Notre retour d’expérience après 6 mois de voyage en Nouvelle-Zélande est mitigé. Voici le bilan à la moitié de notre PVT, à la sortie de l’hiver.

Nous voici enfin au bout du tunnel. Après 4 mois à braver le froid, le vent et la pluie, les beaux jours commencent à pointer le bout de leur nez en Nouvelle-Zélande. Et pour être honnête, il était temps ! Après avoir passé deux ans en Australie sans subir de véritable hiver, je dois avouer que nous n’étions mentalement pas prêts. Alors que les arbres fleurissent et que la végétation revêt sa robe printanière, je vais vous raconter un peu le déroulement de notre hiver en Nouvelle-Zélande. C’est l’occasion, après déjà 6 mois dans le pays, de dresser un bilan de ce voyage en Nouvelle-Zélande.

Le temps file à une vitesse incroyable. Le phénomène semble décuplé quand on vit sur la route. Et pourtant, nous avons l’impression de ne pas avoir fait grande chose de ce périple en NZ. Faute à un climat rugueux à cette période de l’année et probablement la mise en place de nos activités professionnelles en parallèle. Si certains se rendent dans les stations de ski pour y travailler et profiter des pistes, ce n’était pas du tout ce qui nous attirait ici. On aime la nature sauvage, plus que les flancs de montagnes rasés de leurs arbres pour y implanter des remontées mécaniques. Découvrez dans cet article, les jobs que nous avons effectués, comment nous avons enchaîné avec nos micro-entreprises et enfin, nos déceptions à propos de ce voyage en Nouvelle-Zélande.

Voyage PVT un an en Nouvelle-Zélande

Un an de voyage en PVT en Nouvelle-Zélande permet de goûter à la liberté

Travailler en Nouvelle-Zélande

Après l’achat de notre van et un petit road trip au centre de l’île du Nord incluant quelques randonnées hors des sentiers battus, nos comptes en banque commençaient à crier famine. Nous nous sommes donc mis en quête d’un travail. Le principe pour décrocher un job en Nouvelle-Zélande est le même que pour trouver du travail en Australie. La demande de main d’œuvre est forte pour tout ce qui concerne les emplois saisonniers délaissés par les locaux. Nous avons été très surpris par le ratio de réponses positives que nous avons reçu à la suite de nos candidatures. En revanche, en termes d’argent, ce n’est pas du tout aussi intéressant :

  • Le $NZ est plus faible que son homologue australien
  • Le coût de la vie est plus élevé
  • Le salaire minimum bien plus bas

Nous touchions 18$NZ brut par heure ici contre l’équivalent de 25 en Australie. Nous n’étions donc pas en mesure de mettre beaucoup d’argent de côté. 18$NZ c’est une 10ène d’euros, donc nous gagnions l’équivalent d’un SMIC français. Et avec le coût de la vie relativement cher et un nombre d’heures travaillées hebdomadaire ne franchissant pas souvent les 40, il ne nous restait pas grand-chose à la fin de chaque semaine.

Le fruit picking en Nouvelle-Zélande

C’était le mois de mai, les journées commençaient à raccourcir et les premières gelées matinales n’étaient pas loin. Nous avions plusieurs opportunités entre le ramassage des kiwis, des mandarines et des kakis. C’est pour ces derniers que nous avons opté puisque la paye se faisait à l’heure et que nous avions un bon premier ressenti à propos du patron. Il nous a même permis de rester dormir sur la ferme gratuitement durant toute la saison, en mettant à disposition une pièce avec électricité (frigo, plaques, micro-ondes, bouilloire, toasteur…).

Et si au début la douche solaire de notre van nous suffisait, très vite, il faisait trop froid pour ce mode de toilettage rustique. Nous étions donc contraints d’aller en ville, un moindre mal tout de même.

Après presque 3 semaines, les journées devenaient vraiment interminables. Réaliser la même tâche sans cesse pendant 8 ou 9h de rang est mentalement épuisant. Nous n’étions malheureusement pas au bout de nos peines si nous voulions avoir suffisamment d’argent pour profiter du printemps et de l’été sans nous soucier de notre portefeuille.

Travailler en ferme en Nouvelle-Zélande pendant un voyage de un an en PVT

Voyage en Nouvelle-Zélande : travailler dans les vignes

À la fin de cette saison des kakis, il fallait repartir dans les démarches pour trouver un nouveau travail. Là encore, nous avions plusieurs opportunités et choisissions d’aller tailler les vignes, toujours logés sur place moyennant 1h de travail quotidien retirée de la paye hebdomadaire. C’était globalement un bon deal.

