Le Bric de Rubren (3340m) est un sommet mythique qui domine toute la vallée de l’Ubaye. Appartenant au massif du Chambeyron, il se gravit après une longue course aux paysages diversifiés. Nous avons choisi d’effectuer son ascension pour le lever du jour, après une nuit de bivouac au lac de Mongioia (3085m) sur le plateau du même nom. Cette longue randonnée nous emmène le long de la rivière Ubaye jusqu’à sa source. Plusieurs options s’offrent à vous pour arriver au sommet du Bric de Rubren et découvrir un panorama à couper le souffle sur le magnifique Mont Viso (3841 m). Voici le récit et tous les détails de cette fabuleuse randonnée en haute vallée de l’Ubaye réalisée à l’automne.
Randonnée en haute vallée de l’Ubaye
L’Ubaye est une rivière qui coule dans les Alpes de Hautes Provence. Elle alimente le célèbre lac de Serre-Ponçon et est donc un affluent de la Durance. Le cours d’eau traverse des villes comme Barcelonnette, Jausiers ou encore Saint-Paul-sur-Ubaye.
La randonnée qui nous intéresse ici se déroule en tête de bassin, au-dessus du dernier lieu dit accessible en voiture : Maljasset. À l’entrée du hameau, un grand parking permet aux randonneurs et visiteurs de se garer. Il n’est pas permis de circuler en voiture dans le village.
Nous sommes arrivés la veille de notre départ afin de profiter d’un bel après-midi automnal pour visiter le village et nous imprégner des conditions actuelles. Depuis la vallée, difficile de savoir si les premières neiges ont déjà recouvert tous les sommets. C’est le début du mois d’octobre, le brame du cerf a commencé, et le blanc teinte déjà quelques sommets au-dessus de 2 800 mètres d’altitude.
Bric de Rubren : notre itinéraire
Au départ du lieu dit de Maljasset, nous avions en tête de gagner le Bric de Rubren en suivant le GR de Pays Petit Tour du Bric de Rubren puis en empruntant le Vallon du Loup. La Cime de Salsa nous aurait permis de rejoindre notre emplacement de bivouac au bord du lac de Mongioia. Mais c’était sans compter sur la présence de neige persistante sur les versants nord. Nous avons donc prudemment modifié notre itinéraire pour atteindre le plateau de Mongioia en prenant l’itinéraire classique par le Vallon de Rubren et le Pas de Mongioia.
Après l’ascension du Mont de Salsa et du Bric de Rubren, nous devrions avoir une bonne idée de l’état du sentier de l’autre côté (en versant nord) pour éventuellement redescendre par le Vallon du Loup.
Finalement, la neige encore bien présente et les températures froides de la nuit ne nous auront pas permis d’effectuer la boucle. Nous avons donc repris le même chemin pour le retour.
Voici les statistiques de cette randonnée au Bric de Rubren et au Mont de Salsa :
Distance | 23,5 km | Altitude min | 1890 m |
Dénivelé + | 1700 m | Altitude max | 3340 m |
Dénivelé – | 1700 m | Temps de marche AR | 7,5 h |
Comme d’habitude, voici la carte avec le tracé de notre itinéraire :
La légende :
- En bleu le tracé que nous avons emprunté (aller-retour)
- En jaune l’ascension du Mont de Salsa (3326m)
- En rouge l’ascension du Bric de Rubren (3340m)
- En vert l’option pour faire une boucle (à l’aller ou au retour au choix) qui rallonge la distance totale d’environ 7 km.
Se rendre en haute vallée de l’Ubaye
La haute vallée de l’Ubaye est accessible en suivant la D25 depuis Saint-Paul-sur-Ubaye. Si vous arrivez de Briançon, vous devrez prendre le col de Vars. Depuis Barcelonnette, il suffit de suivre la D900 direction Jausiers, La Condamine Châtelard puis Saint-Paul. Il s’agit de routes de montagne donc il faut toujours être vigilant à la possible fermeture des cols et à la présence de neige en hiver, au printemps et en automne.
Randonnée au Bric de Rubren : jour 1
Si vous avez l’habitude de nous lire, vous savez que nous apprécions particulièrement les ascensions au lever du jour. Nous avons donc appliqué notre mode opératoire habituel pour celle du Bric de Rubren. Notre randonnée a donc été fractionnée par une nuit de bivouac au niveau du lac de Mongioia. C’était également une excellente occasion pour tester notre nouvelle tente : la Vaude Hogan UL 2P. Un crash test à plus de 3000 m d’altitude en début d’automne est un assez bon moyen de vérifier que cette tente sera bien faite pour nous vous ne trouvez pas ?
