patras est la plus grande ville du Péloponnèse. Son port dispose d’une ouverture directe sur la Méditerranée. Il s’agit donc d’un lieu stratégique intéressant pour venir sur le Péloponnèse. Des ferrys en provenance d’Italie (Venise, Bari, Brindisi ou encore Ancône) arrivent et partent de Patras. Il y a également une ligne de ferry depuis Antirion sur le continent qui permet de rejoindre la péninsule. C’est d’ailleurs le moyen que nous avons choisi pour la modique somme de 11€ (pour deux avec le camping-car) et une vingtaine de minutes de traversée.
Pont entre Antirion et Patras
Si vous ne voulez pas prendre le bateau, vous pouvez emprunter le pont payant entre Antirion et Patras. De mémoire, il coûte une trentaine d’euros pour quelques kilomètres avec un véhicule du gabarit de notre camping-car.
Par la route au-dessus du canal de Corinthe
Si vous arrivez d’Athènes, la route 8 vous mènera à Corinthe en passant par-dessus le célèbre canal. Une fois l’infrastructure franchie, vous serez sur le Péloponnèse.
Louer une voiture pour visiter le Péloponnèse
Nous avons décidé il y a plusieurs années de ne plus avoir recourt à l’avion pour voyager. Pour ce faire, nous avons donc acheté un véhicule qui nous sert de maison et qui nous permet de vivre sur la route à plein temps. Nous sommes bien conscients que ce n’est pas à la portée de tout le monde. Mais pour préserver la planète, il est urgent de réduire au maximum les trajets en avion, surtout pour une courte durée. On vous encourage donc fortement à réfléchir aux alternatives. Il existe par de nombreux itinéraires possibles avec le train et le bus, qui rallongent la durée de transport, mais permettent d’avoir un aperçu inédit des pays traversés. N’hésitez pas à comparer les prix et les moyens de transport avec Omio :
Si vous entreprenez un voyage en Grèce sans voiture et que vous souhaitez visiter le Péloponnèse, il sera indispensable d’en louer une. Le réseau de transports en commun est assez léger dans cette région. Il serait dommage de ne pas pouvoir profiter des belles plages du Péloponnèse et de ses routes aux paysages variés. On vous recommande donc de comparer les prix avec Driveboo :
Voyage en Grèce : entrée par la frontière terrestre
Les conditions sanitaires étant plutôt instables, il vous faudra vous renseigner auprès de l’ambassade de France en Grèce pour faire le point sur la situation. Les conditions pour entrer dans le pays sont variables en fonction de l’évolution de l’épidémie. Vous trouverez toutes les informations sur le site de l’ambassade.
Quoi qu’il en soit, il vous faudra remplir le PLF, un document pour toutes les personnes qui entrent sur le territoire par voie terrestre.
C’est très simple, il suffit de remplir le document en ligne. À l’issue d’un petit questionnaire, vous recevrez un QR Code. Il est supposé être vérifié à la frontière. Lien vers le PLF.
De notre côté, nous arrivions d’Albanie. Nous avons traversé la frontière à Kakavia, début janvier 2022. Lors de notre passage, le douanier grec ne nous a ni demandé nos documents relatifs à la vaccination, ni test PCR, ni le PLF. Il a simplement contrôlé nos papiers d’identité et la carte grise du véhicule. Un bus de touristes devant nous a quant à lui vu tous ses passagers se faire tester pour le Covid directement par les autorités à la frontière. C’est donc assez aléatoire et dépend de l’humeur du douanier qui vous contrôle.
Road Trip dans le Péloponnèse
Si cet article concerne une bonne partie de notre voyage en Grèce, il sera focalisé sur la région du Péloponnèse et ses principaux points d’intérêts. Nous avons passé 1 mois sur la péninsule aux 4 doigts. On vous recommande d’y passer au minimum 2 semaines pour profiter des points d’intérêt sans courir après les longs kilomètres qui les séparent. Parce qu’en Grèce et en particulier dans le Péloponnèse, les distances sont longues, et le temps de route est beaucoup plus conséquent qu’en France.
Le relief important, même le long de la côte, implique de nombreux virages serrés. Il faudra aussi composer avec un bitume dont la qualité laisse à désirer et de nombreux nids de poule. Ce facteur est à considérer lors de la préparation de votre voyage en Grèce.
Le pays compte quelques autoroutes, le Péloponnèse également. Mais nous ne trouvons pas vraiment d’intérêt à emprunter ces grandes voies. Pour nous, un voyage, c’est l’aventure, la découverte et l’immersion totale dans les paysages des régions visitées. Donc nous avons uniquement pris les départementales qui passent par des petits villages en longeant la mer ou à flanc de montagne.
Itinéraire de voyage dans le Péloponnèse
Selon la durée de votre voyage en Grèce, vous devrez adapter votre itinéraire. Il est de toute manière impossible de tout voir en un seul voyage. De notre côté, nous avons adopté un mode de voyage qui se compose d’une ligne directrice avec quelques points d’intérêts, et d’une bonne part d’improvisation. Nous avons donc pris le ferry pour Patras depuis Antirion pour arriver sur le territoire du Péloponnèse. Ensuite, nous sommes descendus par la côte ouest avant d’enchainer avec les 4 doigts pour finir à Corinthe.
carte de notre itinéraire dans le Péloponnèse
Voici la carte du Péloponnèse avec notre itinéraire et les points d’intérêts que nous avons visités. Cela représente un mélange à notre goût, équilibré entre sites antiques et plages :
Notre seul regret est de ne pas avoir eu la possibilité de faire la randonnée pour le Mont Taygète. L’hiver 2021/2022 a été particulièrement enneigé en Grèce. Nous avons même dû mettre nos chaussettes à neige pour passer un petit col entre Kalamata et Sparte. C’était littéralement exceptionnel, notamment à Athènes qui a été paralysée pendant 3 jours à cause de la neige.
