L’ascension du Mont Perdu, sommet mythique culminant à 3355m est un challenge que beaucoup d’amoureux de la région ont à coeur de relever. C’était le défi que je souhaitais me lancer avant la fin de l’été. En écrivant cet article, je suis toujours sur le coup de l’émotion, même plusieurs jours après cette randonnée incroyable. Arriver jusqu’au sommet du Mont Perdu est une épreuve de force mentale et physique. Loin de tout point de départ de randonnée, le Mont Perdu est le 3ème plus haut sommet de toute la chaîne des Pyrénées. Son ascension représente une véritable expédition pour laquelle il faut être entraîné.
Dans ce nouvel article, je vous emmène avec moi côtoyer les 3000 du cirque de Gavarnie jusqu’au sommet du Mont Perdu ! Une aventure exceptionnelle, magique à travers des paysages minéraux d’une rare beauté. Vous êtes prêt à découvrir ce lieu unique et à me suivre jusqu’au toit des Pyrénées à la journée ?
Parc National d’Ordesa et du Mont Perdu
Le 3ème plus haut sommet des Pyrénées, derrière les Posets (3375m) et le mythique pic d’Aneto (3404m) se mérite. Il est situé au sein du Parc National d’Ordesa et du Mont Perdu, en Espagne.
Son altitude dominante dans le massif environnant offre aux randonneurs qui fournissent l’effort nécessaire à son ascension un panorama exceptionnel depuis le sommet. Par temps clair, vous pourrez admirer les 3 canyons d’Ordesa, d’Anisclo et de Pineta.
Pour approcher le Mont Perdu et entrer dans le Parc National d’Ordesa, plusieurs points de départs sont possibles. Vous pouvez partir :
- Du col des tentes (2204m)
- De la Pradera d’Ordesa (1550m)
- Du barrage des Gloriettes (1668m)
Quel que soit l’itinéraire choisi pour entrer dans le Parc National d’Ordesa et du Mont Perdu, attendez vous à être émerveillé par des paysages spectaculaires !
En partant du col des tentes, vous aurez l’occasion de cottoyer les 3000 mythiques du cirque de Gavarnie. Si vous optez pour le départ depuis l’Espagne, vous traverserez le canyon d’Ordesa qui est absolument magique ! Enfin, en partant du barrage des Gloriettes, vous passerez par la brèche de Tuquerouye et le refuge du même nom qui offrent eux aussi un superbe point de vue sur la face nord du Mont Perdu.
Trêve de bavardage, je vous raconte désormais mon ascension du Mont Perdu à la journée !
Mont Perdu : mon itinéraire de randonnée à la journée
Initialement, Ania et moi avions décidé de partir du col des Tentes, de gravir le Mont Perdu et de bivouaquer au refuge de Goriz. Nous avions également émis l’hypothèse d’installer notre tente aux environs de la brèche de Roland. Cette étape nous aurait permis de couper cette très longue randonnée et de la réaliser sur deux jours. Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu et il faut parfois improviser. D’une randonnée sur deux jours, cette ascension du Mont Perdu s’est transformée en aller-retour à la journée !
Nous avons choisi d’emprunter l’itinéraire au départ du col des Tentes. En passant par la Brèche de Roland, le pas des isards et le col de la cascade, il faut compter environ 13km pour rejoindre le Mont Perdu. Cet itinéraire représente un dénivelé positif de 1400m et négatif de 400m. Soit un total aller-retour de 26 km pour 1800m de dénivelé positif. Ça, c’était sans compter une erreur de parcours dont les détails vous attendent dans la suite de l’article.
En attendant, voici le topo de la rando pour le Mont Perdu. Comme d’habitude, si votre navigateur n’affiche pas la carte, voici le lien qui permet d’accéder à notre itinéraire via UMap.
En noir, c’est le bon itinéraire pour vous rendre au Mont Perdu, en rouge, le détour (approximatif). Suivre ce sentier nous aurait tout de même permis d’atteindre le sommet tant convoité.
Randonnée Mont Perdu
Jeudi 3 septembre 2020, 4h58, le réveil sonne. J’ouvre les yeux avec une légère appréhension. Aujourd’hui est un grand jour pour l’amoureux des Pyrénées que je suis. Pour Ania aussi, elle s’apprête à ajouter un sommet à plus de 3000m à sa liste et pas n’importe lequel : le Mont Perdu !