En cette saison automnale, toutes les conditions étaient réunies pour se régaler. Vous êtes prêts ? En route pour cette randonnée en direction du Bric de Rubren !
Vallée de l’Ubaye depuis Maljasset
Nous quittons le parking de Maljasset vers 9h. Nos sacs étaient plutôt lourds alors que nous ne passions qu’une seule nuit de bivouac. Le fort dénivelé de cet itinéraire ne m’a pas encouragé à emporter le trépied, qui aurait pourtant été bien utile pour photographier la tente sous les étoiles. Je l’avais pourtant pris lors de notre itinéraire de 3 jours avec l’ascension du Mont Thabor dans la vallée de la Clarée.
Une fois le hameau traversé, le sentier démarrer. L’Ubaye gronde en contrebas malgré le débit d’étiage de la fin de l’été. Cela fait un moment qu’il n’a pas plu dans la vallée. L’herbe des alpages est dorée et les arbres entament à leur tour leur changement de couleur. Le vert cède sa place au jaune qui se changera ensuite en orange vif. Nous avons déjà hâte de contempler les mélèzes et leur feuillage orangé.
Les premiers kilomètres sont plats. Nous sommes d’ailleurs partis sur les chapeaux de roue avec une distance de 5 km couverte sur la première heure de marche. Le soleil est enfin au-dessus des montagnes et nous réchauffe. On peut donc se séparer de nos polaires.
Cabane de Rubren
L’arrivée du soleil coïncide avec l’élévation de la pente sur le sentier. Après le Plan de Parouart aux allures de marécage sorti tout droit d’une carte postale de Nouvelle-Zélande nous traversons la rivière. Le GRP Petit Tour du Bric de Rubren reste en rive gauche du cours d’eau le long du ravin de la Salcette et nous commençons à gagner un peu d’altitude. Mes jambes commençaient à désespérer, elles seront donc servies pour la suite de cette randonnée.
En sortant de la forêt, nous parvenons à une magnifique clairière. Cette vaste vallée est ouverte et les hautes herbes dorées sont balayées par un léger vent du nord. Quelques marmottes se dressent au-dessus des graminées et nous observent. L’endroit est idéal pour marquer une petite pause et reprendre des forces. La cabane de la Blave est particulièrement bucolique et on se projète quelques instants à vivre dans ce type d’habitation reculée. Ici, il ne faut pas oublier le sel quand on fait les courses.
Sur le versant d’en face, plusieurs troupeaux de brebis sont en train d’être rassemblés. Les bergers et les patous sont au travail, surveillés de près par un vautour moine. Nous avions déjà eu l’occasion de voir deux spécimens de cette espèce dans les gorges de la Jonte, mais encore jamais en haute montagne. Quel plaisir de voir qu’ils peuplent le massif du Chambeyron. Une fois nos barres céréales avalées et le téléobjectif rangé, nous reprenons la route.
Vallon de Rubren
Le sentier longe l’Ubaye qui n’est alors qu’un ruisseau, loin de la rivière tumultueuse qui se jette dans le lac de Serre Ponçon. Il faut bifurquer sur la droite après environ 1 km. La pente s’accentue, mais le charme des prairies dorées adoucit l’effort. À 2449m, nous atteignons la cabane de Rubren, qui servait autrefois aux mineurs de marbre vert qui exploitaient la carrière de la vallée.
Aujourd’hui, la cabane offre un abri aux bergers, et la douce odeur de bois calciné s’échappe de la cheminée. Ici aussi les marmottes s’activent à notre arrivée. Elles emmagasinent certainement leurs dernières réserves avant de plonger dans un sommeil profond pour 6 mois.
Nous avons quitté les rives de l’Ubaye pour l’un de ses premiers affluents. Vers 2550m, nous jugeons bon de prendre notre pause repas. Nous marchons depuis à peine plus de 2h et avons fait les 2/3 de notre itinéraire. C’est excellent pour le moral et cet arrêt va nous faire le plus grand bien pour poursuivre sur notre lancée. Après de bons sandwichs maison, on poursuit en direction du Pas de Mongioia.
L’atmosphère est assez étrange. D’un côté, les restes des premières neiges de la saison. De l’autre, un décor lunaire qui ne semble abriter aucun être vivant. Le Bric de Rubren nous tend les bras. Sa couleur verte est due au marbre qui le stratifie, il est donc facilement reconnaissable.
Ambiance minérale austère.
Pas de Mongioia
Nous voilà au pied du dernier col de la journée. Il reste environ 300 m de dénivelé positif, ce qui n’est plus grand-chose après les 900 m déjà gravis. Chacun monte à son rythme, les lacets s’enchaînent dans la pierre. Pas de difficulté technique, mais la fatigue accumulée avec les gros sacs commence à se faire ressentir pour chacun d’entre nous.
