Nous avons passé plusieurs mois en Nouvelle-Zélande entre mars 2019 et janvier 2020. Titulaires d’un PVT (Permis Vacances Travail) nous avons été en mesure de vivre une immersion totale au pays du Long Nuage Blanc. Entre petits boulots, road trips, randonnées et visites culturelles, on vous propose de découvrir le quotidien de notre voyage en Nouvelle-Zélande sans filtre. C’est un retour d’expérience probablement différent de ce que vous aurez pu lire sur d’autres blogs puisqu’il vient directement du cœur et n’est pas juste une éloge du pays des Maoris. Cet article est donc le bilan de notre voyage de près d’un an en Nouvelle-Zélande avec notre ressenti sur le pays, basé bien évidemment sur notre expérience personnelle. Si vous préparez un voyage en Nouvelle-Zélande et que vous avez lu partout qu’il s’agit d’un pays « vert » peuplé de gens amoureux de l’environnement, cet article est peut-être fait pour vous

Peut-on être déçu d’un Voyage en Nouvelle-Zélande ?

Contrairement à une grande partie des voyageurs qui se rendent en Nouvelle-Zélande pour un road trip de quelques semaines, nous avons expérimenté la vie dans le pays. Nous avons travaillé plusieurs mois et vécu au contact des kiwis. Cette expérience particulièrement permet d’obtenir une vision avec un prisme différent de celui du simple touriste qui ne fait que visiter des lieux les uns après les autres. Cela permet notamment de se rendre compte de choses difficilement perceptibles depuis l’extérieur.

L’appel de la route ultime : un voyage en Nouvelle-Zélande

On le dit donc clairement dès le début de cet article, la Nouvelle-Zélande a été source de nombreuses déceptions pour nous. Et ce ne sont ni le climat rugueux de l’hiver, ni la présence des sandflies assoifées de sang qui ont rendu notre voyage beaucoup moins intéressant que prévu. Parce que comme beaucoup de voyageurs, nous avions une vision assez idéaliste de la Nouvelle-Zélande avant de venir faire notre PVT. Comme beaucoup, nous pensions qu’il s’agissait d’un pays qui adopte de nombreuses mesures pour protéger la biodiversité, où les citoyens se sentent proche de la nature et sont engagés pour l’environnement. Que nenni. Les habitants de Nouvelle-Zélande ont un bilan carbone individuel annuel assez élevé (6,7 t de CO2/hab/an contre 4,74 t en France). Que ce soit bien clair, on ne jette clairement pas la pierre aux néo-zélandais ici, mais on fait simplement un état des lieux de la réalité, qui diffère de ce que nous avions pu lire sur certains blogs avant notre voyage.

À la question : peut-on être déçu d’un voyage en Nouvelle-Zélande, la réponse est oui. Mais, cela dépend avant tout de vos attentes. Si vous avez conscience qu’il ne s’agit pas d’un pays parfait et que le vert des pâturages vendus sur internet n’est pas naturel, alors vous pourrez certainement échappé à l’amère déception qui nous a beaucoup touchés.

L’herbe bien verte, boostée aux intrants azotés et au glyphosate typique du paysage carte postale de Nouvelle-Zélande

Le ressenti de notre voyage en Nouvelle-Zélande

De nombreux voyageurs et touristes font l’apologie de l’écologie et du développement durable en Nouvelle-Zélande. Ils décrivent le pays comme proche de la nature et affirment que les kiwis prennent soin de leur biodiversité. Je ne suis pas sûr que ces gens ont visité le même pays que nous. Honnêtement, je ne comprends pas sur quoi ils se basent pour donner des affirmations aussi erronées.

Avant de recevoir des attaques ad hominem, je tiens à préciser que nous sommes pleinement conscients d’avoir traversé la planète en avion et de l’impact d’un tel acte sur notre bilan carbone. Notre voyage remonte à plus de 5 ans maintenant, à une période où ces questions qui sont à nos yeux aujourd’hui existentielles, ne l’étaient pas autant. Nous avons d’ailleurs décidés de ne plus prendre l’avion après ce voyage en Nouvelle-Zélande, et nous ne l’avons pas repris depuis notre retour à cause du Coronavirus en mars 2020.

