Le Pic du Piméné culmine à 2801 mètres d’altitude. Sa particularité est qu’il offre un panorama à 360° entièrement dégagé. Il comprend le cirque de Gavarnie mais également celui d’Estaubé. De l’autre côté, quand le ciel est clair, vous pourrez voir le massif du Néouvielle et le pic du Midi de Bigorre.
Le passage en crête entre la spectaculaire hourquette d’Alans et le Piméné donne droit à une vue plongeante sur la vallée de Gavarnie d’un côté et celle d’Estaubé de l’autre. Dans ce nouvel article, je vous propose de découvrir la vue spectaculaire offerte par ce pic ! Je vous livre également tous les détails relatifs à l’ascension, mon itinéraire et tout ce qui pourra vous être utile pour profiter au maximum de cette randonnée hors des sentiers battus dans les Pyrénées.
Itinéraire randonnée pic du Piméné
Il est possible de monter au sommet du pic du Piméné via deux routes.
La première est au départ de Gavarnie (1350m). Vous prendrez alors la direction du refuge des Espuguettes (2027m) puis grimperez jusqu’au col du Piméné (2482m). Il vous restera à gravir le petit Piméné (2667m) puis le Piméné (2801m).
Distance | 17km | Dénivelé + | 1450m |
Altitude max | 2801m | Dénivelé – | 1450m |
Altitude min | 1350m | Temps | 7h environ (4h+3h) |
La deuxième solution, celle que j’ai choisi d’emprunter, est de partir du lac des Gloriettes. Cela permet de ne pas avoir à payer de parking à Gavarnie. La randonnée est plus longue par ce côté là (une 20ène de kilomètres aller-retour).
Distance (A/R) | 20km | Dénivelé + | 1300m |
Altitude max | 2801m | Dénivelé – | 1300m |
Altitude min | 1680m | Temps (A/R) | 6h (3h30 + 2h30) |
Voici le tracé de mon itinéraire pour l’ascension du Piméné depuis les Gloriettes :
Pic de Piméné par la vallée d’Estaubé
Je suis parti à la frontale une bonne demi heure avant le lever du soleil du lac des Gloriettes. J’avais espoir de croiser le chemin d’une harde d’isards en arrivant à proximité de la crête qui sépare la vallée d’Estaubé de celle de Gavarnie. Si ce départ avant l’aube m’a permis d’être seul pour la majorité de cette randonnée, les animaux tant convoité ne se sont pas montrés.
Il faut remonter tout le vallon du gave d’Estaubé pour vous rendre au sommet du Piméné par cet itinéraire. Je le connaissais déjà puisqu’une semaine plus tôt, nous étions allé au refuge de Tuquerouye par la vallée du cirque d’Estaubé.
Un berger guidant son troupeau interrompt le silence matinal. Avec le changement de temps annoncé, il se dépêche de rapatrier ses bêtes. De la neige est annoncée alors que nous sommes seulement fin septembre. La semaine dernière, il faisait encore des températures caniculaires. Quelle drôle d’époque nous vivons.
Col du Piméné (2482m)
En arrivant vers le fond de la vallée, je laisse le sentier qui monte vers la brèche de Tuquerouye et bifurque en direction de la ligne de crête séparant les deux cirques. Je coupe en restant versant Estaubé pour prendre la direction du Piméné.
Après une ascension dans les pentes herbeuses, j’arrive enfin au col du Piméné (2482m). La vue est absolument incroyable. Tout le cirque de Gavrnie se dévoile à mesure que je continue à prendre du recul.
Des vautours m’offrent un ballet spectaculaire. À plusieurs reprise, certains me passent juste au dessus de la tête, à pleine vitesse. Ils foncent vers le fond de la vallée. Le bruit, semblable à celui d’un avion, raisonne encore contre les parois de roche granitique du cirque.
Petit Piméné (2667m)
Je poursuis ma route vers le Petit Piméné (2667m) en passant versant Gavarnie cette fois-ci. Le refuge des Espuguettes est là, juste en dessous de moi. La bâtisse semble apprécier le rayon de soleil qui perce les nuages et lui apporte chaleur et lumière.
Les vautours sont de retour, ils ont dû déjà terminer leur festin. Ils se mettent à défiler tour à tout, à flanc de montagne. J’arrive à changer d’objectif suffisamment vite et à en capturer quelques images. Je ne me lasserai jamais du spectacle qu’offrent les animaux sauvages de montagne.
Depuis le Petit Piméné, il faut redescendre légèrement avant l’ascension finale pour le Piméné. Je reste sur la crête et suis le semblant de sentier. La vue est toujours saisissante mais j’ai hâte d’arriver au sommet pour avoir le fameux panorama à 360°.
