Après avoir fêté mes 1000 jours en voyage fin décembre et tout récemment nos 2 ans de route ensemble, nous en profitons pour dresser ici le tableau de ce qui nous attend pour la suite. Ces 3 années passées en Océanie nous ont donné beaucoup à réfléchir. Quelle chance de pouvoir sillonner la planète grâce à notre passeport. Nous avons vraiment pu profiter de tous les aspects bénéfiques qu’apporte le voyage. Concrètement, cette épopée nous a permis d’acquérir une ouverture sur le monde qui nous entoure sans précédent, un enrichissement personnel immense et même un changement de mode de vie.
Mais cela ne suffit pas, il nous faut désormais un but. De cette remise en question est né notre nouveau projet : explorer l’Asie du Sud Est, nous diriger doucement vers la France et traverser la planète sans avion.
Naissance du projet d’un long voyage sans avion
Cela fait maintenant 9 mois que nous sommes en Nouvelle-Zélande. Ces trois dernières années à baigner dans les cultures australiennes et kiwis étaient vraiment riches, c’est indéniable. Mais nous avons désormais besoin de nouveauté, de dépaysement total. Cela faisait partie des raisons qui nous ont tous les deux poussés à partir et il est temps de découvrir ce à quoi ressemblent les autres cultures du monde.
On ne va pas se mentir, si les rythmes de vie et les conditions climatiques sont différents en Australie et en Nouvelle-Zélande par rapport à la France, ce ne sont pas vraiment des destinations dépaysantes. Hormis le fait de vivre en van et faire de la randonnée sur plusieurs jours en autonomie, nous ne sortons pas vraiment de nos zones de confort ici. Disons, pas de manière suffisante pour nous stimuler suffisamment. Du coup, cette idée d’explorer l’Asie du Sud Est a commencé à germer.
S’immerger totalement dans des cultures différentes et que nous ne connaissons absolument pas est pour nous le meilleur moyen d’assouvir notre soif de découverte. Afin de satisfaire pleinement notre besoin d’évasion et de découvrir en détail les cultures des pays que nous allons traverser, nous prévoyons une façon de voyager bien spécifique :
- Dormir chez l’habitant
- Faire des volontariats
- Prendre le temps dans chaque pays (slow travel)
- Consommer uniquement des produits locaux
- Éviter les zones trop touristiques et les activités polluantes qui y sont liées
Pourquoi ce voyage sans avion ?
Dans le contexte climatique actuel, il est urgent de changer nos pratiques. On le sait et on l’a déjà dit, l’avion et le tourisme sont des grosses sources de CO2. Dans un souci de réduction de notre bilan carbone de voyageurs, nous avons donc décidé que l’avion qui nous ferait quitter la Nouvelle-Zélande vers le Vietnam serait le dernier. Sauf urgence médicale bien entendu.
En plus de nous tenir à cœur, ce voyage a également un but de sensibilisation auprès de la communauté des voyageurs francophones. Tourdumondistes et touristes sont de plus en plus nombreux et la prise de conscience doit être globale. Si nous ne commençons pas à réaliser des gestes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, le point de non-retour pourrait bien être atteint beaucoup plus vite que prévu.
Ainsi, nous encourageons toute la communauté de voyageurs francophones à réduire ses déplacements aériens et opter pour les transports en commun le plus souvent possible. Nous n’y voyons que des avantages puisqu’un voyage sans avion permet de :
- Se retrouver au plus près des locaux
- Faire des rencontres inoubliables
- Prendre le temps dans un monde toujours trop pressé
- Ajouter du piment, de l’imprévu et de l’aventure
- Amoindrir l’impact de son voyage
Voyager différemment
Notre goût commun pour la nature et notre volonté d’un mode de vie différent nous ont décidés à réaliser cette aventure avec une empreinte carbone la plus réduite possible. En vivant en van avec notre panneau solaire et en pratiquant le « slow-travel » nous sommes déjà plutôt efficaces. On essaye de manger le plus local possible et de limiter au maximum les emballages plastiques. Ce qui au passage n’est vraiment pas facile en Océanie. Ici, les grandes enseignes de supermarché ont la main mise sur la distribution de produits alimentaires. Les petits farmers market nous permettent de trouver quelques bons produits locaux, mais ils sont trop peu nombreux et peu fréquents. Il n’est donc pas toujours possible de s’y rendre quand on vit sur la route.
Ce parcours à travers l’Asie sera donc fait de consommation locale et de découvertes en tout genre. L’objectif étant de toujours limiter au maximum l’utilisation de plastique et notre bilan carbone. Comme c’était déjà le cas en Australie et Nouvelle-Zélande, nous continuerons à sensibiliser les voyageurs sur l’impact des activités touristiques sur la planète. Les vols en hélicoptère ou en petit avion au-dessus des glaciers, cascades ou autres merveilles de la nature, il va falloir commencer à oublier !
