Tous les métiers ne peuvent pas vraiment s’accorder avec une vie nomade, mais avec l’évolution constante de l’ère numérique, les possibilités sont de plus en plus grandes. A priori, être architecte dessinateur freelance à distance peut paraître compliqué. Je n’avais personnellement pas vraiment de témoignages pour m’inspirer et m’informer. Pourtant, cela fait bientôt un an que j’ai monté ma microentreprise, et plusieurs mois que je vis de cette activité. Découvrez mon retour d’expérience et mes conseils si vous souhaitez vous aussi vous lancer dans cette aventure.

Mon parcours pour devenir architecte

Si j’ai la chance de faire ce qu’il me plaît tout étant libre de voyager quand je le souhaite, je n’en suis pas arrivée là du jour au lendemain. Ayant suivi le chemin de mon père, j’ai entrepris des études d’architecture, d’abord à l’ENSAP de Bordeaux, puis à l’ENSA de Paris La Villette pour un master orienté vers le patrimoine et la réhabilitation. Après mon projet de fin d’études, j’ai passé 6 mois en stage dans une petite agence parisienne réalisant principalement des projets d’architecture d’intérieure. Cela m’a permis de valider mon diplôme d’Etat d’architecte.
C’est lors de ce stage que j’ai pris la décision de partir voyager seule. Je me disais que c’était le bon moment, si je commençais un boulot ce serait foutu, et un bon niveau d’anglais sur le CV serait un plus. Pour être honnête, je fuyais un peu le début de ma carrière professionnelle. Je ne me retrouvais absolument pas dans la manière de construire contemporaine en France. J’avais également développé une pensée sur le sens de l’architecture tout au long de mes études, grâce à la sociologie, l’histoire, le paysage… et j’étais convaincue que l’architecte avait un rôle important à jouer. J’avais pourtant l’impression que la réalité allait à l’encontre de tout ça. Un peu perdue et dépitée par la pensée architecturale actuelle, je m’envolais en juin 2017 vers l’Australie avec l’espoir de trouver des réponses pour mon avenir.

Le voyage, élément déclencheur

Partie dans un premier temps comme fille au Pair en Australie, j’avais l’intention de rentrer en France après avoir profité du dépaysement et amélioré mon anglais. Très rapidement, j’ai compris que je ne voulais pas revenir. Me sentant vraiment bien dans ce pays, je consultais un agent de l’immigration pour me renseigner sur mes possibilités d’obtention de visa de travail en tant qu’architecte. Gros coup dur en apprenant la difficulté et mes chances très faibles d’attribution d’un permis de travail longue durée. Les demandes sont si nombreuses et croissantes pour l’Australie que la politique d’immigration est de plus en plus restrictive.

De backpacker à freelance

En attendant, je poursuivais mon voyage en sac à dos, enchaînant les petits boulots dans la restauration et l’agriculture, mettant de côté ma carrière. De toute façon, je n’avais pas envie de rentrer et d’être enfermée dans un bureau pour dessiner des plans de toilettes. J’exagère un peu, mais l’architecte junior se voit généralement confier des tâches peu passionnantes ou redondantes et doit rester à l’agence jusqu’à 21h pour montrer sa motivation. Tout cela pour les prochaines années de ma vie ? Merci, mais non merci. Nomade digital : voyager et travailler en freelance

Qu’allais-je donc bien pouvoir faire ? Cueillir des fruits au grand air n’était certes pas désagréable, mais pas vraiment viable sur le long terme. Je n’imaginais pas continuer comme ça des années durant.
Je ne voulais pas abandonner l’architecture, ce qui m’attirait le plus en réalité était d’aller réaliser des missions humanitaires de construction dans des pays touchés par des catastrophes naturelles ou défavorisés par exemple. Difficile cependant de vivre sans revenu, surtout lorsque l’on n’a pas encore d’économies derrière soi. Je remettais donc ce projet qui m’anime toujours à plus tard.
Ayant peur de perdre toutes mes compétences sur les logiciels de dessin et de modélisation, j’ai souhaité me remettre doucement dans le bain. J’ai la chance d’avoir un père exerçant comme perspectiviste, autrement dit qui réalise des images photoréalistes. J’ai donc profité de l’entreprise familiale pour retrouver mon domaine par le biais de petits travaux en sous-traitance. Nous étions au mois de novembre 2018 et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de créer ma micro-entreprise en tant qu’architecte dessinateur freelance.

