Dans ce nouvel épisode, nous vous proposons de découvrir le secteur d’Hautacam. Depuis la station de ski (1615m), nous nous sommes rendus au sommet du Soum Arrouy (2488m) en passant par le fabuleux lac d’Isaby. Cette randonnée sur les hauteurs d’Hautacam offre un panorama extraordinaire sur la chaîne des Pyrénées centrales. Gavarnie et son cirque, le massif du Mont Perdu, du Néouvielle, du Vignemale et le pic d’Ardiden, entre autres, sont visibles depuis le sommet du Soum Arrouy.
Nous profitons de notre pied à terre dans les Hautes-Pyrénées pour en explorer les moindres recoins. Pour peu qu’il y ait du dénivelé positif, un lac ou une rivière, nous sommes enclin à découvrir toutes les merveilles du département.
Itinéraire randonnée lac d’Isaby et Soum Arrouy
Pour accéder au sommet du Soum Arrouy depuis Hautacam, il faut passer aux abords du lac d’Isaby. Nous avions repéré sur la carte topographique un sentier qui permettait d’éviter de descendre trop bas pour remonter. Avec la neige et le dévers important, ce petit « raccourci » nous a plutôt rallongé la balade. Il s’agit du tracé bleu sur la carte ci-dessous. En orange, le chemin normal qui implique environ 100m de dénivelé positif supplémentaires que nous avons emprunté au retour.
Avant d’entamer le récit, voici les données relatives à cette randonnée qui pourraient être utiles à ceux qui souhaitent la réaliser :
Distance | 17 km | Temps A/R | 6h30 |
Dénivelé + | 1000m | Altitude max | 2488m |
Dénivelé – | 1000m | Altitude min | 1615m |
Départ d’Hautacam
En ce matin d’octobre, dernière journée avant le 2ème confinement, nous avons droit à un spectacle magnifique de lever de soleil.
Les teintes rosées envahissent le ciel. Les premières lueurs colorent le sommet du pic d’Ardiden qui domine la vallée. Nous prenons la route du Soum Arrouy et du lac d’Isaby avec la fervente envie de profiter une dernière fois de la montagne avant une période indéterminée. Dans nos esprits, tristesse, mélancolie et terrible envie d’en prendre plein les yeux se mélangent agréablement. Nous n’étions pas au bout de nos surprises.
Il n’y a pas grand monde au parking, nous profitons de ces premiers instants lumineux en solitaire pour notre plus grand plaisir.
Lac d’Isaby
Après environ 45 minutes à monter et redescendre, nous arrivons au niveau du lac d’Isaby. Se pose la question d’y descendre et de suivre le chemin classique ou de rester en hauteur en direction de la hourquette d’Ouscouaou qui mène au lac d’Ourrec et au lac bleu de Lesponne.
Nous choisissons de rester en hauteur puisque si nous descendons, il faudra de toute manière remonter par la suite. Sur la carte, il semble y avoir un chemin qui rejoint celui menant au Soum Arrouy qui part du lac d’Isaby.
Cette légère incertitude quant à l’itinéraire, nous y sommes habitués. Nous en sommes presque venus à l’apprécier avec le temps. C’est notre goût pour l’aventure et l’inconnu qui a forgé en nous cet instinct. En nous éloignant du sentier principal, nous rencontrons souvent des animaux sauvages. Nous profitons de la montagne avec l’avantage d’y croiser moins de monde.
Ce petit détour aura finalement rallongé notre randonnée, mais il nous aura permis d’emprunter deux itinéraires différents sur la moitié du parcours. Ce qui rend la promenade plus agréable.
Le point de vue sur le lac d’Isaby est vraiment superbe. Les pieds de myrtilliers sauvages sont en feu et donnent à la montagne des couleurs absolument magnifiques.
En direction du Soum Arrouy
Après avoir laissé derrière nous le magnifique lac d’Isaby et sa parure automnale, nous arrivons bientôt sur la section où le sol est entièrement recouvert de neige. La frontière entre automne et hiver se situe aux alentours de 1900m. Il nous reste encore 500m de dénivelé positif pour atteindre le fameux pic.
À mesure que nous avançons, le manteau neigeux est de plus en plus important. En voyant les conditions et avec les infos dont on disposait, on avait décidé de ne pas prendre les raquettes. À priori, pour monter jusqu’à 2500m, c’était tout bon sans.
À plusieurs moments, nous nous sommes dit que finalement, elles n’auraient peut-être pas été de trop. Mais nous avancions prudemment sans trop dépenser d’énergie grâce à des traces fraiches d’un randonneur parti juste avant nous. Une petite pause s’impose afin de manger une barre céréales et reprendre un peu d’énergie. Le plus dur reste à faire.
En montagne, il est indispensable de s’alimenter régulièrement pour ne pas risquer la défaillance physique.