Notre road trip dans le Péloponnèse
Pour nous, le Péloponnèse était une excellente destination pour passer l’hiver dans notre camping-car. Après avoir expérimenté les conditions hivernales à la montagne pendant un mois dans les Dolomites, nous avions besoin d’une météo plus confortable. Nous sommes donc descendus par la Croatie où nous avons passé ici aussi presque un mois. La traversée de l’Albanie nous a pris une semaine. Nous aurions aimé nous attarder davantage, mais la météo en hiver n’y est pas vraiment très engageante.
C’est donc sur une note d’espoir que nous avons abordé ce voyage en Grèce. L’espoir de trouver du soleil et de pouvoir profiter au maximum des magnifiques plages du Péloponnèse. Après avoir avalé les 300 km qui séparent la frontière avec l’Albanie du sud de la Grèce (en plusieurs jours), nous étions aux portes de notre Eldorado.
Arrivée à Patras
C’est avec le ferry que nous avons décidé de rejoindre Patras, la plus grande ville du Péloponnèse. Avant de prendre le bateau, nous avons passé une nuit à quelques kilomètres de l’embarcadère et le moins que l’on puisse dire, c’est que le cadre nous mettait directement dans l’ambiance. Spot désert, au pied des falaises avec une vue époustouflante sur le Golf de Patras. Au loin, nous pouvions même voir la ville et ses lourdes industries portuaires qui ternissaient légèrement le tableau. Pas de quoi s’affoler, c’est la plus grande ville de la péninsule et son port reçoit des centaines de cargos chaque année.
La traversée en ferry est assez courte, l’embarquement est rapide et très fluide à cette saison. Nous sommes d’ailleurs le seul véhicule de loisirs à bord. C’est une mer bien agitée qui nous accueille sur le Péloponnèse. Et le souffle puissant d’Éole sera d’ailleurs le dénominateur commun de ce mois passé dans la région.
Nous souhaitons profiter du passage en ville pour faire des courses, la lessive et le plein de gasoil. Si vous voyagez en van ou en camping-car, vous êtes certainement coutumier de ce type de journées qui peuvent rapidement saturer la charge mentale. Et quand en plus il est impossible de stationner dans les ruelles à proximité de la seule laverie automatique, il y a de quoi mettre sa patience à rude épreuve. Quand la majorité des campings sont fermés, il est assez difficile de trouver des laveries dans le Péloponnèse, on vous aura prévenu. Après avoir marché 500m avec le sac de linge sale sur l’épaule, terminé nos courses et être passé à la pompe, on pouvait enfin se lancer vers notre découverte du Péloponnèse.
Notre première nuit ne sera pas sur le spot le plus glamour, un petit port un peu à l’abandon à une trentaine de km de Patras. Le coin n’est pas très sûr et les témoignages sur Park4Night dans les proches environs de Patras nous ont largement refroidis.
Site Antique d’Olympie dans le Péloponnèse
Le nom d’Olympie vous évoque très certainement les Jeux olympiques. Et ce n’est pas un hasard puisque c’est précisément de cette ville que sont originaires les JO. Les premiers Jeux olympiques antiques étaient des concours sportifs qui avaient lieu, comme aujourd’hui, tous les 4 ans. Leur création date du VIIIe siècle avec J-C et permettait de rendre hommage à Zeus. Ils se déroulaient dans plusieurs grandes villes de la Grèce antique (Olympie, Corinthe, Némée ou encore Delphes) et ont perduré pendant près de 2000 ans. C’est l’empereur chrétien Théodose qui a aboli ces célébrations sportives en 393 de notre ère. Pour lui, les Jeux étaient une fête païenne et il ordonna l’abandon et la destruction des lieux de cultes de la Grèce antique.
C’est en partie par sa faute de que nombreux sites antiques sont si peu préservés. Le Péloponnèse a également été frappé par un violent tremblement de terre qui a achevé la destruction de ces trésors du passé.
Théâtre à ciel ouvert d’Olympie
Nous sommes arrivés à Olympie en fin d’après-midi et n’avions pas vraiment le temps de visiter le site antique. Nous préférions lui dédier une journée entière. En revanche, nous sommes passés au théâtre à ciel ouvert d’Olympie, qui est moderne, mais construit selon le modèle des amphithéâtres de l’époque. En hiver, il n’est pas utilisé et vous avez la garantie d’être seul à profiter de cet endroit. Vous pouvez même vous garer au milieu, et nous avons trouvé cela assez exceptionnel.
Musée archéologique d’Olympie
Après une bonne nuit de sommeil sous les orangers de la ville, nous attaquons à l’ouverture par le musée d’archéologie d’Olympie. Il est assez vaste et contient de très nombreuses pièces relatant de la vie à l’époque. Le site des Jeux olympiques pendant le déroulement des épreuves tous les 4 ans se transformait en une véritable ville en ébullition. Athlètes et spectateurs vivaient sur place, portant le total à plus de 40 000 personnes. Il est important de noter que seuls les hommes étaient autorisés à participer, mais également à observer les Jeux olympiques antiques. Le patriarcat était déjà bien installé à l’époque.
Le musée permet de vraiment bien comprendre comment s’organisaient les jeux. Nous l’avons trouvé très intéressant et avons été stupéfaits par la qualité des vestiges et des objets retrouvés sur place. Les nombreuses récompenses, les amphores pour l’huile ou encore les lances et autres objets utilisés par les athlètes sont parfaitement conservés.