Devenir freelance

Alors que je me replongeais dans l’architecture, je continuais les jobs saisonniers en Australie puis en Nouvelle Zélande. L’économie chez les kiwis n’étant pas si prospère que chez les kangourous, nous mettions difficilement de côté en étant payé au salaire minimum. Lassé de cette situation, Ben devenait auto-entrepreneur à son tour en mai 2019, dans le domaine de la rédaction web. C’est un projet auquel il réfléchissait depuis un certain temps. Tout en étant employés dans un vignoble, nous mettions tout en œuvre pour lancer nos activités. Soirées et week-end y étaient donc consacrées. Une épreuve épuisante physiquement et psychologiquement. Après un mois environ, les clients se faisant de plus en plus nombreux, nous quittions les vignes pour de bon.

Les premiers pas en tant qu’auto-entrepreneur

Depuis la création de nos micro-entreprises jusqu’aux recherches de clients et missions, nous avons pu tout faire en ligne. Une des premières étapes a été de mettre à plat nos compétences et préparer ce qui allait être notre « vitrine ». Pour savoir quels services proposer, et à quel prix, passage obligatoire par la case mise à jour de CV et portfolio. Pour ma part, je me situe dans un statut un peu particulier.
En France pour être inscrit à l’Ordre des architectes et pouvoir signer de son nom des projets, il faut avoir terminé le cursus amenant au Master 2 dans l’une des écoles d’Architecture. Il faut ensuite réaliser une formation en alternance sur un an (habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre). Je ne l’ai pas encore réalisée. C’est elle qui permet entre autres de signer des permis de construire. Je suis donc pour le moment restreinte à travailler en sous-traitance pour :

  • Plusieurs architectes et cabinets
  • Des urbanistes
  • Des designers et décorateurs d’intérieur.

Mon titre d’architecte DE – dessinatrice vient de cette situation. J’opère également en tant que dessinateur-projeteur freelance.

Dessinateur projeteur freelance

Les plans sur Autocad : un type de mission récurrent

Comment trouver des missions et des clients en tant que freelance ?

Lorsqu’on est freelance, il y a plusieurs moyens de trouver des clients :

  • En parler autour de soi
  • Participer aux rencontres et évènements liés à son secteur d’activité
  • Via internet.

Basée à l’autre bout du monde, c’est la dernière option qui m’est la plus propice. Entre les réseaux sociaux (Linkedin/facebook…), les sites de recherche d’emploi ou les plateformes dédiées aux freelances, le web est un des meilleurs outils pour la prospection. Il existe de nombreux sites pour les auto-entrepreneurs, certains sont spécialisés dans un secteur particulier et d’autres très généraux.

Les plateformes pour freelances

Pour le domaine de l’architecture il existe le site projeteurs.com. Il regroupe de nombreuses annonces et offres pour architectes, ingénieurs, projeteurs, dessinateurs et concepteurs. Cependant, il faut souscrire à un abonnement afin de pouvoir postuler.
Le site de l’Ordre des architectes possède une rubrique petites annonces qui est très active. Vous pouvez également y proposer vos services en tant que freelance.
La plateforme web qui m’a apporté dès le départ la majorité de mes clients et qui est une référence en France est Malt. On y trouve des métiers très variés et des entrepreneurs aussi bien débutants qu’expérimentés. Ici le freelance créé son profil et c’est le client qui recherche la personne dont il a besoin. Le gros avantage dans ce sens c’est de ne pas perdre de temps en prospection. Il suffit de renseigner ses expériences, compétences, informations relatives à la micro-entreprise et enfin un tarif journalier indicatif. Avec le temps et les bons retours de mes clients, j’ai réussi à atteindre les premières places de recherche sur les mots clefs « Architecte dessinateur freelance« . Ce qui m’apporte de plus en plus de sollicitations.