Cela fait plusieurs semaines que je suis obnubilé par ce sommet. J’ai lu tous les topos de la première page Google au moins 5 fois. Du coup j’ai l’impression d’y être déjà monté ! Les dernières sorties avaient pour but la préparation de cette ascension, et j’étais alors persuadé que cette fois-ci, nous étions prêts. Les prévisions météo pour les 48h à venir étaient absolument parfaites. Pas de vent, grand beau, pas un nuage et surtout, pas d’orage annoncé !
Départ du col des Tentes
Nous prenons la route très tôt en direction de Gavarnie. Il est 7h quand nous arrivons au col des Tentes. Après avoir bouclé nos sacs à dos, nous nous mettons en route avec en tête, l’idée de passer deux journées en haute montagne. Ania ne se sentait pas trop en forme et j’usais de mes techniques habituelles pour lui remonter le moral.
Le début de notre itinéraire est décrit avec précision dans l’article de la randonnée de la Brèche de Roland et du pic du Taillon donc je ne m’éterniserai pas sur cette section. Nos sacs sont chargés cette fois, et nous sentons la différence. Il nous faudra tout juste 2h pour atteindre le sommet de la brèche.
Pas des isards
Après avoir franchi la brèche de Roland, il faut se diriger vers l’est et emprunter le pas des isards. C’est un passage à flanc de falaise assez connu pour son aspect vertigineux. La chaîne métallique permet de le traverser sans craindre la chute. Il ne s’agit pas d’une difficulté si on ne sous-estime pas les dangers de la montagne. Prudence est de mise, mais pas de raison de paniquer, nous franchissons le pas des isards assez aisément.
Erreur d’itinéraire en direction du Mont Perdu
La suite, normalement, consiste à bifurquer en direction du Casque. Distrait, je nous ai fait prendre un chemin qui reste autour des 2800 m d’altitude et prend la direction du refuge de Goriz.
Nous croisons un duo d’isards, ce qui ne présage rien de bon et me met la puce à l’oreille. D’autres randonneurs étaient devant nous ce matin et ces isards auraient déjà dû détaler… Un coup d’oeil sur la carte et sur les lignes de contour, et effectivement, nous étions sur le mauvais sentier. Nous descendions au lieu de monter. Quelle erreur ! Ce chemin nous menait tout droit vers celui qui part du refuge de Goriz pour accéder au Mont Perdu.
Nous avions 3 options :
- Faire demi-tour et avoir perdu une bonne heure et demi de marche
- Tenter de rattraper le chemin au-dessus de nous en coupant à travers les falaises
- Continuer et reprendre le chemin qui rejoint le Mont Perdu depuis Goriz
Nous avons bien évidemment tenté l’option 2, mais nous sommes rapidement retrouvés bloqués par des barres rocheuses. Ania, voix de la raison de notre duo, a préféré que nous fassions demi-tour. Nous avons alors croisé le chemin de Pierre, qui randonnait également en direction du Mont Perdu. Il ne le savait pas encore, mais il était lui aussi sur le mauvais itinéraire.
Direction le Mont Perdu !
Ania n’était pas vraiment en forme et ce, depuis le réveil. Elle ne se sentait absolument pas d’aller jusqu’au Mont Perdu et préférait renoncer. J’aurais évidemment pu bivouaquer en solitaire en chemin, mais j’ai préféré convenir d’un rendez-vous relativement tardif sur le parking pour le soir. J’allais donc tenter l’ascension du Mont Perdu à la journée. Pierre, mon nouveau binome d’un jour, n’avait de toute manière aucun matériel de bivouac. Demi-tour donc.
J’ai profité de son abandon pour céder à Ania notre tente et une partie de mon matériel de bivouac. Mon sac restait tout de même assez lourd. J’avais tout le matériel de photo, mon duvet, matelas et suffisamment de nourriture pour 2 personnes et pour 2 jours en cas de nécessité.
Après avoir perdu plus de 2h sur l’horaire normal, nous étions de retour sur le bon itinéraire et passions juste en-dessous du casque. En chemin, nous croisons un troisième acolyte qui prend lui aussi le chemin du Mont Perdu, mais avec la ferme intention d’y bivouaquer. La randonnée se déroule sans encombre. Nous passons par une section légèrement délicate qui demande un peu de grimpette, rien de bien méchant. Nous atteignons rapidement le col de la cascade (2955) qui offre une superbe vue sur le village de Gavarnie et les 3000 du cirque. On distingue enfin le Mont Perdu au loin.