Je franchi le Pas de Mongioia (3085m) et arrête le chronomètre. Nous avons marché 3h pour arriver ici. Un regard en arrière permet de contempler une partie du chemin parcouru. La visibilité se limite au vallon de Rubren. De l’autre côté du col, le bivacco Franco Boerio et sa forme octogonale assez étrange, le lac de Mongioia, le Bric de Rubren et le Mont de Salsa qui se font face.
Préparation du bivouac
En arrivant, nous prenons quelques minutes pour souffler avant de nous lancer dans la recherche du spot de bivouac. Un tour du lac ne nous satisfait pas, les berges sont très humides à cause des récentes chutes de neige dont la plupart a déjà fondu ici. Nous élirons donc domicile quelques mètres en contre-bas du bivacco. C’est l’un des rares emplacements plats pas trop loin de l’eau. La tentation de dormir dans le petit refuge était forte. L’intérieur est en très bon état et a l’air particulièrement confortable pour une cabane non gardée.
Mais nous sommes là pour tester notre nouvelle tente. Si vous êtes intéressés par notre retour, vous trouverez tous les détails dans cet article :
Une fois la tente montée et notre petit nid douillet en place, il restait encore quelques heures avant que le soleil disparaisse. J’ai proposé à Ania de grimper au sommet du Mont de Salsa, mais elle a préféré opter pour un peu de yoga au bord du lac.
Mont de Salsa (3328m)
Le Mont de Salsa affiche 3328 m d’altitude, il faut donc gravir quelque 250 m de dénivelé positif depuis le campement. Pas grand chose me direz-vous, mais avec déjà 1200 m dans les pattes, on le sent passer. Il m’a fallu une demi-heure pour atteindre le sommet. Le sentier est bien raide, mais plus impressionnant que difficile. La croix sommitale marque l’arrivée.
Depuis le Mont de Salsa, le panorama est impressionnant. Le versant est est très abrupt. J’en profite pour m’assoir les jambes dans le vide. Je contemple le Mont Viso. Il s’agit de ma première rencontre avec ce sommet italien emblématique qui culmine à 3 841 m. C’est d’ailleurs l’un des plus hauts sommets des Alpes italiennes, et l’idée de son ascension commence à germer.
La tente paraît toute petite vue d’ici. Il y a beaucoup de sommet, je n’en connais malheureusement que très peu dans ce coin. Mais on peut quand même facilement distinguer le Mont-Blanc et le Mont Rose, même pour des touristes comme nous. Étant originaire des Pyrénées, il s’agit de ma première ascension dans le secteur. Mais je vous promets de m’améliorer et d’en mémoriser quelques uns pour les prochaines randonnées en Ubaye. Après une bonne demi-heure à savourer la vue du Mont de Salsa, il est temps de redescendre.
Bivouac au lac de Mongioia
La journée se termine par une bonne soupe et un repas lyophilisé. Nous ne sommes pas vraiment coutumiers de ce type de mets, mais pour une longue ascension comme celle-là il faut avouer que c’était appréciable. Et le résultat n’était pas décevant du tout. Bon, nous avons pris des pâtes bolognaises, pas de la grande cuisine, mais les saveurs étaient au rendez-vous et chaque portion nous a bien rempli le ventre.
Après ce repas gastronomique, nous avons pu profiter du coucher de soleil grandiose. Un festival de couleurs et une mer de nuage qui monte doucement depuis l’Italie. Le soleil est parti, l’obscurité s’installe. Elle ne restera pas longtemps, la Lune viendra bientôt jouer les trouble-fête. Je profite d’un petit créneau pour prendre quelques photos de la Voie lactée bien visible au-dessus de notre tente et du bivacco. N’ayant pas pris le trépied pour ne pas me surcharger, j’ai été obligé de composer avec les pierres environnantes. Et avec ce genre d’improvisation, je suis plutôt satisfait du résultat.
Vers 22h, la lumière de la Lune est bien trop présente pour espérer tirer davantage de clichés. Il est l’heure de rejoindre Ania et Morphé, le réveil sonnera à 6h demain matin.
Randonnée Bric de Rubren : partie 2
À peine endormi que le réveil s’est déjà mis à sonné. La nuit aura été calme et plutôt bonne. Malgré l’altitude et la température qui frise avec la barre du négatif, nous avons dormi comme des bébés. Ce matin, nous allons nous attaquer au Bric de Rubren avec l’espoir d’assister à un beau lever de soleil. Nous prendrons le petit déjeuner en retrant, il ne faut pas traîner si on veut être à l’heure pour les plus belles couleurs. Avec la pleine lune, nous n’avons presque pas besoin des frontales.