N’hésitez pas à aller voir les profils similaires au votre, cela vous donnera une bonne idée du marché. Je m’étais positionnée dans la tranche basse des prix au départ. J’avais effectivement un peu peur de ne voir personne frapper à ma porte. Rapidement j’ai pu augmenter mes tarifs afin de réguler les demandes. Via Malt, j’ai pu me voir offrir des missions très variées et un bon nombre de clients ont des propositions de travail à long terme.

Nomadisme digital et architecture : le quotidien

Être architecte dessinateur et adopter le nomadisme digital me permet aujourd’hui de vivre comme il me plaît, mais ce n’est pas sans stress. On est loin du cliché du freelance qui sirote un verre en terrasse sur une plage de sable blanc. Il y a eu des périodes durant lesquelles je n’ai reçu aucune commande et d’autres où je devais me dépasser pour finir tous les projets en cours.

Les difficultés rencontrés par l’architecte dessinateur freelance

Travailler en van aménagé, une option pratique et agréable en Nouvelle Zélande.

En vivant en van, sur les routes de Nouvelle-Zélande, la connexion internet vient parfois à manquer. Surtout que nous sommes plutôt adeptes des zones reculées et peu touristiques. Sortir des sentiers battus c’est bien, mais répondre à ses clients en temps et en heure, c’est mieux. De plus, planifier ce que l’on va faire dans les jours ou semaines à venir n’est pas vraiment dans nos habitudes. Dans un sens, cela nous permet de bouger en fonction de notre travail, mais nous évoluons également en fonction de la météo. Cela fait beaucoup de paramètres à prendre à compte, et j’imagine qu’avec le temps, le maintien de clients réguliers et une organisation de voyage repensée, nous parviendrons à trouver un équilibre.

À l’heure actuelle, nous avons également un peu de mal à faire la distinction entre temps de travail et temps libre. Le décalage horaire n’aide pas non plus et les 12 heures de différence avec la France rendent la communication compliquée. Nous sommes obligés de passer nos appels téléphoniques avec nos clients à partir de 21h. Cette contrainte rend la séparation travail/loisir assez complexe.

Les avantages du freelance

Nous sommes déjà très satisfaits d’avoir réussi à mettre en place nos activités. Pouvoir continuer à voyager à notre rythme est aussi très appréciable. Vous l’aurez compris, la routine des semaines de 35h et des 5 semaines de congés par an n’est définitivement pas faite pour nous. Nous avons également adopté un mode de voyage lent afin de réduire notre impact sur la planète. Cela requiert du temps. La compatibilité avec notre mode de vie et la liberté du travailleur indépendant est probablement ce qui nous a le plus attiré dans cette façon de procéder. Cet intérêt croissant pour le nomadisme digital nous a ensuite poussé à nous lancer.
Être freelance, c’est aussi avoir l’opportunité de travailler sur des sujets très variés. Cette diversité est un aspect que nous apprécions particulièrement. En tant qu’architecte dessinatrice, mes clients peuvent être des entreprises comme des particuliers, et les projets sont toujours très différents les uns des autres. Pour ne citer que quelques exemples, j’ai pu travailler sur :

  • Des dessins techniques de mobilier de boutiques
  • Plusieurs projets d’extension de maison
  • Des rénovations de résidences
  • Un projet de restaurant à Tahiti.