Arrivée sur la crête et sommet du Soum Arrouy
À l’issue d’une longue et pénible ascension très raide, nous arrivons au niveau d’un petit col. Là, la vue est saisissante. On le répète souvent et beaucoup des randonnées que nous faisons nous émerveillent. Mais à cet instant précis, nous étions bluffés par le panorama. Une telle vue si près de la civilisation avec des villes comme Argelès-Gazost ou Pierrefitte-Nestalas, c’est assez incroyable.
Cet avant-goût de sommet nous a vraiment boostés. Il reste encore une petite 100ène de mètres à gravir. Ils ne sont pas les plus faciles, car la pente du final est très raide et la couche de neige importante. Le moindre faux pas peut être fatal ici.
Après avoir réussi l’ascension, nous profitons de la vue, tous deux littéralement scotchés. On en profite pour manger un morceau, et il faudra mettre 3 couches pour rester au chaud. Le vent glacial n’était pas présent pendant toute la montée, mais ici, nous surplombons tous les autres sommets environnants et sommes donc particulièrement exposés.
La vue est saisissante :
- Brèche de Roland
- Taillon
- Mont Perdu / Marboré
- Pic de Néouvielle
- Turon de Néouvielle
- Massif du Vignemale
- Pic Long, Pic d’Ardiden
- Pic du Midi de Bigorre
Tous les sommets mythiques des Pyrénées sont visibles depuis un seul et même endroit ! C’est vraiment le spot idéal de tout amoureux des Pyrénées et nous sommes comblés.
Redescente par le lac d’Isaby
La descente est une véritable partie de plaisir. Dans cette neige, c’est un régal de se laisser porter par la gravité et de prendre un peu de vitesse. Bien entendu, les sections les plus pentues ont été négociées avec prudence.
Pour le retour, on décide de passer par le chemin qui passe pas loin du lac d’Isaby. On fait une pause en surplombant le lac. Je m’endors même plusieurs dizaines de minutes au soleil. C’est vraiment plaisant. Cette ultime journée de liberté avant le confinement Acte 2, nous l’avons savourée jusqu’au bout.
En rentrant au parking, nous sommes surpris par le monde qui fréquente le sentier en direction du lac d’Isaby. La lumière est belle en cette fin d’après-midi automnale. De nombreux habitants du coin ont eu l’idée de venir profiter d’un dernier coucher de soleil en altitude. Le choix de l’endroit est excellent, et on reviendra très certainement profiter des belles lumières hivernales si nous y sommes autorisés.
Bilan randonnée lac d’Isaby et Soum Arrouy
Le lac d’Isaby est un lac des Hautes-Pyrénées facile d’accès. Il s’agit d’un lieu qui convient à toute la famille pour une promenade au grand air. Les couleurs de l’automne rendent toute la vallée et la station d’Hautacam très photogénique.
Les montagnards et amoureux de grands espaces seront conquis en poussant jusqu’au Soum Arrouy. Les efforts fournis pour y monter seront récompensés par une vue absolument fantastique. Le belvédère de ce sommet est sans conteste l’un des plus beaux de la région.
Nous replonger dans les photos après deux semaines enfermés nous fait un bien fou. On espère que cette petite escapade vous permettra également de vous évader le temps de la lecture.
Cette ascension au Soum Arrouy depuis Hautacam était une véritable parenthèse enchantée avant le confinement. Vous aimez les randonnées hivernales ? Découvrez Hautacam en raquettes et la magie de la montagne en plein hiver.
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Ben & Ania sont deux aventuriers amoureux de la nature et passionnés par ce vaste monde qui nous entoure. Quand ils ne sont pas sur les sentiers de randonnées, par monts et par vaux, ils créent du contenu pour les entreprises qui font appel à leurs talents. En travaillant à distance, ils peuvent se permettre de voyager en continu. Pour ça, ils ont choisi Jolly-Jumper, un camping-car Hymer B534 de 1990. Découvrez leurs univers faits de sommets enneigés, de treks loin de la 4G et de feux de camps bien arrosés. Pour ne rien louper, suivez leurs aventures sur ce blog ou via leurs réseaux sociaux !
Merci pour ces superbes photos !
J’ai fait cette randonnée hier avec mon fils de 12 ans, dans des conditions bien différentes (fortes chaleurs).
En effet, si le dénivelé est modeste, les pentes sont bien raides !
Bonjour Julien,
Merci beaucoup pour ce gentil commentaire. Effectivement, en période estivale, la seule difficulté de l’itinéraire réside dans l’exposition au soleil. On peut vous confirmer qu’en hivernale, la neige et l’inclinaison de la pente rendent la course encore plus sportive. 🙂
En espérant que vous ayez apprécié la vue au sommet du Soum Arrouy !
A bientôt
Ben & Ania