Tutoyer les 3000 du cirque Gavarnie
Juste après le col de la cascade, nous profitons d’une source de fonte des neiges pour remplir nos gourdes. Une halte est la bienvenue et nous avalons rapidement un peu de nourriture pour reprendre des forces. Pierre et moi n’avons que très peu de temps à perdre si nous ne voulons pas faire la moitié du chemin du retour à la frontale. Frontale, dont nous devrons partager mon unique modèle puisqu’il n’avait pas prévu de perdre autant de temps !
Nous reprenons la route, il reste encore tellement de chemin à parcourir pour arriver au sommet. Nous essayons tant bien que mal de ne pas penser au retour. En attendant, nous contournons l’Épaule et mettons le cap sur le Cylindre. Tous ces 3000 emblématiques forment le cirque de Gavarnie. Le paysage est alors extrêmement minéral. Pas une plante ne pousse à cette altitude, c’est lunaire et c’est très beau ! En regardant vers le sud, nous sommes presque au niveau du canyon d’Ordesa. La vue est imprenable et on en prend littéralement plein les yeux.
La suite, c’est la direction du col de Los Taquetones (les clous en espagnol). Pour y parvenir, il est nécessaire de grimper à une petite cheminée. Les premiers mètres, les prises sont assez difficiles et je dois avouer avoir un peu galéré, surtout à cause de l’appareil photo. Mais une fois passé le premier mur, c’est du gâteau. L’objectif se rapproche petit à petit.
Étang glacé et ascension finale du Mont Perdu
Nous avons franchi le col de Los Taquetones, et nous voyons désormais le fameux étang glacé au pied du Mont Perdu. Mais à cet endroit précis, on voit surtout le crachoir. Ce couloir représente la plus grosse difficulté physique de l’ascension du Mont Perdu. On voit depuis plusieurs kilomètres déjà le sentier qui zigzague au milieu des pierres. La pente semble vraiment très raide vu d’ici, et ce n’est pas qu’une impression.
Depuis l’étang glacé, il faut suivre la ligne de crête sur la droite afin d’éviter le névés et le bas du pierrier. C’est raide, mais c’est du rocher stable et ça se monte assez bien. Pierre et moi commençons à ressentir les effets de l’altitude. Le manque d’oxygène, couplé à la fatigue nous cause d’avoir le souffle court. Nous nous encourageons mutuellement et entrons dans le pierrier.
Pour chaque pas que je fais, je recule d’environ la moitié de la distance gagnée. Les petites pierres s’échappent sous mon poids (lourd diront certains) et je regrette mes 8 années comme fumeur intensif. Je savoure également le fait d’avoir arrêté il y a presque un an et d’avoir ainsi retrouvé énormément de mes facultés respiratoires en montagne. Il n’y a pas à dire, le crachoir, il porte très bien son nom !
Sommet du Mont Perdu 3355m
Après une petite heure d’efforts intenses, nous y voilà. J’avoue avoir pensé arrêter, plusieurs fois même. L’abandon d’Ania m’a rendu un peu triste, mais je voulais arriver là-haut pour elle. En arrivant sur le dôme du sommet, je n’ai pas pu retenir mes larmes. L’émotion est vraiment intense quand je touche le cheval de fer qui trône là-haut. Ça se bousculait dans ma tête. Entre la joie, la fierté, la fatigue, mais surtout la beauté des lieux, je suis envahi par une véritable effervescence de sentiments divers et variés.
Je regarde à droite, la vue sur les 3000 du cirque de Gavarnie est saisissante. Le Cylindre, le Marboré, l’Épaule, la Tour, le Casque et le Taillon… Quelle panorama ! Puis à gauche, en passant les yeux sur les 3 canyons d’Ordesa, de Pineta et d’Anisclo. Mon regard revient en France et se pose sur la brèche de Tuquerouye. Elle est impressionnante. Son lac glacé est d’une couleur bleu profond, le contraste avec la roche ocre est à tomber. Je prends le temps de chercher et trouver le massif du Vignemale. La vue est totalement dégagée, c’est juste sublime ! Si je ne suis pas au paradis, je ne dois pas en être très loin. Mais trêve de bavardages, après quelques photos rapides, il est temps d’entamer la descente. Il nous reste encore énormément de chemin à parcourir !