Nous avons été en mesure de mesurer certains aspects de la Nouvelle-Zélande uniquement parce que nous étions en immersion totale dans le pays. Cela dit, affirmer qu’un pays est « vert » ou à tendance écolo après y avoir passé 3 semaines à aller d’un point d’intérêt à un autre ne nous semble absolument pas fondé ou pertinent. Pour vous aider à y voir plus clair, nous allons passer en revue les différents points qui nous ont choqué pendant ce voyage. Ils permettent de lever un peu le voile sur ce pays dont l’image est paradisiaque selon des « amoureux de la nature ».

voyage pvt un an en Nouvelle-Zléande
Tu n’y es pour rien petit agneau, mais l’agriculture intensive fait de gros dégât sur l’environnement en Nouvelle-Zélande

La déforestation massive

Que ce soit sur l’île du Sud ou l’île du Nord, la sylviculture (exploitation forestière) est omniprésente en Nouvelle-Zélande. Nous avons été surpris et assez tristes de constater le nombre impressionnant de coupes rases. Ces collines aux allures lunaires ne font vraiment pas rêver, surtout quand on sait ce qu’il advient des arbres dans le pays. La politique forestière de Nouvelle-Zélande est simple : couper tous les arbres natifs, les remplacer des pins européens à croissance rapide, couper à nouveau, envoyer les troncs en Chine pour qu’ils soient transformés en meubles, importer les meubles et les vendre aux kiwis. Les pins européens remplacent petit à petit les arbres endémiques. De nombreuses espèces d’oiseaux natifs et endémiques souffrent de la déforestation massive et se retrouvent menacés d’extinction, comme le kiwi emblème du pays.

L’industrie du lait en Nouvelle-Zélande

Source de revenu figurant parmi les principales du pays, le lait s’est beaucoup développé en Nouvelle-Zélande ces dernières années. Difficile de passer à côté des millions de vaches laitières au bord de la route, parfois entassées dans des enclos tout juste grand pour les accueillir. La quantité d’animaux à l’hectare dépasse bien souvent le raisonnable. Ces pratiques ont des conséquences désastreuses sur l’environnement avec une pollution organique sévère des milieux aquatiques. Les rejets d’effluents issus des excréments des vaches sont très riches en azote. Ils entraînent une pollution de l’eau avec un développement algal très important dans de nombreuses rivières néo-zélandaises. Cela porte préjudice à la vie aquatique d’eau douce et va jusqu’à dégrader la qualité des écosystèmes marins.

Industrie laitière en Nouvelle-Zélande
J’ai choisi une photo sympa pour illustrer l’industrie laitière de NZ. Ces petits veaux de l’année étaient vraiment trop mignons.

Ce qui est paradoxal, c’est que les millions de tonnes de lait produites en Nouvelle-Zélande sont majoritairement exportées. Les géants de l’industrie laitière comme Frontera sont des lobbys très puissants qui ont la main mise sur les pratiques agricoles.

Pesticides et agriculture

Dans beaucoup des fermes où nous avons travaillé en Australie et en Nouvelle-Zélande, la quantité de pesticides utilisée est hallucinante. Les ranges d’arbres frutiers sur plusieurs kilomètres de linéaires sont dépourvus d’herbe grâce au Round Up. Nos bras enduits d’une sorte de poussière grise après une journée de ramassage de fruits en disent long sur les produits utilisés. Les annonces pour les offres d’emploi précisent souvent qu’il est nécessaire de pulvériser des pesticides dans la liste des tâches à effectuer. Les pratiques agricoles dans les fermes en Nouvelle-Zélande nous ont paru totalement en désaccord avec l’image internationale du pays ! Maximiser la production est le mot d’ordre de toutes les exploitations visitées. Le gaspillage dans la récolte à cause des standards des grandes surfaces est également un aspect triste et choquant quand on sait combien de gens meurent de faim dans le monde.

Pour vous donner une idée de la situation agricole en Nouvelle-Zélande, le pays compte autant de vaches que d’habitant (4,9 millions de vaches et 4,7 millions d’habitants) et dénombre pas moins de 20 millions de mouton (contre 40 millions en 2000).

Paysage autour d'Akaroa dans la péninsule de Banks sur l'île du Sud de Nouvelle-Zélande
Des moutons, des collines vertes et la mer en fond :bienvenue en Nouvelle-Zélande !

gESTION DES DÉCHETS

Vous l’aurez compris, l’écologie est un sujet qui nous tient à cœur. La gestion des déchets en Nouvelle-Zélande nous a beaucoup choqué. Le pays avait beaucoup de retard lors de notre voyage en 2019/2020. Toutes les fermes où nous avons travaillé et certains hébergements où nous avons dormi brûlaient et enterraient leurs déchets. Plastique, carton, bois, tout y passait. Un Air BnB où nous avons passé quelques semaines était géré par une famille qui se disait « viser l’autosuffisance ». Chaque dimanche, ils regroupaient leurs déchets plastique dans un grand tonneau métallique et y mettaient le feu. Au lieu de réduire leurs achats de nourriture emballée, ils se contentent d’arroser d’essence les emballages et de contempler l’épaisse fumée noire qui résulte de leur combustion.