Le vignoble était localisé dans les environs de Masterton, toujours sur l’île du Nord de Nouvelle-Zélande. Cela fait partie de la Wairapapa Valley, une région viticole assez populaire, du côté de Martinborough, source de milliers d’hectares de vignes. La taille, au début, c’est chouette. Il faisait encore beau et bon et puis on rigolait bien. Mais au bout de quelques semaines, nos mains commençaient à se déformer. L’utilisation de petits sécateurs manuels bon marché 8h par jour laissait des traces. Parfois, on se réveillait la nuit avec des douleurs au niveau des doigts.

Le froid et le mauvais temps commençaient à s’installer. Nous avions tout juste créé nos micro-entreprises et avions en parallèle nos premiers clients. Ania pouvait même se permettre de ne venir dans les vignes que la moitié du temps parce qu’elle avait des commandes de plans à réaliser pour un designer qui lui proposait des missions consistantes. Pour moi, c’était le début de ma carrière de rédacteur, donc je faisais quelques missions provenant de plateformes par-ci par-là quand je n’étais pas trop fatigué du travail dans les champs.

Au bout d’un mois, on a dit stop. Épuisés mentalement et physiquement, on ne pouvait plus continuer. Ces jobs saisonniers dans l’agriculture, cela faisait plus de 2 ans que nous les enchaînions et honnêtement, nous en avions assez. Le manque de considération de certains employeurs, notamment dans notre dernier vignoble, nous a totalement convaincu qu’il fallait qu’on exploite le statut de freelance du mieux que l’on pouvait.

Travailler dans les vignes en Nouvelle Zélande

Les gelées matinales étaient monnaie courante dans les vignes en Nouvelle-Zélande

Conseils pour trouver un job en NZ

  • Éviter les contracteurs !

Tout comme en Australie, ces pseudos agents qui vous promettent la Lune pour vous gratifier d’un emploi d’esclave, logé dans une maison miteuse et entassés à 10 pour une salle de bain… Tous les voyageurs rencontrés qui ont répondu aux offres de contracteurs l’ont dit « Plus jamais ça ! ». Ne vous faites pas avoir et ignorer les annonces de ces gens peu scrupuleux. Ils prendront de l’argent sur votre dos et les jobs seront dans la majorité pénibles et désagréables.

Elle est gratuite et permet d’avoir accès à de nombreuses annonces dans tous les secteurs. Elle nous a été très utile et chacun de nos emplois a été dégotté ici. Les groupes de backpackers sur Facebook peuvent également être une aide précieuse.

Faire du Woofing en Nouvelle-Zélande

Bon, quitter le job qui nous rendait malheureux, presque dépressifs était une excellente initiative. Mais qu’allions-nous faire ? C’était le mois de juillet et presque toutes les nuits voyaient les températures descendre en dessous de 0. Quand on vit en van, ce n’est pas très confortable. Nous avons donc opté pour le Woofing. Je le rappelle, cela consiste à quelques heures de travail quotidiennes en échange d’un logement et de la nourriture.

Souvent, cela prend place dans des fermes ou propriétés autosuffisantes promouvant les valeurs de la permaculture et le respect de l’environnement. Un excellent moyen de limiter ses dépenses en voyageant, mais surtout d’en apprendre davantage sur la culture locale. L’atmosphère est détendue et cela fait du bien.

Le Woofing en Nouvelle Zélande

Une chambre confortable dotée d’un lit moelleux : on n’en demandait pas plus.

Nous pouvions donc nous concentrer un peu plus sur nos projets personnels et le développement de nos business respectifs. C’est d’ailleurs pendant la 10ène de jours de Woofing que nous avons effectué que nous avons contracté nos premiers clients réguliers et commencé à sérieusement développer nos nouvelles activités. Ainsi nous commencions à vivre pleinement le nomadisme digital. Nous sommes arrivés à un point où nous avions tellement de travail que nous avons dû choisir entre le Woofing et nos missions. Nous ne pouvions malheureusement plus concilier les deux.

Si elle n’a pas duré aussi longtemps que prévu, l’expérience du Woofing en Nouvelle-Zélande nous a fait du bien. Nous avons été super bien traités et nos tâches consistaient simplement en du jardinage et le nettoyage extérieur de la propriété (toiture, terrasses, murs). Rien de bien compliqué ou désagréable en soi, contre un lit bien confortable et des repas copieux, cela valait largement le coup.