Retour du Mont Perdu
La descente du crachoir est avalée en un rien de temps. En utilisant les cailloux qui s’échappent sous notre poids, nous avons pu économiser nos jambes. Le secret, c’est de ne pas amortir et laisser les pierres nous arrêter. Nous faisons le plein d’eau à l’étang glacé et repartons sans traîner. Le retour risque d’être long et pénible.
Nous croisons quelques groupes de randonneurs qui s’arrêtent pour la nuit. Le soleil a déjà bien entamé sa descente. Nous progressons mais notre rythme est bien plus lent que pour l’aller. Les pauses sont nécessaires pour avaler un peu d’énergie et nous réhydrater. Si nos jambes commencent à peser, la bonne nouvelle et que nous n’éprouvons pas de douleurs articulaires. Nous sommes donc en mesure de continuer à progresser malgré une vitesse moyenne relativement lente.
Nous repassons en-dessous de l’Épaule et sommes bientôt au niveau de notre pause déjeuner. Je suggère à Pierre que nous restions aux alentours de la ligne de contour à 2850 et que nous évitions ainsi de remonter jusqu’au col de la Cascade. Nous suivons donc les cairns sur ce plateau et prenons la direction de la Tour du Marboré.
Coucher du soleil sur le Parc National d’Ordesa et du Mont Perdu
Le moment tant attendu et redouté a fini par arriver. Le soleil est passé derrière la muraille du cirque de Gavarnie. La luminosité a alors bien baissé et le spectacle a démarré. Le canyon d’Ordesa revêtait bientôt une couleur orangée absolument fantastique. Je ne pouvais pas m’empêcher de m’arrêter pour capturer chaque nuance.
L’évolution des teintes se présentait sous la forme d’un dégradé. Violet, rouge, orange, jaune… À l’image du reste de la journée, l’émerveillement s’emparait de moi une fois de plus. Cette fois-ci, c’était même encore plus fort. Un coucher de soleil en apothéose à 2800m d’altitude après l’ascension du 3ème sommet des Pyrénées, ça n’a pas de prix ! La Brèche de Roland était bientôt dans la pénombre. Nous franchissons le pas des isards et nous empressons de nous remettre en route. Nous avons trainé un peu, discuté avec d’autres randonneurs qui eux, n’avaient pas les 9km restant à marcher pour rejoindre le col des Tentes.
Pour la descente vers le refuge des Sarradets, il a fallu allumer la frontale. Pierre marchait devant et nous profitions tous les deux de la bonne puissance de ma lampe. Le chemin du retour devenait atrocement long. Au refuge, j’ai pu remplir ma bouteille, vide depuis plusieurs heures. J’ai dû boire 2 bons litres avant d’avaler ma dernière barre céréale et de nous remettre en marche. Cette section entre le refuge des Sarradets et le col des Tentes, elle est très longue. Surtout quand on a déjà 27km dans les jambes d’après le GPS de mon téléphone.
Le retour au parking : un calvaire
Je me battais contre moi-même. La tentation de déplier mon duvet et de m’endormir, là, sous un rocher était vraiment forte. Mes paupières étaient lourdes, je devais me forçer à rester debout. Heureusement, mon binôme du jour était d’excellente compagnie ! Nos conversations me maintenaient en éveil. Nous pouvions voir le parking et les quelques lumières de camping-cars. Il faisait nuit noire et notre progression était assez lente. Descendre dans les blocs en pleine nuit après une telle randonnée n’était vraiment pas aisé.
Lorsque nous avons atteint le plateau, nous pensions que l’arrivée serait proche. En réalité, il restait encore 4 km pour le parking. Ces 4 km, le matin même étaient avalés en un éclair ! Or avec la fatigue accumulée, ils ont été les plus longs de toute ma vie. Quand nous avons atteint le port de Boucharo, nous nous sommes sentis très proche du but. Quelle bonne surprise, à mi chemin pour l’arrivée, de trouver Ania qui nous attendait. Il était 23h passées et elle nous avait apporté une pizza de Gavarnie ! Je ne crois pas avoir mangé quoi que ce soit avec autant de plaisir depuis longtemps ! Et pourtant, j’aime beaucoup manger.
Pierre avait pas mal de route pour rentrer chez lui alors nous lui avons proposé de passer la nuit à la maison. Cette aventure m’a permis de rencontrer un jeune homme formidable. Je pense que nous nous souviendrons longtemps de cette randonnée du Mont Perdu de début septembre 2020.