J’apprends beaucoup de choses en autodidacte, et essaye d’agrandir constamment mes champs d’actions. Et enfin, si une mission ne me plaît vraiment pas, j’ai le luxe de pouvoir décliner.

Logiciel pour freelance en architecture 

Quand on est freelance, on ne peut généralement pas se permettre de dépenser des milliers d’euros chaque année dans les logiciels. Le statut de micro-entrepreneur ne permet pas de déduire ce type de dépenses.

Fin 2020, j’ai découvert le logiciel DAO ZWCAD qui s’avère être une excellente alternative à AutoCAD. Je vous invite à découvrir mon article test qui vous livre un aperçu détaillé de cet outil. Indispensable pour réaliser les plans en 2D, je m’en sers presque quotidiennement dans le cadre de mon activité.

L’architecte dessinateur freelance qui savoure sa liberté dans les montagnes de Nouvelle-Zélande

Architecte dessinateur freelance autour du monde : la suite ?

Le premier bilan de cette expérience est définitivement positif. L’objectif à ce stade est probablement de mettre en place une meilleure organisation afin de pouvoir nous libérer sur des périodes plus longues sans perdre nos clients réguliers. Le voyage se déroule différemment d’un pays à un autre, j’imagine que nous devrons nous réadapter à chaque fois. A plus long terme, passer la HMONP afin d’être architecte DPLG me permettrait d’accéder à des missions plus valorisantes. Cela m’offrirait également davantage d’autonomie. Aucune certitude cela dit, j’ai appris à vivre sans plan défini pour l’avenir. Je me laisse porter par mes envies et les opportunités qui se présentent. Tout cela me permet de pleinement savourer l’instant présent.

Vous êtes également nomade digital ? N’hésitez pas à nous faire vos retours en commentaire de cet article. Si vous cherchez un architecte dessinateur freelance (ou dessinateur projeteur)  pour un projet de dessin de plans, rénovation ou création, n’hésitez pas à consulter la rubrique architecture et à nous contacter !

Tous les métiers ne peuvent pas vraiment s’accorder avec une vie nomade, mais avec l’évolution constante de l’ère numérique, les possibilités sont de plus en plus grandes. A priori, être architecte dessinateur freelance à distance peut paraître compliqué. Je n’avais personnellement pas vraiment de témoignages pour m’inspirer et m’informer. Pourtant, cela fait bientôt un an que j’ai monté ma microentreprise, et plusieurs mois que je vis de cette activité. Découvrez mon retour d’expérience et mes conseils si vous souhaitez vous aussi vous lancer dans cette aventure.

Mon parcours pour devenir architecte

Si j’ai la chance de faire ce qu’il me plaît tout étant libre de voyager quand je le souhaite, je n’en suis pas arrivée là du jour au lendemain. Ayant suivi le chemin de mon père, j’ai entrepris des études d’architecture, d’abord à l’ENSAP de Bordeaux, puis à l’ENSA de Paris La Villette pour un master orienté vers le patrimoine et la réhabilitation. Après mon projet de fin d’études, j’ai passé 6 mois en stage dans une petite agence parisienne réalisant principalement des projets d’architecture d’intérieure. Cela m’a permis de valider mon diplôme d’Etat d’architecte.
C’est lors de ce stage que j’ai pris la décision de partir voyager seule. Je me disais que c’était le bon moment, si je commençais un boulot ce serait foutu, et un bon niveau d’anglais sur le CV serait un plus. Pour être honnête, je fuyais un peu le début de ma carrière professionnelle. Je ne me retrouvais absolument pas dans la manière de construire contemporaine en France. J’avais également développé une pensée sur le sens de l’architecture tout au long de mes études, grâce à la sociologie, l’histoire, le paysage… et j’étais convaincue que l’architecte avait un rôle important à jouer. J’avais pourtant l’impression que la réalité allait à l’encontre de tout ça. Un peu perdue et dépitée par la pensée architecturale actuelle, je m’envolais en juin 2017 vers l’Australie avec l’espoir de trouver des réponses pour mon avenir.