Le début du nomadisme digital

Les bibliothèques publiques et les cafés au Free Wifi devenaient nos meilleurs alliés. Nous changions de ville assez régulièrement pour pallier les restrictions de camping gratuit et commencions à voir nos chiffres d’affaires monter. On le rappelle pour ceux qui ne le savent pas encore, Ania exerce en tant qu’architecte dessinateur et je suis rédacteur web.

Bureau avec vue sur la mer

Probablement notre plus chouette bureau jusqu’à présent. Avec vue sur la mer, qui dit mieux ?

Après un mois à braver l’hiver depuis le canapé-lit de notre van, nous avions besoin d’un peu de confort. Nous avons donc loué une chambre via AirBnb. Avec la météo très capricieuse de Nouvelle-Zélande, c’était vraiment appréciable de se retrouver au chaud.

Nous avons renouvelé l’expérience en arrivant sur l’île du Sud.
Lorsque le temps le permet, nous faisons une petite excursion, parfois sur plusieurs jours. Ce mode de fonctionnement nous a permis de vraiment nous concentrer sur nos projets et développer nos entreprises et surtout, élargir notre réseau de clientèle. À l’heure actuelle, nous sommes basés à Westport, sur la côte Ouest de l’île du Sud et nous apprêtons à retourner vivre dans le van. Les beaux jours sont enfin là et malgré une pluviométrie qui bat des records de volume, les températures sont désormais beaucoup plus clémentes. L’occasion aussi pour nous d’en voir davantage et découvrir ce pays qui nous fascine.

Nos déceptions de ce voyage Nouvelle-Zélande

Beaucoup de voyageurs ou touristes, quand ils parlent de la NZ, font l’apologie de l’écologie et du développement durable. Ils vantent ce pays de nature et la façon dont les kiwis en prennent soin. Je ne sais pas si ces gens ont visité le même pays que nous. Honnêtement je ne pense pas.

Pour nous, bien que nous ayons pris un avion qui a traversé la planète, notre bilan carbone de voyageurs (article qui devrait vous intéresser à ce propos si vous avez lu jusqu’ici) est important. Limiter notre impact, en Nouvelle Zélande, nous parait plus compliqué qu’ailleurs. En cause, l’industrie agro-alimentaire, mais pas seulement. Tous nos gestes du quotidiens, y compris les activités, entrent en compte. Entre gestion des déchets catastrophique et l’omniprésence des grosses franchises de supermarchés aux emballages plastiques individuels à tout va… On se sent un peu perdus. Il nous aura fallu nous immerger au maximum dans la vie du pays pour en découvrir les faces cachés. Pour nous, ce voyage en Nouvelle-Zélande aura été l’occasion de lever le voile sur cette image de pays paradisiaque pour les amoureux de la nature.

voyage pvt un an en Nouvelle-Zléande

Tu n’y es pour rien petit agneau, mais l’agriculture intensive fait de gros dégât sur l’environnement en Nouvelle-Zélande

La déforestation massive

La sylviculture (exploitation des arbres forestiers) est omniprésente sur les deux îles. Nous avons été vraiment surpris et tristes de constater toutes les collines aux allures lunaires, dévastées par des coupes d’arbres récentes. Quand elles n’ont pas encore été rasées, c’est de pins que sont recouvertes ces montagnes. Le pin n’est pas natif de Nouvelle-Zélande. L’homme l’a planté et introduit et il remplace désormais des arbres endémiques. De nombreuses espèces d’oiseaux, elles aussi endémiques, souffrent de cette déforestation au point de se voir menacées d’extinction.

L’industrie du lait en NZ

Les exploitations laitières intensives fourmillent. Impossible de passer à côté des millions de vaches au bord de la route. Parfois entassées dans des enclos tout juste assez grands pour leur volume, elles subissent la traite deux fois par jour. La quantité d’animaux à l’hectare me parait souvent vraiment élevée. Les conséquences de cette industrie sur l’environnement sont sans précédent : les écosystèmes aquatiques souffrent. Les rejets d’effluents issus des excréments de toutes ces vaches sont riches en azote. Ils entraînent des pollutions dites « organiques » et le développement de nombreuses algues dans les rivières néo-zélandaises (eutrophisation). Les impacts sur la vie aquatique sont désastreux et l’état des eaux du pays des kiwis empire chaque année un peu plus.

Industrie laitière en Nouvelle-Zélande

J’ai choisi une photo sympa pour illustrer l’industrie laitière de NZ. Ces petits veaux de l’année étaient vraiment trop mignons.