Slow travel et nomadisme digital
L’idée de ce nouveau départ est également de nous impliquer dans la vie locale des pays que nous traverserons via le site Workaway. Ania souhaite vraiment contribuer à des projets de constructions et découvrir les méthodes traditionnelles. De mon côté, j’ai déjà plutôt bien travaillé en construction en Australie, je ne suis pas contre mettre la main à la pâte. Nous continuerons bien entendu à exercer nos activités de rédacteur web et d’architecte dessinateur en freelance afin de financer notre voyage.
Pourquoi quitter la Nouvelle-Zélande plus tôt que prévu ?
Si au départ nous avions prévu de rester pour l’intégralité de notre PVT en Nouvelle-Zélande, nous nous sommes ravisés. Si le pays dispose de paysages magnifiques et regorge de zones de nature qui nous émerveillent, nous n’y avons pas trouvé ce que nous attendions. Peut-être les nombreux aspects écologiques dont nous parlions dans le bilan des 6 mois en Nouvelle-Zélande ? Peut-être l’affluence touristique impressionnante depuis le début du mois de décembre ? Ou bien le fait que nous n’ayons pas fait autant de belles rencontres qu’en Australie ?
Toujours est-il que nous attendions autre chose de ce voyage en NZ. Nous restons un petit peu sur notre faim et pour cela, nous préférons passer à autre chose. Nous ressentons également tous les deux le besoin de changement. L’envie pressante de nouveauté et de découvrir d’autres cultures. Il nous tarde de nous immerger des odeurs, saveurs, langues et autres traits propres à l’Asie.
Il a aussi fallu prendre en compte la revente de notre van. Notre fidèle partenaire de voyage, ou maison sur roue comme nous aimons si bien l’appeler, représente une part importante de notre budget. Même si nous avons la possibilité de travailler en continu pendant notre voyage, c’est un facteur non négligeable. Et le mois de janvier est le timing parfait pour revendre son van en Nouvelle-Zélande. C’est une période d’arrivée massive de voyageurs. La demande est importante et l’offre est minoritaire. Les prix sont donc élevés.
L’itinéraire d’un voyage sans avion
Comme cette idée est relativement récente, nous sommes encore en train de travailler sur l’itinéraire précis. Un tel périple demande un peu plus d’organisation qu’un PVT, surtout pour les différents visas et les points de passage des frontières. Il faut également prendre en compte les climats de chaque pays.
Sur un périple aussi long, nous ne pourrons pas avoir du beau temps partout en continu. Il va falloir affronter une ou plusieurs saisons des pluies. Mais cela ajoute encore plus d’intérêt à l’aventure. On vous préparera un ou même plusieurs articles pour parler de notre itinéraire et de sa préparation.
Nous n’avons pas établi de date de retour, on veut vraiment prendre notre temps et en profiter au maximum. C’est en quelques sortes le but principal de la démarche du voyage sans avion au bilan carbone amoindri. Ni l’un ni l’autre ne nous voyons revenir à une vie sédentaire et un emploi salarial pour le moment. Ça tombe bien, ce nouveau projet entre parfaitement en accord avec notre mode de vie nomade.
Pour l’instant, nous commencerions le voyage par le Vietnam. Le but est de découvrir le plus de pays possibles, mais en ayant les meilleures conditions également. Donc nous pensons faire la boucle avec le Laos et le Cambodge, puis enchaîner avec la Thaïlande et la Malaisie. Notre but est d’arriver en Indonésie pour le mois de juillet. Cela s’annonce être une partie déterminante et un sacré défi que de rallier et quitter l’Indonésie par bateau ! Mais nous n’y sommes pas encore.
Dernier mois en NZ
Nous avons tout de même profité de ce dernier mois en Nouvelle-Zélande où nous avons été rejoints par nos familles. Au programme, un road trip de 3 semaines dans la moitié sud de l’île du Sud. Avec notre convoi de 3 vans, c’est sacrément rigolo. Nous avions conservé quelques endroits pour les découvrir en compagnie de nos parents. Nous en avions également repéré certains, hors des sentiers battus pour être plus tranquille, loin de la foule !
C’était donc un bon moyen de profiter une dernière fois de ce que la NZ a de mieux à offrir : des paysages de nature grandioses et notre dernier road trip en van avant un bon bout de temps. Ce sera aussi les adieux avec nos polaires, chaussettes en mérinos et autres pantalons thermiques ! Et ça, ça n’a pas de prix !