Le voyage, élément déclencheur

Partie dans un premier temps comme fille au Pair en Australie, j’avais l’intention de rentrer en France après avoir profité du dépaysement et amélioré mon anglais. Très rapidement, j’ai compris que je ne voulais pas revenir. Me sentant vraiment bien dans ce pays, je consultais un agent de l’immigration pour me renseigner sur mes possibilités d’obtention de visa de travail en tant qu’architecte. Gros coup dur en apprenant la difficulté et mes chances très faibles d’attribution d’un permis de travail longue durée. Les demandes sont si nombreuses et croissantes pour l’Australie que la politique d’immigration est de plus en plus restrictive.

De backpacker à freelance

En attendant, je poursuivais mon voyage en sac à dos, enchaînant les petits boulots dans la restauration et l’agriculture, mettant de côté ma carrière. De toute façon, je n’avais pas envie de rentrer et d’être enfermée dans un bureau pour dessiner des plans de toilettes. J’exagère un peu, mais l’architecte junior se voit généralement confier des tâches peu passionnantes ou redondantes et doit rester à l’agence jusqu’à 21h pour montrer sa motivation. Tout cela pour les prochaines années de ma vie ? Merci, mais non merci. Nomade digital : voyager et travailler en freelance

Qu’allais-je donc bien pouvoir faire ? Cueillir des fruits au grand air n’était certes pas désagréable, mais pas vraiment viable sur le long terme. Je n’imaginais pas continuer comme ça des années durant.
Je ne voulais pas abandonner l’architecture, ce qui m’attirait le plus en réalité était d’aller réaliser des missions humanitaires de construction dans des pays touchés par des catastrophes naturelles ou défavorisés par exemple. Difficile cependant de vivre sans revenu, surtout lorsque l’on n’a pas encore d’économies derrière soi. Je remettais donc ce projet qui m’anime toujours à plus tard.
Ayant peur de perdre toutes mes compétences sur les logiciels de dessin et de modélisation, j’ai souhaité me remettre doucement dans le bain. J’ai la chance d’avoir un père exerçant comme perspectiviste, autrement dit qui réalise des images photoréalistes. J’ai donc profité de l’entreprise familiale pour retrouver mon domaine par le biais de petits travaux en sous-traitance. Nous étions au mois de novembre 2018 et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de créer ma micro-entreprise en tant qu’architecte dessinateur freelance.

Devenir freelance

Alors que je me replongeais dans l’architecture, je continuais les jobs saisonniers en Australie puis en Nouvelle Zélande. L’économie chez les kiwis n’étant pas si prospère que chez les kangourous, nous mettions difficilement de côté en étant payé au salaire minimum. Lassé de cette situation, Ben devenait auto-entrepreneur à son tour en mai 2019, dans le domaine de la rédaction web. C’est un projet auquel il réfléchissait depuis un certain temps. Tout en étant employés dans un vignoble, nous mettions tout en œuvre pour lancer nos activités. Soirées et week-end y étaient donc consacrées. Une épreuve épuisante physiquement et psychologiquement. Après un mois environ, les clients se faisant de plus en plus nombreux, nous quittions les vignes pour de bon.

Les premiers pas en tant qu’auto-entrepreneur

Depuis la création de nos micro-entreprises jusqu’aux recherches de clients et missions, nous avons pu tout faire en ligne. Une des premières étapes a été de mettre à plat nos compétences et préparer ce qui allait être notre « vitrine ». Pour savoir quels services proposer, et à quel prix, passage obligatoire par la case mise à jour de CV et portfolio. Pour ma part, je me situe dans un statut un peu particulier.
En France pour être inscrit à l’Ordre des architectes et pouvoir signer de son nom des projets, il faut avoir terminé le cursus amenant au Master 2 dans l’une des écoles d’Architecture. Il faut ensuite réaliser une formation en alternance sur un an (habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre). Je ne l’ai pas encore réalisée. C’est elle qui permet entre autres de signer des permis de construire. Je suis donc pour le moment restreinte à travailler en sous-traitance pour :

  • Plusieurs architectes et cabinets
  • Des urbanistes
  • Des designers et décorateurs d’intérieur.