Site antique d’Olympie
On ne peut malheureusement pas en dire autant du site. C’est probablement le site antique de notre voyage en Grèce qui nous a le plus déçu. Il ne reste que des bases de murs et quelques colonnes, pas toujours entières. C’est du coup assez difficile de se projeter sur ce que cela pouvait donner avec l’ambiance des jeux à l’époque. Les restes du temple de Zeus et le stade où se déroulaient les épreuves de course sont tout de même à voir. Vous pourrez vous initier au 100m comme un athlète grec.
Musée des jeux
Nous avons terminé la visite de ce premier site antique de notre road trip dans le Péloponnèse par le musée des jeux. Vous y trouverez toute l’histoire des jeux en détail. Vous pourrez en apprendre davantage sur les épreuves qui constituaient les jeux. Ce musée est très complémentaire au premier et tout aussi qualitatif. Même si vous n’êtes pas forcément un grand amateur de musées, on vous recommande vraiment de les visiter.
Se loger à Olympie
Pour ceux qui ne voyagent pas en véhicule aménagé, nous vous proposons de découvrir nos sélections de logements sur les différents points d’intérêts visités au cours de ce road trip dans le Péloponnèse. Pour chacune de nos destinations, nous recherchons différents types d’hébergements pour satisfaire tous les voyageurs. Les liens proposés sont affiliés, cela signifie que nous gagnons un petit pourcentage sur la commission prise par Booking. Le prix de votre réservation reste le même. Mais ces quelques euros nous permettent de rentabiliser les longues heures passées à rédiger nos articles. Si vous réservez vos logements dans le Péloponnèse via les liens suggérés, vous contribuez au développement et saluez le travail de notre blog de voyage. On vous en remercie chaleureusement par avance.
Cet hôtel situé tout près du site archéologique d’Olympie est l’endroit parfait pour se relaxer après une visite du site antique. Il dispose d’un grand jardin, d’une piscine et d’un très bon restaurant. Vous y trouverez des chambres modernes, et toute la fraîcheur nécessaire après une journée sous le soleil du Péloponnèse. L’établissement conviendra plutôt aux voyageurs au budget confortable, même si pour un hôtel 4 étoiles, le prix des chambres reste raisonnable.
Pour ceux qui ont un budget plus restreint, cette petite villa grecque sera parfaite. Elle se trouve elle aussi proche du site antique d’Olympie (1,5km). Vous pourrez donc rejoindre le temple de Zeus à pied. La maison est climatisée et entièrement équipée. Il s’agit d’un point de chute particulièrement intéressant pour explorer la côte ouest du Péloponnèse, ainsi que l’intérieur des terres qui regorgent de jolies randonnées avec notamment de très belles cascades.
Elea Beach : bienvenue chez les hippies du Péloponnèse
Pendant un voyage, il y a des endroits qui vous marquent toujours plus que d’autres. Elea Beach en fait partie. C’est un peu l’endroit auquel on pense quand on s’imagine ce à quoi ressemble la vanlife en Grèce. Cette immense plage de sable de plusieurs kilomètres sans interruption fait l’objet d’une certaine attraction pour les voyageurs. Derrière la grande dune, à l’ombre des pins et des eucalyptus, il y a des centaines de places pour se garer. Loin des habitations, de la route principale et de toute forme de dérangement hostile qui nous fait parfois remettre notre mode de vie en question, Elea Beach est un petit paradis. Ce type de spot est forcément très populaire.
À notre arrivée sur place, nous étions presque incrédules. Pour venir à Elea Beach, il faut sortir de la route nationale et emprunter un petit chemin assez étroit. On s’est engagé, et à l’approche de la mer, nous avons commencé à observer un premier rassemblement de véhicules. Puis un second, un troisième… il y en avait partout. C’est une sorte de salon de la vanlife. Du gros véhicule d’expédition 4×4 poids lourd au mini van sommairement aménagé en passant par le bon vieux camping-car capucine, tous répondent à l’appel.
Si on avait espoir de sociabiliser un peu, on ne se voyait pas vraiment se garer à côté des cercles de véhicules. Certains avaient même l’air d’être installés pour tout l’hiver. Ils ont construit des tables, des balançoires et même des abris pour entreposer leurs affaires à l’extérieur. Pendant de nombreuses semaines, nous n’avions croisé que quelques camping-cars ou de vans aménagés à travers la Croatie et l’Albanie. C’était à croire qu’ils étaient tous rassemblés ici.
L’un des meilleurs spots du Péloponnèse
Heureusement, le spot est immense et en roulant plusieurs centaines de mètres, la densité de camping-car au mètre carré diminue. On trouve même une vaste étendue d’herbe à plat avec vue sur mer où nos premiers voisins sont à 100 mètres de chaque côté. Faites bien attention au sable, de nombreux voyageurs restent bloqués. D’autres voyageurs nous ont montré une vidéo d’un camion qui a été obligé de faire appel à une pelleteuse pour être dégagé. Les nombreux gros 4×4 d’expédition n’ont pas réussi à le sortir de là.
Nous sommes restés 4 jours sur cette plage, jusqu’à l’épuisement de notre réserve d’eau douce. Il faut avouer que le cadre est idyllique et qu’il y règne un calme vraiment agréable. Nous avons pu avancer sur nos projets professionnels en cours tout en profitant de la plage et des couchers de soleil. Il y a même la boulangère qui passait tous les matins pour nous proposer du pain frais, des légumes et de l’huile d’olive. Le paradis de la vanlife se trouverait-il dans le Péloponnèse ?