En sortant des itinéraires touristiques, nous sommes tombés sur de nombreuses décharges à ciel ouvert. Pays d’écolo qu’ils disaient. Pire, un ami à nous travaillait dans un centre de « tri » des déchets pendant son voyage en Nouvelle-Zélande. Il nous a affirmé que tout les déchets, issus des différentes poubelles de tri, étaient finalement mélangés dans le même trou pour être enterrés ensemble.

Randonnées en Nouvelle-Zélande, sources d'eau chaude naturelles
Pour oublier tout cela, rien de tel qu’un tour dans le bush, loin de toute forme de civilisation. Ici, des sources d’eau chaude naturelles après 4h de marche. Une aubaine pour les courbatures et les tracas du quotidien !

Il s’agit là encore de sujet que nous avons pu découvrir en profondeur en étant en PVT. Lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande d’une durée de seulement quelques semaines, il n’est pas possible de se rendre compte de la situation écologique du pays. Cela contribue probablement à la fausse image renvoyée de la NZ par la communauté des voyageurs. S’installer plus longuement et s’intégrer à la vie locale permet de se rendre compte de toutes ces choses.

Campagnes d’éradications des cerfs et des opossums

Les cerfs ont été introduits en Nouvelle-Zélande par les colons pour sa viande et les trophées (têtes avec de gros bois à installer au-dessus de la cheminée). Les différentes espèces de cerfs présentent dans le pays peuvent être admirées dans les salons des maisons ou des pubs pendant le voyage. Nous n’avons rien contre ce petit côté de décoration rustique. Il y a en revanche une pratique concernant les cerfs qui mérite d’être connue du grand public. Les campagnes de pulvérisation de 1080. La majorité des touristes qui vient pour un voyage en Nouvelle-Zélande n’en a jamais entendu parler.

Il s’agit d’un agent chimique qui est pulvérisé par hélicoptères et qui a pour but de tuer cerfs et opossums, deux espèces dites invasives introduites par l’Homme en Nouvelle-Zélande. Le cerf est considéré invasif pour son impact sur l’agriculture, notamment parce qu’il mange l’herbe des vaches, elles aussi introduites. Il dégrade aussi des plantes natives, mais très certainement moins que la culture du pin et l’élevage intensif, les deux plus gros facteurs de déforestation.

Randonnée parc national Nouvelle Zélande
Loin des foules aux portes du Parc National de Te Urewera, en route vers l’inconnu dans la forêt primaire.

La Nouvelle-Zélande est-elle victime de son succès ?

Même en plein hiver, nous avons trouvé que le moindre point d’intérêt était rapidement envahi de touristes. Certains campements étaient complet dès la mi-journée en basse saison. Le flux de voyageurs en Nouvelle-Zélande est assez déconcertant. Outre l’impact assez considérable de traverser la planète pour 2 semaines, les activités pratiquées sur place par certains touristes sont désastreuses. Entre les tours en jet-boat sur les rivières et lacs et les vols en hélicoptères pour aller faire le zouave sur les glaciers, j’avoue être sacrément attristé par la mentalité du touriste moyen qui visite le pays. Pire encore, le manque de remise en question vis-à-vis de l’impact environnemental de tous ces gens qui se défendent par « et toi, tu es venu à la nage en Nouvelle-Zélande ? ».

Bien sûr, les organismes qui font la promotion et qui dispensent ces activités sont à pointer du doigt ! Mais le consommateur dispose d’un pouvoir non-négligeable pour changer les choses.

Les offices du tourisme en Nouvelle-Zélande sont les premiers points de réservation pour ces activités destructrice de la planète. Le plus choquant ? Nous avons eu beaucoup de mal à nous procurer des informations sir les randonnées pédestres autres que les 10 Great Walks du pays dans plusieurs offices. Par contre, il y a des centaines de prospectus pour les vols en hélicoptères, les jet-boats, le jet-ski, les croisières de luxe et la location de quads.

À l’heure où les glaciers fondent, une place considérable est allouée aux activités polluantes.

La Nouvelle-Zélande est une destination populaire pour des raisons indéniable. Elle dispose d’espaces naturels incroyables malgré un impact humain de plus en plus conséquent. Mais est-ce que ce surtourisme ne finira pas par nuire à l’expérience ? Nous avons réussi à trouver des randonnées qui ne figurent pas dans le Lonely Plat ou le Guide du Routard. Sur ces sentiers, le calme et la solitude règne. À l’inverse, si vous vous rendez dans la Hooker Valley, au Tongariro Alpine Crossing ou au point de vue sur le Mont Taranaki, c’est un défilé de touristes en jean-baskets qui s’amassent tous au même endroit, pour prendre inlassablement la même photo que les autres.