Bilan randonnée Mont Perdu à la journée
Il est tout à fait possible d’effectuer cette randonnée à la journée sans rentrer à la frontale comme nous l’avons fait. Sans l’erreur de parcours qui nous a rajouté 2 bonnes heures de marche et du dénivelé positif, nous serions rentré bien plus tôt. Hormis cet épisode, nous avons littéralement adoré l’itinéraire. Il est néanmoins important de mentionner qu’il est aisé de s’égarer étant donné le nombre impressionnants de sentiers différents. Le Mont Perdu porte vraiment bien son nom entre la distance faramineuse qui le sépare du parking et le fait que le moindre moment d’inattention puisse coûter l’égarement.
L’ascension du Mont Perdu à la journée avec retour au parking est probablement l’effort le plus intense de ma petite vie. Un exercice d’endurance, une épreuve physique assez lourde, mais également mentale. C’est très probablement lié à notre erreur, qui nous a rajouté une quantité de marche non négligeable puisque nous avons terminé la journée avec 34 km au compteur. Avec environ 2000m de dénivelé positif, cela commence à compter. C’est comparable à la randonnée des gorges de la Carança avec l’ascension du pic de l’Infern que nous avions faite sur deux jours.
Cette randonnée du Mont Perdu était vraiment une expérience mémorable. Je me souviens, en début de saison lorsque nous avions fait le tour des lacs d’Ayous, nous étions rentrés au parking dans la douleur. Nos corps ont sacrément évolué depuis et je pense que nous pouvons être fiers des performances accomplies.
J’espère que le récit de cette aventure ne vous découragera pas d’aller à votre tour vous frotter à ces sommets légendaires. De mon côté, je suis déjà en train de rêver aux itinéraires pour aller conquérir les Posets et l’Aneto ! Le rendez-vous est pris pour de nouvelles aventures dans les Pyrénées !
Retrouvez toutes nos plus belles photos et les récits de toutes nos aventures sur notre compte Instagram :
Ben & Ania sont deux aventuriers amoureux de la nature et passionnés par ce vaste monde qui nous entoure. Quand ils ne sont pas sur les sentiers de randonnées, par monts et par vaux, ils créent du contenu pour les entreprises qui font appel à leurs talents. En travaillant à distance, ils peuvent se permettre de voyager en continu. Pour ça, ils ont choisi Jolly-Jumper, un camping-car Hymer B534 de 1990. Découvrez leurs univers faits de sommets enneigés, de treks loin de la 4G et de feux de camps bien arrosés. Pour ne rien louper, suivez leurs aventures sur ce blog ou via leurs réseaux sociaux !
Bonjours , merci pour votre récit
Je souhaiterais a mon tour faire le mont perdu , nous sommes trois bon marcheurs et pensons le faire en deux jours en août ,en faisant un arrêt à goriz.
Sur d’autres blogs cette marche est annoncé pour les montagnards.
Je me poses des questions, a savoir si en deux jours nous sommes capables d’avaler cette grande randonnée.
Quand pensez vous ?
Bonjour Thomas,
D’où est-ce que vous souhaitez partir ? En passant par Goriz il est préférable de démarrer depuis la vallée de Pradera de Odessa en Espagne. Notez que les règles de bivouac ont changé dans le parc côté espagnol. On a mentionné tout ça ici : https://globefreelancers.com/parc-national-ordesa-mont-perdu-randonnee/
Le Mont Perdu en absence de neige est assez accessible. Il faut cependant avoir le pied montagnard et ne pas avoir peur du dévers important dans le « crachoir » avant d’arriver au sommet. C’est plus impressionnant que difficile. Idem pour le pas des isards derrière la Brèche de Roland si vous passez par le côté français, qui peut impressionner certains randonneurs. S’il n’y a plus de neige (ce qui sera j’imagine le cas en août), il n’y a que deux passages où il faut mettre les mains entre la Brèche de Roland et le Mont Perdu. Le plus technique est certainement la navigation, car il y a pléthore de chemins, tous cairnés, mais qui ne mènent pas forcément au sommet.
En espérant que nos retours d’expérience vous aideront à visiter ce magnifique sommet pyrénéen.