Mon titre d’architecte DE – dessinatrice vient de cette situation. J’opère également en tant que dessinateur-projeteur freelance.

Dessinateur projeteur freelance

Les plans sur Autocad : un type de mission récurrent

Comment trouver des missions et des clients en tant que freelance ?

Lorsqu’on est freelance, il y a plusieurs moyens de trouver des clients :

  • En parler autour de soi
  • Participer aux rencontres et évènements liés à son secteur d’activité
  • Via internet.

Basée à l’autre bout du monde, c’est la dernière option qui m’est la plus propice. Entre les réseaux sociaux (Linkedin/facebook…), les sites de recherche d’emploi ou les plateformes dédiées aux freelances, le web est un des meilleurs outils pour la prospection. Il existe de nombreux sites pour les auto-entrepreneurs, certains sont spécialisés dans un secteur particulier et d’autres très généraux.

Les plateformes pour freelances

Pour le domaine de l’architecture il existe le site projeteurs.com. Il regroupe de nombreuses annonces et offres pour architectes, ingénieurs, projeteurs, dessinateurs et concepteurs. Cependant, il faut souscrire à un abonnement afin de pouvoir postuler.
Le site de l’Ordre des architectes possède une rubrique petites annonces qui est très active. Vous pouvez également y proposer vos services en tant que freelance.
La plateforme web qui m’a apporté dès le départ la majorité de mes clients et qui est une référence en France est Malt. On y trouve des métiers très variés et des entrepreneurs aussi bien débutants qu’expérimentés. Ici le freelance créé son profil et c’est le client qui recherche la personne dont il a besoin. Le gros avantage dans ce sens c’est de ne pas perdre de temps en prospection. Il suffit de renseigner ses expériences, compétences, informations relatives à la micro-entreprise et enfin un tarif journalier indicatif. Avec le temps et les bons retours de mes clients, j’ai réussi à atteindre les premières places de recherche sur les mots clefs « Architecte dessinateur freelance« . Ce qui m’apporte de plus en plus de sollicitations.

N’hésitez pas à aller voir les profils similaires au votre, cela vous donnera une bonne idée du marché. Je m’étais positionnée dans la tranche basse des prix au départ. J’avais effectivement un peu peur de ne voir personne frapper à ma porte. Rapidement j’ai pu augmenter mes tarifs afin de réguler les demandes. Via Malt, j’ai pu me voir offrir des missions très variées et un bon nombre de clients ont des propositions de travail à long terme.

Nomadisme digital et architecture : le quotidien

Être architecte dessinateur et adopter le nomadisme digital me permet aujourd’hui de vivre comme il me plaît, mais ce n’est pas sans stress. On est loin du cliché du freelance qui sirote un verre en terrasse sur une plage de sable blanc. Il y a eu des périodes durant lesquelles je n’ai reçu aucune commande et d’autres où je devais me dépasser pour finir tous les projets en cours.

Les difficultés rencontrés par l’architecte dessinateur freelance

Travailler en van aménagé, une option pratique et agréable en Nouvelle Zélande.

En vivant en van, sur les routes de Nouvelle-Zélande, la connexion internet vient parfois à manquer. Surtout que nous sommes plutôt adeptes des zones reculées et peu touristiques. Sortir des sentiers battus c’est bien, mais répondre à ses clients en temps et en heure, c’est mieux. De plus, planifier ce que l’on va faire dans les jours ou semaines à venir n’est pas vraiment dans nos habitudes. Dans un sens, cela nous permet de bouger en fonction de notre travail, mais nous évoluons également en fonction de la météo. Cela fait beaucoup de paramètres à prendre à compte, et j’imagine qu’avec le temps, le maintien de clients réguliers et une organisation de voyage repensée, nous parviendrons à trouver un équilibre.