Pic du Piméné (2802m)
Enfin, après une petite cheminée et quelques moments d’hésitations sur l’itinéraire dans les derniers hectomètres, je suis au sommet. Comme annoncé, la vue est spectaculaire. Je suis émerveillé en profite pour prendre quelques photos supplémentaire. Le cirque de Gavarnie, la brèche de Roland, un Taillon discret dans les nuages, le cirque d’Estaubé, le pic de Néouvielle et le Turon, le pic du midi de Bigorre… Tout le monde est là.
Je mange un morceau et me prépare à la redescente. Le vent s’est levé et il ne fait pas chaud malgré les quelques éclaircies. Des nuages menaçant commencent à s’accumuler sur les crêtes des cirques de Gavarnie et d’Estaubé.
Descente du Piméné
Pour redescendre vers le lac des Gloriettes, plusieurs options s’offrent à moi. Je peux reprendre le même chemin, ou même pousser jusqu’à la hourquette d’Alans.
Mais j’ai également la possibilité d’emprunter un passage hors sentier : la Hèche d’or. À travers les pelouses dorées des pentes herbeuses de ce versant, il est possible de couper et de rejoindre le sentier du lac des Gloriettes au niveau de la cabane d’Estaubé.
Attention, il s’agit d’un passage sans sentier, sans balisage et avec des portions très raides. Cet itinéraire est réservé aux montagnards avertis ayant les pieds fermes.
J’espérais secrètement me retrouver nez à nez avec une harde d’isard le long de ces crêtes. Les pentes très raides sont ponctuées par des plateaux qui offrent abri et nourriture, le genre d’endroits très appréciés des caprins. Il n’aura pas fallu très longtemps avant d’en croiser un. C’est un mâle solitaire et il m’a repéré de loin. Il s’enfuit à toute allure. Je prends le temps de changer d’objectif et tente de le suivre. J’ai le vent de face et me cache en espérant qu’il repasse.
J’entends un berger et son chien venus chercher des brebis égarées au loin. Il y a de bonnes chances pour que l’isard les ai entendu également et reprenne ma direction pour s’enfuir. Bingo ! Il est passé juste en face de moi et j’ai pu avoir quelques belles photos.
Retour au lac des Gloriettes
Pour descendre par la Hèche d’or, il faut retourner au pied du petit Piméné. Là il faut se diriger vers le sud-est en direction du ruisseau de Hèche d’or. Ensuite, prenez la cabane d’Estaubé en point de mire et frayez-vous un chemin vers le bas de la vallée. Je me suis retrouvé à devoir descendre une cheminée en désescalade. Faites vraiment très attention si vous choisissez de rentrer par cette section si vous n’avez pas les compétences de navigation.
Il vous faudra lire les lignes de contour et bien garder la cabane en ligne de mire. Sur la fin, vous trouverez un passage entre les barres rocheuses qui permet de rejoindre le vallon. J’avoue avoir été soulagé une fois en bas parce que jusqu’à la dernière minute, je n’étais pas sur de ne pas avoir à faire demi tour.
Sur le retour vers le lac des Gloriettes, un troupeau de brebis se fait conduire jusqu’en bas de la vallée. Les cloches sonnent la fin de l’été.
Randonnée du pic du Piméné depuis le lac des Gloriettes : bilan
Cette randonnée est un superbe itinéraire à réaliser depuis le lac des Gloriettes. En basse saison touristique, vous serez probablement seul en haut du pic et ne trouverez des marcheurs que dans la vallée du cirque d’Estaubé.
Le panorama qu’offre le pic du Piméné vaut largement les efforts de la montée. Je garderai longtemps en mémoire cette masse nuageuse qui s’est engouffrée sur les sommets des cirques. C’était probablement la dernière randonnée avec des conditions estivales de la saison. On vous invite à vous installer confortablement au coin du feu pour les articles d’automne et de l’hiver ! Vous trouverez tous les récits de nos randos dans la rubrique Randonnée dans les Pyrénées du blog !
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Ben & Ania sont deux aventuriers amoureux de la nature et passionnés par ce vaste monde qui nous entoure. Quand ils ne sont pas sur les sentiers de randonnées, par monts et par vaux, ils créent du contenu pour les entreprises qui font appel à leurs talents. En travaillant à distance, ils peuvent se permettre de voyager en continu. Pour ça, ils ont choisi Jolly-Jumper, un camping-car Hymer B534 de 1990. Découvrez leurs univers faits de sommets enneigés, de treks loin de la 4G et de feux de camps bien arrosés. Pour ne rien louper, suivez leurs aventures sur ce blog ou via leurs réseaux sociaux !
[…] à des points de vue exceptionnels sur le cirque et la chaîne frontalière des Pyrénées. Le Piméné est un véritable promontoire avec un panorama à […]