Un camping gratuit menacé ?
Jusqu’à l’hiver 2022, il y avait même de l’eau potable à Elea Beach. Malheureusement, les autorités locales ont coupé les robinets. La cause est très certainement le fait que les voyageurs abusent et restent pendant des semaines sur place. C’est un peu le revers de la médaille et il faut redouter de plus en plus de mesures de la sorte avec l’engouement du phénomène dont nous sommes tous responsables. Cependant, cette décision semble assez illogique. C’est très certainement la plage la plus propre que nous ayons vu de tout le Péloponnèse. Nombre des voyageurs qui viennent ici ramassaient leurs déchets et ceux laissés par quelques irresponsables. Et tous doivent se nourrir donc consommer et participent forcément un tant soit peu à la vie des petits bourgs environnants.
Voidokilias : plus belle plage du Péloponnèse
Après avoir fait le plein d’eau, il ne nous a pas fallu rouler longtemps avant d’arriver sur le spot suivant. Et ce début de road trip dans le Péloponnèse commençait sous les meilleurs auspices. La plage de Voidokilias est tout simplement remarquable. Elle se trouve à quelques kilomètres au nord du charmant village de Pylos. Son sable jaune très fin donne à l’eau une couleur turquoise particulièrement prononcée. Avec sa forme de coquille Saint-Jacques, elle rappelle la magnifique plage de Palombaggia en Corse, avis aux amateurs. Cette découverte figure en haut de la liste de nos plus belles plages de ce voyage en Grèce. Si nous devions nommer la plus belle plage du Péloponnèse, ce serait très certainement Voidokilias.
Attention aux casseurs
Si vous souhaitez voir cette plage, faites bien attention à où vous vous garez. L’accès par le nord (le plus près de la plage) est fortement déconseillé. Il semble qu’il y ait une bande de locaux qui profitent de l’absence des touristes partis voir la plage pour casser les vitres de leur véhicule et dérober tous les objets de valeur. Les témoignages sont nombreux sur Park4Night. Pour éviter de vous faire dévaliser et fracturer votre van ou camping-car, prenez la route qui arrive du sud (Giavola). Vous pourrez vous garer partout le long du lagon. Il s’agit d’une réserve ornithologique, où vous pourrez observer de nombreux flamants roses et autres oiseaux migrateurs. Les flamants roses trouvent refuge dans ce lagon pour passer l’hiver. Il n’est pas exclu qu’ils soient également là en été. Comptez environ 3 km pour accéder à la plage depuis cette route.
Plage de Voidokilias
Rapidement, l’asphalte laisse place à un chemin de terre particulièrement accidenté. Après la pluie, de profondes flaques rendent l’accès complexe aux véhicules normaux. Nous nous sommes garés le long de la route bitumée, à proximité d’autres camping-cars. Par sécurité, nous sommes tout de même allés voir la plage à tour de rôle sans abandonner notre Jolly. J’ai pu faire voler le drone au-dessus de la superbe plage de Voidokilias et elle est encore plus belle vue du ciel. C’est indéniablement l’une des plus belles plages de Grèce !
Pendant son tour, Ania a pris de la hauteur en montant au petit château qui surplombe la baie. Elle était ravie de sa promenade et avait également un très beau panorama sur la plage et le lagon. On vous recommande de rester au moins deux nuits dans ce petit coin de paradis. La plage de Voidokilias a un défaut. Elle est infestée de moustiques. Nous n’en avions pas à proximité du lagon, mais au bord de la plage, c’était l’invasion et ils avaient faim.
Methonie : premier doigt du Péloponnèse
Il nous aura fallu une dizaine de jours avant d’atteindre l’extrémité de ce premier doigt du Péloponnèse. Il faut dire qu’on aime bien prendre notre temps. La ville de Méthonie (Modon) se distingue par son château, implanté au bout de la presqu’île qui marque la pointe du doigt. La visite du château est assez rapide et coûte 2€ par personne (hors saison). Lors de notre passage, nous étions remués par un vent qui soufflait à plus de 60 km/h. Le soleil était malgré cela présent, ce qui a rendu la visite moins désagréable.
Le site est plutôt sympathique, les ruines des bâtiments datant de l’Empire Byzantin sont belles et plutôt bien conservées. Le château de Bourtzi à Methoni a été sous la main des Vénitiens et des Turcs à plusieurs reprises. C’était un point stratégique particulièrement convoité au Moyen-Âge, qui a bénéficié des influences des différents peuples qui l’ont possédé. En hiver, la ville de Méthonie n’est pas la plus vivante et chaleureuse du Péloponnèse, mais c’est tout de même agréable.
Se loger à Methonie
Pour ceux qui souhaitent passer du temps dans cette partie du Péloponnèse et explorer les environs, voici notre sélection de logements à Méthonie :
Cet appartement est situé en bord de mer en périphérie de Modon. Depuis les petits balcons, vous aurez une vue sur la mer Ionienne et sur le château de Bourtzi. Les studios sont climatisés et entièrement équipés pour rendre votre séjour agréable. Vous pourrez profiter de la plage qui se trouve juste en face, ou bien aller découvrir les environs. Le littoral sur cette partie du Péloponnèse est vraiment magnifique.
Cet hôtel est situé dans le centre de Modon. Les chambres ont une très belle vue sur mer et une petite terrasse qui vous permettra de profiter de la douceur du bord de mer. L’hôtel propose un petit déjeuner sous forme de buffet. Son excellent restaurant propose une cuisine essentiellement basée sur les spécialités grecques et méditerranéennes pour le plus grand bonheur des voyageurs.