À l’heure actuelle, nous avons également un peu de mal à faire la distinction entre temps de travail et temps libre. Le décalage horaire n’aide pas non plus et les 12 heures de différence avec la France rendent la communication compliquée. Nous sommes obligés de passer nos appels téléphoniques avec nos clients à partir de 21h. Cette contrainte rend la séparation travail/loisir assez complexe.

Les avantages du freelance

Nous sommes déjà très satisfaits d’avoir réussi à mettre en place nos activités. Pouvoir continuer à voyager à notre rythme est aussi très appréciable. Vous l’aurez compris, la routine des semaines de 35h et des 5 semaines de congés par an n’est définitivement pas faite pour nous. Nous avons également adopté un mode de voyage lent afin de réduire notre impact sur la planète. Cela requiert du temps. La compatibilité avec notre mode de vie et la liberté du travailleur indépendant est probablement ce qui nous a le plus attiré dans cette façon de procéder. Cet intérêt croissant pour le nomadisme digital nous a ensuite poussé à nous lancer.
Être freelance, c’est aussi avoir l’opportunité de travailler sur des sujets très variés. Cette diversité est un aspect que nous apprécions particulièrement. En tant qu’architecte dessinatrice, mes clients peuvent être des entreprises comme des particuliers, et les projets sont toujours très différents les uns des autres. Pour ne citer que quelques exemples, j’ai pu travailler sur :

  • Des dessins techniques de mobilier de boutiques
  • Plusieurs projets d’extension de maison
  • Des rénovations de résidences
  • Un projet de restaurant à Tahiti.

J’apprends beaucoup de choses en autodidacte, et essaye d’agrandir constamment mes champs d’actions. Et enfin, si une mission ne me plaît vraiment pas, j’ai le luxe de pouvoir décliner.

Logiciel pour freelance en architecture 

Quand on est freelance, on ne peut généralement pas se permettre de dépenser des milliers d’euros chaque année dans les logiciels. Le statut de micro-entrepreneur ne permet pas de déduire ce type de dépenses.

Fin 2020, j’ai découvert le logiciel DAO ZWCAD qui s’avère être une excellente alternative à AutoCAD. Je vous invite à découvrir mon article test qui vous livre un aperçu détaillé de cet outil. Indispensable pour réaliser les plans en 2D, je m’en sers presque quotidiennement dans le cadre de mon activité.

L’architecte dessinateur freelance qui savoure sa liberté dans les montagnes de Nouvelle-Zélande

Architecte dessinateur freelance autour du monde : la suite ?

Le premier bilan de cette expérience est définitivement positif. L’objectif à ce stade est probablement de mettre en place une meilleure organisation afin de pouvoir nous libérer sur des périodes plus longues sans perdre nos clients réguliers. Le voyage se déroule différemment d’un pays à un autre, j’imagine que nous devrons nous réadapter à chaque fois. A plus long terme, passer la HMONP afin d’être architecte DPLG me permettrait d’accéder à des missions plus valorisantes. Cela m’offrirait également davantage d’autonomie. Aucune certitude cela dit, j’ai appris à vivre sans plan défini pour l’avenir. Je me laisse porter par mes envies et les opportunités qui se présentent. Tout cela me permet de pleinement savourer l’instant présent.

Vous êtes également nomade digital ? N’hésitez pas à nous faire vos retours en commentaire de cet article. Si vous cherchez un architecte dessinateur freelance (ou dessinateur projeteur)  pour un projet de dessin de plans, rénovation ou création, n’hésitez pas à consulter la rubrique architecture et à nous contacter ! Vous pouvez m’envoyer un message directement sur notre compte Instagram.

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