Bric de Rubren au lever du soleil
Il faut revenir au Pas de Mongioia pour trouver la sente qui monte au Bric de Rubren. À l’intersection, la pente commence à se raidir un peu. On atteint rapidement le fameux passage indiqué « Facile » qui nécessite de poser un petit peu les mains. Comme mentionné sur l’écriteau, il est assez simple. En suivant les cairns, on monte petit à petit jusqu’à avoir un beau point de vue sur l’Italie d’où arrive une magnifique mer de nuages. Cela promet d’être grandiose. Encore un petit effort, quelques lacets et nous arrivons dans le final. Il nous aura fallu une petite demi-heure pour atteindre le sommet, lui aussi marqué d’une croix.
Panorama depuis le Bric de Rubren
Depuis le sommet, nous avons un très beau point de vue sur le Mont Viso. Toute la vallée du Po est dans les nuages. Le soleil est encore loin d’être levé, nous avons remporté la course contre la montre. La lumière change très vite. On voit également le Mont-Blanc, entouré d’un somptueux ciel rose. À mesure que le soleil s’approche, la lumière s’intensifie et les belles couleurs s’atténuent. La mer de nuage subsiste et prolonge le spectacle.
Une fois que le soleil l’a dépassée, il est temps pour nous de redescendre. De retour au campement, nous prenons un bon café avant de plier la tente. Depuis le Bric de Rubren, le Pas de Salsa nous semble trop gelé pour tenter de redescendre par ce versant nord abrupt. Nous écouterons donc la voix de la sagesse et rebrousserons chemin.
Redescente vers la vallée de l’Ubaye
La descente est une formalité. Nous suivons le même itinéraire que la veille. C’est toujours un peu frustrant et on préfère largement faire une boucle même si cela rallonge de quelques kilomètres. Mais en montagne, il faut faire preuve d’humilité et jouer la sécurité pour éviter les accidents. On passe donc le Pas de Mongioia et on retrouve le vallon de Rubren. La cabane est toujours là, et ça sent encore bon le feu de cheminée. La plupart des troupeaux de la vallée ont été descendus en vue de l’automne qui s’est bien installé. Il en reste encore et les bergers travaillent pour regrouper les brebis.
Retour au parking
On longe l’Ubaye pour revenir à Maljasset. Les couleurs de l’automne ne sont pas encore très marquées. Les mélèzes sont toujours bien verts et il aurait fallu attendre quelques semaines pour les voir se parer de l’orange vif qui les caractérise tant. Sauf qu’à cette période de l’année, la neige peut tomber d’un moment à un autre alors il ne valait mieux pas retarder la sortie. Aucun regret, le lever de soleil sur le Mont Viso compensait largement tout le reste.
Le retour au parking représente souvent un moment de désillusion. Après la solitude et le calme de la montagne, il faut se mêler à la foule et retrouver les voitures et habitations. L’avantage de Maljasset début octobre, c’est qu’il n’y a presque personne. Quelques promeneurs sont allés se balader sur la haute vallée de l’Ubaye, mais rien de comparable à la vallée d’Ossau ou au lac de Gaube chez nous dans les Pyrénées. C’est donc plutôt contents que nous achevons cette longue matinée de marche.
Randonnée Bric de Rubren / vallée de l’Ubaye : le bilan
Nous avons vraiment apprécié le Bric de Rubren et le Mont de Salsa. Ces deux géants de la vallée de l’Ubaye offrent des points de vue similaires, mais vraiment très jolis sur les Alpes italiennes d’un côté, mais aussi sur le massif du Mont-Blanc de l’autre. Le vallon de Rubren est sauvage, presque austère dans sa partie supérieure. L’ascension du Bric de Rubren est possible à la journée, même en faisant la boucle par le vallon du Loup, mais c’est une très longue course. Une nuit de bivouac permet de couper l’effort, mais surtout de savourer. C’est l’approche qui nous correspond le mieux, et la raison pour laquelle nous prenons notre tente pour la plupart de nos randonnées.
Il était donc important de nous équiper d’une tente robuste, légère, 3 saisons et autoportante. Nous avons trouvé un modèle qui réunit toutes ces caractéristiques et il s’agit de la Vaude Hogan UL 2P, à découvrir dans l’article test.
Vous cherchez d’autres itinéraires de randonnée dans les Alpes ? On vous recommande particulièrement :
- Le lac de Peyre
- Le glacier noir
- Le refuge de Presset
- 3 jours dans le Mercantour
- Une nuit au sommet du Mont Thabor (3178m)
- Le Queyras
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