À mi-chemin dans ce dernier road trip, si les paysages sont parfois à couper le souffle, le monde et la météo ont rendu les choses plus compliquées que prévu. Trouver des endroits où dormir, même en payant, n’est pas toujours facile sans faire 50 kilomètres de plus ou sans poser son van dès 14h… Tout cela nous conforte dans notre décision de terminer ce voyage en Nouvelle-Zélande. Ce temps passé avec nos familles aura cependant été des plus agréable. Il aura d’ailleurs largement compensé les désagréments météorologiques et l’afflux touristique dont nous faisions partie.
Finalement, notre bilan des 6 mois en Nouvelle-Zélande ressemblait beaucoup au reste de l’année de PVT. Et depuis que notre projet de voyage sans avion à travers l’Asie a germé, nous sommes de plus en plus pressé de nous lancer.
Pourquoi ne pas quitter la NZ sans avion ?
Nous avons bien entendu étudié cette possibilité. Il nous aurait tenu à coeur de pouvoir rejoindre l’Asie par la mer depuis la Nouvelle-Zélande. Cependant, il n’y a pas de ligne de ferry qui effectue cette traversée. Il est possible de rejoindre l’Indonésie via cargo, mais cette initiative, en plus d’être très coûteuse, prend un bon mois en mer. Malgré un goût prononcé pour l’aventure et l’écologie, cette traversée est hors budget mais également un peu trop houleuse pour nous.
La suite du voyage très bientôt
Voilà pour ce nouveau projet, il va nous donner l’occasion de bien alimenter le blog. On ne manquera pas de vous faire partager tous les bons plans et les épisodes de ce sacré périple que représente la traversée de l’Asie et de l’Europe sans avion !
On va avoir besoin de tous les témoignages de voyages sans avion possibles. N’hésitez pas à nous partager vos expériences / articles en commentaire !
Vous adhérez à notre démarche de voyage sans avion ? N’hésitez pas à nous en faire part et à partager cet article (petit onglet juste en dessous). Vous pouvez également suivre nos aventures sur notre compte Instagram ! Si vous êtes également sur la route en même temps que nous, nous serions plus que ravis d’échanger. Et pourquoi pas, si l’occasion se présente, de partager un bout de chemin.
EDIT AVRIL 2020 : à cause du Coronavirus, nous avons été contraint d’interrompre notre périple et de briser notre engagement de voyage sans avion. Nous expliquons toutes les circonstances qui nous ont poussé à ce retour de voyage anticipé. Si nous sommes bien évidemment pressé de reprendre la route, nous ne savons pas dans quelle mesure va évoluer la situation avec la pandémie. Nous vous tiendrons bien évidemment informés de la suite de nos aventures ici.
Ben & Ania sont deux aventuriers amoureux de la nature et passionnés par ce vaste monde qui nous entoure. Quand ils ne sont pas sur les sentiers de randonnées, par monts et par vaux, ils créent du contenu pour les entreprises qui font appel à leurs talents. En travaillant à distance, ils peuvent se permettre de voyager en continu. Pour ça, ils ont choisi Jolly-Jumper, un camping-car Hymer B534 de 1990. Découvrez leurs univers faits de sommets enneigés, de treks loin de la 4G et de feux de camps bien arrosés. Pour ne rien louper, suivez leurs aventures sur ce blog ou via leurs réseaux sociaux !
[…] tour, un groupe de dauphin nous a même fait la surprise de nous dire bonjour.Avec notre optique du voyage sans avion on en vient à tout reconsidérer. Pour ces mêmes raisons, nous avons renoncé à la croisière […]
[…] Ce n’est évidemment pas une raison pour le prendre 5 fois par an. Mais j’avoue que cela m’enlève un peu une épine du pied. Pratiquant le « slow-travel », nous nous contentons de le prendre le moins possible. C’est d’ailleurs sur ces motivations que nous avions entrepris notre voyage sans avion. […]
Coucou!
On espère que vous allez bien! Où en êtes-vous dans vos projets de voyage?
Ici aux Philippines, la situation est toujours compliquée mais nous avons la chance d’avoir trouvé un prof de navigation qui nous prépare à l’équivalent du permis hauturier! Peut-être qu’un jour (qui sait?) on pourra prendre à bord d’autres aventuriers comme vous pour continuer les voyages sans avion 🙂
Salut Margaux,
Ça va. On a été obligé de rentrer pour les raisons que tu connais. On a un peu flippé que ça dégénère vraiment, et malheureusement ça en prenait la tournure.
On est à Toulouse dans la famille, on est en standby pour le moment. On a bien entendu des grosses envies de voyage au long cours mais il va falloir que tout se décante et j’ai pas l’impression que ce soit pour tout de suite. On ne sait pas encore si on va retourner vers l’Asie ou embarquer pour une transatlantique. On pense beaucoup à l’achat d’un gros van pour la suite. À voir 🙂
C’est chouette d’avoir un prof de navigation ! Vous prévoyez de construire ou d’acheter un bateau ? C’est de bonne augure en tout cas !
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