Kalamata
La ville de Kalamata n’a selon nous rien d’exceptionnel. Elle est notamment célèbre pour ses olives. Il faut l’avouer, elles sont excellentes ! Nous avons tout de même dû y rester quelques jours pour faire changer quelques pièces de notre camping-car et y recevoir de nouveaux joints pour les brûleurs de la cuisinière. Cela fait partie des aléas du road trip. Pendant un voyage en Grèce, il vaut mieux ne pas avoir d’ennuis mécaniques parce que nous avons eu beaucoup de mal à trouver un garagiste qui accepte de travailler sur notre camping-car. Nous avions pourtant en notre possession les pièces neuves à remplacer.
Cette étape nous a permis de faire une grosse lessive. Pour une fois, il était moins cher de prendre une nuit de camping et d’utiliser leur machine à laver plutôt que d’aller à la laverie. Il y a peu de spots tranquilles pour passer la nuit à Kalamata. Comme dans beaucoup de villes, les aléas incessants toute la nuit ne permettent pas de dormir sur ses deux oreilles. Courses de voitures sauvages, moteurs qui tournent à l’arrêt pendant des heures… Vous connaissez la chanson.
Nous en avons profité pour faire une excursion dans la vieille ville qui dispose de quelques ruelles charmantes. En toute honnêteté, si vous n’avez besoin de rien qu’une grande ville peut offrir, ne vous y arrêtez pas.
Sparte et le site historique de Mistra
Après avoir réglé nos affaires à Kalamata, nous avons repris la route en direction de Sparte. Ville qui ravive des souvenirs à tous les amateurs d’histoire et de mythologie. Pour arriver à Sparte depuis Kalamata, il faut franchir un petit col à 1000 m d’altitude. Lors de notre passage, nous avons essuyé une tempête de neige qui nous a forcés à mettre nos équipements. On ne s’attendait pas vraiment à ça, mais ça rendait le décor féerique. Les sapins se chargeaient de neige, comme chez nous à la montagne. En redescendant, la neige s’est transformée en pluie. Nous sommes arrivés à Sparte sous le déluge et devrons donc attendre le lendemain pour visiter le site de Mistra.
Mistra cité en ruines du Péloponnèse
La ville de Mistra se situe à seulement 8 km de Sparte. Elle a été fondée par les Francs en 1249. Ces derniers cherchaient à édifier une forteresse à proximité du Mont Taygète pour protéger Sparte. Mais la ville n’est pas restée longtemps aux mains des Francs. Elle est rapidement prise par l’Empire Byzantin qui en fait la capitale du Despotat de Morée. Les ruines de Mistra figurent désormais sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La visite du site coûte 6 € hors-saison et 12 € en été. Vous pouvez faire une boucle à pied pour explorer tout le site. Il est également possible de scinder la visite en deux parties et de prendre la voiture pour rejoindre la partie supérieure. Nous avons préféré marcher, et la balade entre les ruines était très sympathique. N’oubliez pas de grimper jusqu’à la citadelle qui surplombe la ville et la vallée de Sparte. Derrière, c’est le massif du Taygète qui trône et lorsqu’il est tout blanc, le vent fort qui balaye la neige sur les sommets le rend particulièrement impressionnant.
Gythio et l’épave du Péloponnèse
L’étape suivante de notre road trip dans le Péloponnèse est le village de Gythio. Avant d’aller explorer le port et le village, nous avons fait une étape sur un spot bien connu à ne pas louper lors d’un voyage en Grèce en van ou en camping-car. Il s’agit de l’épave du Dimitrios. À quelques kilomètres au nord de la ville, un ancien navire de contrebande est échoué sur la plage depuis 1981. Il est possible de se garer et de passer la nuit juste derrière la dune de sable. Ce spot est à priori assez prisé, mais nous étions seuls peu de temps après notre arrivée.
Shipwreck Dimitrios dans le Péloponnèse
Le « spot de l’épave près de Gythio », c’est ainsi que l’appellent les voyageurs en véhicule aménagé en Grèce. Nous en avions entendu parler avant même d’arriver dans le Péloponnèse. Ce spot se présente comme un petit parking en terre. Très calme, à distance suffisante de la route pour ne pas être gêné par le trafic, il est même équipé d’une petite douche de plage.
Nous avons profité d’une petite heure de soleil pour photographier l’épave du Dimitrios avant l’arrivée d’une tempête.
Visite de Gythio
Après une nuit marquée par le vent et la pluie, nous avons pris la direction du village de Gythio. Il est souvent qualifié de pittoresque. Sous la pluie et la grisaille, ce n’est pas vraiment la description qui nous viendrait à l’esprit. Mais en été, par beau temps et avant l’agitation touristique, il y a fort à parier que Gythio soit une étape agréable.
Les façades arborent tout de même de jolies couleurs. La promenade jusqu’au phare est sympathique, et rythmée par des averses. Il n’est malheureusement pas possible de visiter le phare, ni de trop s’en approcher.
Se loger à Gythio
Un logement à proximité de Gythio est un excellent choix stratégique pour découvrir cette partie du Péloponnèse. À la journée, vous aurez la possibilité d’aller visiter le site antique de Mistra à Sparte, ou le Cap Ténare dans le Magne plus au sud. Le littoral autour de Gythio est également magnifique, et vous n’aurez aucun mal à dénicher des petites plages paradisiaques. Voici donc notre sélection de logements qui vous permettront de graviter autour de Gythio :
Ces studios à louer fleuris et à seulement 30 m d’une des plus belles plages de Gythio sentent bon les vacances. Dans un quartier très calme, vous bénéficierez d’un logement indépendant totalement adapté à la visite des environs. Son prix accessible le rend particulièrement plébiscité.