Les millions de tonnes de lait produites par la NZ sont d’ailleurs en majorité exportées. Les géants de l’industrie laitière tel que Frontera sont des lobbys très puissants. Tout comme en France, un producteur laitier en Nouvelle-Zélande travaille énormément et ne gagne que peu d’argent.

Les pesticides et l’agriculture

Dans toutes les fermes où nous avons travaillé, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, la quantité de pesticides employés est hallucinante. Les rangées d’arbres fruitiers sont dépourvues d’herbes grâce au roundup ou autre herbicide surpuissant. La couleur de nos mains et de nos bras après une journée de ramassage de fruits était souvent anormale (sorte de poussière grise qui colle). Cela a largement contribué à notre volonté de mettre un terme à ce genre de boulots. Les exploitations forestières se voient également pulvérisées par de nombreux produits chimiques. Nous avons trouvé de nombreuses annonces d’emploi impliquant la pulvérisation de pesticides dans la liste des tâches à effectuer…
La NZ n’échappe pas à la règle de l’agriculture contemporaine. Maximiser la production est le mot d’ordre de tous les vergers que nous avons arpentés. Seuls les fruits à la forme régulière et répondant aux standards des supermarchés doivent être conservés. Le gaspillage, dès la récolte, est vraiment attristant quand on sait combien de gens meurent de faim dans le monde.
L’agriculture en NZ en quelques chiffres :

  • 4.9 millions de vaches
  • 20 millions de moutons (40 en 2000)
  • 4.7 millions d’habitants
Randonnées en Nouvelle-Zélande, sources d'eau chaude naturelles

Pour oublier tout cela, rien de tel qu’un tour dans le bush, loin de toute forme de civilisation. Ici, des sources d’eau chaude naturelles après 4h de marche. Une aubaine pour les courbatures et les tracas du quotidien !

La gestion des déchets scandaleuse de la Nouvelle-Zélande

Si vous ne le saviez pas encore, l’écologie est un sujet qui nous tient à coeur. Et les déchets, c’est un autre point qui nous a vraiment effarés. Le retard qu’a le pays en matière de gestion des  déchets est absolument hallucinant. Toutes les fermes où nous sommes allés, que ce soit pour travailler, pour visiter ou pour dormir, brûlent ou enterrent leurs déchets. Plastique, carton, bois traité chimiquement, tout y passe. Il n’y a vraisemblablement aucune obligation ni contrôle, les gens font un peu ce qu’ils veulent et ça nous rend malades.
Le AirBnb dans lequel nous restons actuellement est géré par une petite famille qui désire atteindre l’autosuffisance. Cette idée nous a tout de suite séduits. Arrivés sur place, le constat était tout autre. Tous les dimanches, ils accumulent les poubelles dans un grand tonneau métallique. Ils versent un peu de carburant pour faire démarrer le tout. D’immondes fumées noires s’échappent de la barrique. Ce n’est pas vraiment ce que j’appelle se tourner vers l’autosuffisance. Personne ne semble vouloir faire d’effort pour diminuer son utilisation de plastique et ses déchets.

Enfin, les décharges à ciel ouvert comme en Australie sont monnaie courante ici. En sortant un peu des points touristiques, nous en avons découvert quelques-unes. Notamment à proximité d’exploitations minières où vieux matériel, câbles, taule ou déchets du quotidien des travailleurs sont entreposés à durée indéterminée…

Glacier franz joseph en nouvelle-zélande

Les glaciers de Nouvelle-Zélande n’en ont plus pour longtemps à ce rythme de fonte.

Il s’agit là encore de sujet que nous avons pu découvrir en profondeur en étant en PVT. Lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande d’une durée de seulement quelques semaines, il n’est pas possible de se rendre compte de la situation écologique du pays. Cela contribue probablement à la fausse image renvoyée de la NZ par la communauté des voyageurs. S’installer plus longuement et s’intégrer à la vie locale permet de se rendre compte de toutes ces choses.

Campagnes d’éradications des cerfs et des opossums

Ces espèces ont été introduites en NZ par les colons et le cerf est prisé pour sa viande et surtout ses trophées. Les divers espèces présentes dans le pays se retrouvent souvent sur les murs des salons dans les maisons ou pubs. J’ai rien contre ce petit côté de décoration rustique. Par contre, les campagnes de pulvérisation de 1080, un agent chimique ayant pour but de tuer les animaux, ça me fait réfléchir. Pour son impact sur l’agriculture locale, l’animal est considéré comme nuisible. Un peu aussi sur la végétation native. De là à envoyer des produits chimiques volatils depuis les airs, je pense qu’il y a un monde.