[…] Mont Perdu (3355m) : troisième sommet le plus haut des […]
[…] côté au départ du col des tentes. N’hésitez pas à consulter le récit de ma randonnée du Mont Perdu pour en savoir […]
Fait plusieurs fois le MP, dont deux fois par la brèche, nous ne passions pas si haut, nous restions sur le sentier qui rejoint la voie du Goritz, probablement votre variante par erreur. Je suis très sensible au vertige mais j’ai toujours passé le pas des isards sans problème. Le couloir du MP non plus ne m’a jamais posé de problème mais j’evitais de passer sur l’arrête au départ. Une seule fois il a été problématique, en début septembre car il était gelé et il fallait se tailler des marches. C’est en effet une très longue course, aujourd’hui je ne pourrais plus, je finirais completement cuit. 😄 Bravo pour votre récit bien écrit.
Bonjour,
Après réflexion, je me suis dit que ce sentier était finalement assez logique et qu’il pourrait être un très bon itinéraire pour le Mont Perdu. Le passage par le col de la cascade n’est que peu aérien. Il est en revanche nécessaire de s’aider des mains sur quelques portions qui requièrent un peu de grimpette. Je ne suis pas allé toucher le névé de l’ascension finale du Mont Perdu mais étant donné son exposition, il y a de forte chance pour qu’il reste gelé une bonne partie de la journée. Je vous rassure, j’étais complètement cuit et avais du mal à marcher le lendemain 😀
Merci pour cet échange, en espérant vous relire par ici pour les prochains récits 🙂
Ben
Bonjour,
Merci pour ce partage. Très très belle rando pour un très beau sommet.
Les photos sont superbes. Par contre qu’elle tristesse de voir ce fier sommet sans neige.
Même le glacier moribond de la face Nord semble être une anomalie à présent.
Il y a 30 ans, en plein mois de juillet, j’avais gravi le Mont Perdu en crampons depuis le refuge de Goriz et j’avais quitté les crampons après le couloir de Tuquerouye ; c’était un temps où le lac glacé était glacé 12 mois sur 12.
Je vois que vous connaissez la vallée de la Carança et son sublime Pic de l’Enfer. L’une des vallées les plus longues des Pyrénées, sans route.
Bonne continuation.
Merci beaucoup Ludo pour tous ces compliments ! C’est effectivement très triste de constater le déclin de nos glaciers pyrénéens. Celui du Taillon fait également peine à voir, et que dire de la Brèche de Roland qui a perdu ses neiges éternelles… Nous tentons de lutter et militer chaque jour pour préserver cette belle planète, mais je dois avouer que l’espoir se fait maigre face à tant d’ignorance et d’immobilisme, autant de la part de nos dirigeants que de nos concitoyens. Nous avons effectivement passé pas mal de temps à explorer différentes vallées cet été, dont celle de la Carança que je connaissais déjà. C’est un vrai petit trésor, je vois rejoins totalement.
Bonnes balades à vous également 🙂
Superbe récit qui me donne envie de Mont perdu. Je me suis arrêté au refuge des sarradets à cause du brouillard mais j’espère un jour pouvoir gravir ce Mont, merci encore pour votre récit qui m’a passionné
Sage décision. Il ne fait pas bon être pris dans le brouillard sur le plateau entre la brèche de Roland et le Mont Perdu ! Même avec un GPS je ne m’y risquerais pas. Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire le récit et également d’en faire un si agréable retour. Je vous souhaite de tout coeur de réussir votre ascension. Il n’est pas improbable qu’il y ait encore quelques créneaux favorables en cette fin de saison. Sinon, il faudra remettre ça à l’année prochaine 🙂 Très bonne continuation à vous, en espérant que vous suivrez les prochains articles !
Ben
Une jolie course, on a l impression de monter avec vous et de souffrir avec vous. Que j aimerai avoir 15 ans de moins et de ne pas craindre la descente !!
Merci encore de nous faire partager ces moments.
Bien a vous
Laurence
Bonjour Laurence,
Je suis ravi que le récit vous ai permis de me suivre dans cette belle aventure ! En ce qui concerne la descente, je ne l’ai pas trouvée si méchante. J’ai déjà souffert des genoux sur d’autres courses, notamment à cause du poids de mon sac à dos, mais aucune douleur au retour du Mont Perdu. Si le retour est étalé sur deux jours et que vous disposez de bons bâtons, je pense que vous devriez vous en sortir, même sans ces 15 années de moins 🙂
Excellentes balades à vous,
Ben