Les chambres de ce magnifique hôtel arborent le charme des vieilles pierres et du bois. Sa piscine est un espace de détente très apprécié qui vous permettra de vous relaxer après une journée de tourisme dans la région. Une très bonne option pour les amateurs de chambres d’hôtel confortables les plus exigeants.
Si ces établissements sont complets lors de votre voyage en Grèce, voici la liste des autres hébergements disponibles à Gythio :
le Magne et le cap Ténare
La ville de Gythio est située sur le deuxième doigt du Péloponnèse : le Magne. C’est celui que nous avons trouvé le plus sauvage et le plus spectaculaire. Depuis Gythio, il est possible de faire une boucle d’environ 150 km pour explorer la péninsule. Vous passerez bien évidemment par le Cap Ténare à son extrémité. Il faut compter environ 70 km entre Gythio et le Cap Ténare, sur une route étroite avec un dénivelé important. Nous avons donc longé la côte vers le sud, traversant les quelques petits villages et avalant les kilomètres face à des paysages variés et extraordinaires.
C’est l’aspect sauvage et particulièrement préservé du tourisme de masse qui nous a vraiment séduits dans cette partie du Péloponnèse. Lors d’un voyage en Grèce en hiver, on n’est pas vraiment contrarié par l’afflux touristique. Mais ce littoral dépourvu de complexes hôteliers ou de logements saisonniers est absolument fantastique. L’eau arbore son bleu turquoise dès que le soleil daigne faire son apparition.
Cap Ténare
En arrivant au bout de la route, il faut marcher pour atteindre le Cap Ténare. Seulement deux petits kilomètres séparent le parking du phare emblématique. Il s’agit en effet du point le plus au sud de la Grèce (si on ne compte pas les îles évidemment). Une fois au bout de la péninsule du Magne, la pleine mer s’étend à perte de vue. On profite du calme et de la solitude pour faire quelques prises de vue aériennes de ce magnifique phare.
Le cap Ténare représente la frontière entre la mer Méditerranée (au sud et à l’est) et la mer ionienne (à l’ouest). Dans l’Antiquité, les Grecs le considéraient comme la porte des Enfers. Les Spartiates ont d’ailleurs érigé un temple à l’effigie du dieu de la mer, Poséidon. On a beaucoup aimé cette petite randonnée en bord de mer. En hiver, les conditions météo y sont changeantes. En plein été, pensez à emporter de l’eau parce qu’avec la chaleur, la déshydratation peut arriver très vite, surtout qu’il n’y a pas un arbre.
Retour vers Gythio
Après cette petite balade très agréable, nous sommes rentrés à Jolly. Il est à priori interdit de passer la nuit au Cap Ténare. Nous n’avons pas vu de panneaux, mais par principe, nous avons préféré trouver un autre endroit. Mais dans le Magne, les spots pour passer la nuit en van ou camping-car sont rares. On s’est arrêté dans le joli petit village de Geroliménas, mais quand on peut éviter de dormir sur un parking de centre on le fait. Donc nous avons poursuivi un peu la route en remontant. Après plusieurs échecs, notamment à cause de la proximité des différents spots pour dormir avec la route assez passante, nous avons dû revenir au sud de Gythio. Nous sommes retournés sur une petite plage avec un robinet d’eau potable où nous avions déjà dormi par le passé.
Monemvasia : plus beau village du pÉLOPONNÈSE
Le village de Monemvasia figure parmi nos coups de coeur de ce voyage en Grèce. Un des points d’intérêts les plus remarquables du road trip dans le Péloponnèse. Pour y arriver, nous avons d’abord fait une étape du côté d’Asopos. Nous avons passé la soirée sur une petite plage très tranquille jonchée de déchets. Impossible de rester sans rien faire, il nous aura fallu presque une heure pour nettoyer le plus gros et permettre aux prochains voyageurs de bénéficier d’une plage propre. Quelques locaux nous ont regardés, ils étaient plutôt intrigués.
Nous sommes arrivés à Monemvasia le lendemain dans la matinée. Au départ, nous pensions stationner sur le parking du supermarché du village. Puis nous avons vu qu’il était possible de se garer gratuitement sur le début de la presqu’île, juste après le pont. Nous avons donc amené le camping-car sur ce grand terrain vague où d’autres vans et camions de voyage étaient garés.
Ville historique de Monemvasia
La vieille ville a été construite sur une petite île à une centaine de mètres de la côte. Le fameux pont permet de rejoindre le centre historique. Si d’habitude nous étions seuls au monde sur les sites antiques et autres villages du Péloponnèse, c’était bien différent à Monemvasia. Des voitures sont garées en file indienne le long de la petite route entre le pont et la porte de la ville. En franchissant la superbe porte fortifiée, nous comprenons très vite l’intérêt pour Monemvasia. C’est tout simplement magnifique.
Les ruelles serpentent entre les habitations traditionnelles. La ville est perchée à flanc de montagne. On décide d’en faire le tour avant d’aller déguster les spécialités locales. Après une belle balade à contempler les superbes façades, on trouve un petit restaurant avec terrasse et vue sur mer.
Il n’y a pas beaucoup d’endroits pour manger donc en été, avec l’affluence touristique, cela peut être compliqué de trouver une place. Début février, en semaine, le restaurant était plein. On prend un plateau de fromages locaux avec une salade grecque et une sorte de focaccia à la tomate et au fromage. Tout est très bon et après ce petit repas grec, Ania veut monter au château. Elle part avec son appareil photo et obtient un très joli point de vue sur les toits de Monemvasia.