Un pays victime de son succès ?

Même en période hivernale, nous trouvons que le moindre point d’intérêt est envahi de touristes. Certains campements sont complets alors que ce n’est encore que la basse saison. Le flux de personnes qui voyagent en NZ est un peu déconcertante. Beaucoup semblent avoir traversé la planète pour deux semaines uniquement afin d’avoir leurs photos de lieux populaires sur Instagram. Cette forme de tourisme sera le sujet d’un article à part entière.

D’autres formes de tourisme et de voyage en Nouvelle-Zélande nous paraissent totalement irresponsables. Entre les tours en jet boat sur les lacs et rivières et les vols en hélicoptères au dessus des glaciers, j’avoue être sacrément attristé par la mentalité du touriste moyen qui visite le pays. La popularité de ce type d’activités en ces temps dramatiques pour le climat est vraiment déprimante. Les organismes qui dispensent ces services sont également à pointer du doigt, mais si plus personne ne réservent leurs tours, ils arrêteront n’est-ce pas ?

Les offices du tourisme de Nouvelle-Zélande nous ont pour cela choqué. Dans la majorité d’entre eux, impossible de se procurer des cartes ou des renseignement sur des randonnées pédestres autres que les 10 « Great Walks » du pays. Il s’agit pour les non-initiés des 10 randonnées les plus populaires (les plus chères et empruntées). Par contre, vous trouverez des centaines de prospectus pour les vols en hélicoptères au-dessus des glaciers, pour les jet-boats et jet-skis, les croisières de luxe ou les locations de quad. Toutes les activités polluantes (et chères accessoirement) y sont représentées en masse.

Randonnée parc national Nouvelle Zélande

Loin des foules aux portes du Parc National de Te Urewera, en route vers l’inconnu dans la forêt primaire.

La NZ est populaire pour des raisons indéniables, mais est-ce que cela ne nuirait pas un peu à l’expérience ? Heureusement, on a fait des randonnées qui ne figurent pas dans les guides du type Lonely Planet ou Guide du Routard. On avait les montagnes pour nous, et étions seuls dans les huts ou sur les sentiers. Cela permet de relativiser un peu.

Le bilan de 6 mois de voyage en Nouvelle-Zélande

Malgré ces déceptions, la Nouvelle-Zélande reste un très beau pays. Nous avons malgré tout été séduit par ses paysages grandioses et n’avons cessé d’être époustouflés. Le road-trip et la vie en van y sont vraiment faciles. De plus, les kiwis sont très accueillants et curieux ce qui rend le partage vraiment facile.

Les parcs nationaux que nous avons découverts étaient magnifiques et il nous tarde de reprendre la route et poursuivre l’exploration. La météo en NZ est probablement la plus grande difficulté dans l’organisation de son séjour. Surtout pour ceux qui ne peuvent pas y rester une année entière. Beaucoup considère le voyage en Nouvelle-Zélande comme le voyage d’une vie.

Et les sandflies alors ?

Bon, nous avons rajouté cette section , mais si vous n’êtes pas encore au courant, la Nouvelle-Zélande abrite des sandflies ! Ces petites mouches vont vous mordre et leur piqûre gratte pendant longtemps. Le meilleur moyen de s’en prémunir ? Restez couvert de la tête aux pieds. Manches longues, pantalon, gants, cagoule… Pour illustrer la situation, sur la côte ouest, lors d’une randonnée de 3 jours loin des sentiers battus, voici la moustiquaire de la tente au petit matin :

sandflies en Nouvelle-Zélande

Le bruit était si fort que j’avais l’impression qu’il pleuvait. Pour une fois, il faisait beau ! Des répulsifs et des lotions pour soulager les grattements existent, mais honnêtement, la meilleure protection reste la couverture du corps. Si leur présence est désagréable, nous étions au courant et cela n’a absolument pas influencé la note négative de notre bilan.

C’est plutôt la situation écologique qui nous a choqué et déçu. Si elle y est aussi mauvaise, nous avons été davantage conquis par l’Australie.

Les premiers jours de printemps nous ont fait reprendre espoir pour la suite de notre périple en terres maories. Mais nous ne sommes franchement pas passés loin de fuir l’hiver néo-zélandais pour une île au climat plus appréciable !

Vous avez voyagé en NZ ? Qu’avez-vous pensé de tout cela ? Faites nous part de votre ressenti dans les commentaires.

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