Monemvasia vu du ciel
De mon côté, j’avais envie de prendre des plans drone avec une vue depuis la mer. Je sors du village par sa porte nord afin de ne pas survoler les visiteurs ou les habitations. Depuis l’extérieur de l’enceinte, je décolle et capture quelques clichés de la ville avec un point de vue unique. C’est vraiment magnifique. De la terre, du ciel ou du château, Monemvasia est vraiment l’un des plus beaux villages du Péloponnèse. Peut-être le plus beau de notre voyage en Grèce.
Se loger à Monemvasia
Cette guesthouse à Monemvasia est idéale pour se poser quelques jours dans la ville. Elle est idéalement située, à seulement 4 minutes à pied de la plage et du pont pour se rendre sur la presqu’île. Ses chambres sont bien décorées, le mélange de bois et de pierres apparentes apporte son lot de cachet.
Les chambres de cette guesthouse typique sont vraiment exceptionnelles. La vue sur mer présage de belles soirées et vous n’avez que quelques pas à faire pour plonger dans le bleu turquoise de la Méditerranée. Au coeur de la cité médiévale, ce logement est idéal pour ceux qui souhaitent vivre au rythme de Monemvasia.
En route vers Nauplie
Après la visite de Monemvasia, nous nous sommes mis en route vers Nauplie. Il y a deux options pour rejoindre Nauplie depuis Monvemvasia. La première consiste à retourner en direction de Gythio pour prendre la grande route (E961) qui passe par Sparte puis Tripoli. La seconde, c’est la petite route blanche qui alterne entre les montagnes et la côte. C’est celle que nous avons choisie. Nous avons coupé le voyage en plusieurs fois parce que sur ces petites routes, il vaut mieux prendre son temps. Malgré une météo maussade, le cadre est fabuleux. Depuis les collines cultivées en terrasse, on peut voir la mer d’un côté et la montagne de l’autre. Petite étape dans le village de Leonidio en bord de mer avant de reprendre direction Nauplie.
La ville de Nauplie n’a pas d’intérêt (touristique) et ne vaut pas le détour. Nous y avons fait simplement un arrêt pour les courses avant de repartir.
Plage de Salanti
En continuant vers le sud de Nauplie, nous sommes tombés sur une nouvelle plage de rêve. Celles qui nous ont vraiment fait apprécier ce road trip dans le Péloponnèse. À proximité de la Grotte Franchthi, la plage de Salanti est vaste. Son eau est turquoise, et il y a beaucoup d’endroits où s’installer en toute tranquillité. Quelques véhicules sont là, mais c’est beaucoup plus calme que sur certains autres spots populaires. Derrière la plage se trouve un vieil hôtel abandonné depuis de longues années où la nature reprend peu à peu ses droits. Voilà qui devrait plaire aux amateurs d’urbex.
Nous avons passé environ une semaine sur cette petite plage. Nous avons évidemment dû aller remplir notre cuve d’eau potable et faire quelques courses dans le village Kilada à une quinzaine de kilomètres. Mais c’était vraiment très agréable de séjourner dans ce cadre. La baignade quotidienne, malgré une eau à 15°C était un luxe ! Il y a un petit sentier qui vous permet de rejoindre la plage voisine pour vous balader.
Hermione
Nous nous sommes bien ressourcés sur la plage de Salanti. C’était un cadre particulièrement agréable pour travailler tout en profitant de la douceur du climat du Péloponnèse en hiver. Nous avons d’ailleurs été rejoints par Virginie et Nina de @bonjour.green qui ont également apprécié ce très joli coin. Avec elles, nous avons poursuivi notre road trip dans le Péloponnèse en passant par Hermione. Nous avons été un peu déçus par ce village que l’on pensait plus charmant. Nous avons fait la petite promenade jusqu’au cap, mais la météo n’était pas vraiment de notre côté.
D’ailleurs, les jours suivants, le temps ne s’est pas arrangé. Pluie, vent et grisaille nous ont empêchés de bien profiter du littoral. Nous avons conduit en passant par Galatas et devant la fameuse île de Methana, le volcan éponyme.
Épidaure site antique du Péloponnèse
Quand la météo n’est pas au beau fixe, on a du mal à rester en place. Alors on avance un peu plus que d’habitude. Nous sommes arrivés près d’Épidaure et il était l’heure de quitter Virginie et Nina.
Il était impensable de partir du Péloponnèse sans passer par le plus célèbre de ses amphithéâtres : le théâtre d’Épidaure. Sa construction remonte à 340 avant JC. Il est surtout célèbre pour son acoustique incroyable et pouvait accueillir près de 14 000 personnes. À l’heure actuelle, il est toujours utilisé pour des représentations en plein air en période estivale.
Nous avons eu la chance de pouvoir visiter l’amphithéâtre d’Épidaure en étant presque seuls. Il faut compter 6 € par adulte pour la visite hors saison, et le double en été. Le billet d’entrée vous permet également de visiter le site antique annexe. Il se compose entre autres du temple d’Asclepius, d’un stade et de nombreuses ruines.
Fin du road trip dans le Péloponnèse
Après Épidaure, nous avons mis le cap vers le nord et franchi le fameux canal de Corinthe. La ville avait l’air épouvantable, avec notamment des industries lourdes sur tout le littoral. De nombreux cargos stationnent dans le port et c’est un dur retour à la réalité après plusieurs semaines de quiétude dans un cadre presque sauvage. C’est ainsi que s’achève notre road trip dans le Péloponnèse en camping-car.
La région nous a séduits. Le climat y est particulièrement doux, même au cœur de l’hiver. C’était vraiment ce que nous recherchions. Quand on vit dans son véhicule toute l’année, le froid glacial ambiant est particulièrement usant physiquement et mentalement. Ce road trip dans le Péloponnèse nous aura apporté tout le réconfort dont nous avions besoin pour poursuivre ce voyage en Grèce et en Europe.
Suite du voyage en Grèce
Comme nous avions tous les deux déjà visité Athènes plus jeunes, nous n’avons pas pris le risque de nous y aventurer avec le camping-car. De loin, la ville dégageait un nuage de pollution tellement intense que cela nous a confortés dans notre décision de ne pas y aller. Nous avons poursuivi notre route vers le nord. À partir de maintenant, tout notre voyage se fera en direction du nord, et même du Grand Nord avec l’objectif d’atteindre le cercle polaire et le fameux cap Nord en Norvège ! Ne manquez pas tous les articles relatifs à notre voyage en Europe en camping-car.
Pour changer un peu, nous avons choisi de passer par les terres. Nous sommes donc passés par le massif du Mont Parnasse. Comme son homologue Taygète dans le Péloponnèse, ce massif était très enneigé. Les départs de randonnées étant très bas en altitude et les refuges étant fermés pour l’hiver, nous avons renoncé à son ascension.
Dans le prochain article, on vous donne rendez-vous pour découvrir les Météores. Vous avez des questions sur notre road trip dans le Péloponnèse ? Sur le trajet pour arriver jusqu’ici avec notre camping-car ? N’hésitez à nous faire part de vos interrogations en commentaire, ou bien à nous envoyer un petit message sur Instagram.
Ben & Ania sont deux aventuriers amoureux de la nature et passionnés par ce vaste monde qui nous entoure. Quand ils ne sont pas sur les sentiers de randonnées, par monts et par vaux, ils créent du contenu pour les entreprises qui font appel à leurs talents. En travaillant à distance, ils peuvent se permettre de voyager en continu. Pour ça, ils ont choisi Jolly-Jumper, un camping-car Hymer B534 de 1990. Découvrez leurs univers faits de sommets enneigés, de treks loin de la 4G et de feux de camps bien arrosés. Pour ne rien louper, suivez leurs aventures sur ce blog ou via leurs réseaux sociaux !
Bonjour et bravo pour la qualité de vos productions photos. Je vois votre travail sur différents réseaux et le résultat est magnifique.
Je suis en route pour rejoindre Patras (en arrivant de Bari) et je m’interroge à cette saison sur l’aspect moins glamour de notre mode de vie: comment faites vous les services à cette saison (les campings dont majoritairement fermés) et notamment l’évacuation des eaux grises et toilettes (il me semble que vous avez des toilettes sèches mais peut-être pouvez-vous me renseigner).
Merci d’avance et peut-être à vous rencontrer sur la route.
Alexandre
Bonjour Alexandre,
Merci pour ce très gentil commentaire qui nous fait extrêmement plaisir.
Effectivement, l’aspect moins glamour de notre mode de vie est, sur le long terme, assez pesant. En ce qui concerne l’évacuation des eaux grises, il n’y a tout simplement pas d’infrastructures à partir de la Croatie et même en Scandinavie. Nous laissons la trappe ouverte en permanence parce que nous n’utilisons que du savon de Marseille entièrement biodégradable. C’est aussi nécessaire en période hivernale pour éviter que l’eau ne gèle dans le tuyau d’évacuation. Pour les eaux noires, c’est également très complexe, et c’est la raison pour laquelle nous avons construit nos toilettes sèches avant de partir. Quand c’est possible, on enterre dans la nature nos déchets secs. Si vraiment c’est impossible, on les jette soit dans des toilettes sèches (il y en a partout en Europe du Nord, soit dans les poubelles).
N’hésitez pas à nous poser vos questions sur les réseaux, on répond toujours 🙂
Passez une très belle fin d’année et bon voyage !
Ben & Ania
Bonjour
Merci beaucoup pour ce magnifique partage si riche et tellement bien réalisé : bravo.
Nous partons avec ma compagne Laurence depuis Limoges : nous sommes de l’île de la Réunion, et notre fourgon est garé à LImoges.
Nous avons 6 semaines devant nous, et nous voyageons sur le même principe que vous : 1 ligne principale à partir de laquelle on improvise.
Nous hésitons à prendre le ferry ou faire le tour par la Slovénie et descendre le long de la côte jusqu’en Grèce : peut-être avez vous une idée là dessus ?
Je vous renouvelle nos remerciements pour ce partage,
et au plaisir d’échanger !
Bonsoir Guillaume,
Vous devriez vous régaler en Grèce; À cette période de l’année, on vous recommande plutôt d’éviter Slovénie et Croatie qui commencent à vraiment ressentir la pression touristique. Il devient très complexe d’y voyager alors autant vous faciliter la tâche avec le ferry, ça vous permettra de profiter davantage de la Grèce 🙂 On espère que notre article vous sera utile et que vous ferez de belles découvertes ! Bon voyage.
Trop beau, ca donne trop envie ! Dès qu’on a un véhicule je pense que ce sera parmi les premiers pays / régions qu’on visitera 😍
C’est vraiment très chouette à faire hors-saison. En plein été, ce n’est vraiment pas la même histoire au niveau des spots. Il y a beaucoup de monde et davantage de régulations/interdictions à cause de la grosse fréquentation touristique.