Glacier franz joseph en nouvelle-zélande
Les glaciers de Nouvelle-Zélande n’en ont plus pour longtemps à ce rythme de fonte.

Organisation de notre voyage en Nouvelle-Zélande

En 2019 lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport d’Auckland après 2 ans en Australie, nous n’avions pas encore nos activités professionnelles à distance. Nous avions donc besoin de travailler dans des entreprises locales pour financer notre voyage. Ce n’est qu’en deuxième partie de notre visa que nous avons développé nos micro-entreprises pour travailler en freelance et ne plus être dépendant des visas de travail pour voyager à long terme.

Si comme nous vous souhaitez faire un PVT en Nouvelle-Zélande, vous aurez probablement besoin de remplir votre compte en banque à un moment donné. Nous allons donc commencer cet article bilan par notre retour d’expérience sur le marché du travail pour les backpackers en Nouvelle-Zélande.

Voyage PVT un an en Nouvelle-Zélande
Un an de voyage en PVT en Nouvelle-Zélande permet indéniablement de goûter à la liberté

Travailler pendant un Nouvelle-Zélande

Dès notre arrivée à Auckland, nous avons effectué les démarches administratives nécessaires pour pouvoir travailler pendant notre voyage. L’ouverture du compte en banque, l’acquisition d’une carte SIM locale et l’obtention d’un numéro d’identification financier étaient une formalité, à l’époque en tout cas. Après l’achat de notre petit van aménagé et un mini road trip dans le centre de l’île du Nord, nous devions nous mettre en quête d’un emploi pour éviter de manger des noodles instantannées industrielles pleines d’additifs chimiques comme les autres backpackers. Le fonctionnement pour trouver un travail en NZ est le même qu’en Australie. Nous avons dédié un article aux démarches pour trouver un travail en Australie, et on vous invite à le lire si vous êtes dans cette situation.

En Nouvelle-Zélande, les besoins de main d’œuvre pour tous les emplois saisonniers dans l’agriculture sont très importants. Nous avons reçus un fort taux de réponses positives suites à nos candidatures. En ce qui concerne le salaire, cela reste très en dessous de la situation en Australie. Le coût de la vie en Nouvelle-Zélande étant assez élevé, le salaire minimum permet difficilement de mettre de l’argent de côté, raison pour laquelle beaucoup de voyageurs se nourrissent à base de nouilles instantanées…

En 2019, nous obtenions une rémunération moyenne à hauteur de 18 NZ$ brut/heure (comme le SMIC en France) alors que le même job en Australie rapportait l’équivalent de 25 NZ$/heure.

Ramasser des fruits en Nouvelle-Zélande

Notre premier job en Nouvelle-Zélande a consisté à ramasser des kakis. Nous avons eu l’opportunité de travailler avec un salaire horaire, et non au rendement. D’après nos échos sur place, c’était plus rentable. Nous avions en plus l’opportunité de loger gratuitement sur la ferme dans notre van, avec accès à un frigo, des plaques de cuisson, une bouilloire et un toasteur. Assez rudimentaire puisque pas de douche, mais tout de même des WC. Après 1 mois intensif, nous avions eu notre dose. Notre compte en banque n’avait pas beaucoup évolué, mais nous ne pouvions plus voir les kakis en peinture. Cette expérience a dû nous traumatiser puisque nous n’aimons toujours pas ce fruit.

Travailler en ferme en Nouvelle-Zélande pendant un voyage de un an en PVT

Travailler dans les vignes en Nouvelle-Zélande

À l’issue de la saison des kakis, nous nous sommes lancés à la recherche d’un nouveau travail. C’était le début de l’hiver et il y avait encore plusieurs opportunités. Nous avons choisi la taille des vignes dans un petit domaine du sud de l’île du Nord. Nous pouvions être logés sur place moyennant le retrait de 1h/jour travaillés sur notre fiche de paye. C’était un deal assez honnête puisque nous avions une chambre chauffée et une cuisine partagée avec les autres voyageurs employés au domaine.

Le vignoble était situé à proximité de Masterton, dans la Wairapapa Valley, une région viticole populaire très fortement exploitée. Les forêts natives ont laissé place à des milliers d’hectares de vignes généreusement arrosées de produits chimiques. En faisant abstraction à cette peinture fataliste, la taille des vignes s’annonçait plutôt bien. Après un bon mois de travail acharné, nos mains commençaient à souffrir des mouvements répétitifs liés à l’usage intense des sécateurs manuels bon marché. C’était si traumatisant qu’il nous arrivait de nous réveiller de douleur au milieu de la nuit.

Avec l’arrivée du froid et du mauvais temps, notre moral a commencé à baisser. Peut-être que nous commencions aussi à fatiguer de cette vie frugale. Travailler de manière intensive, dans des conditions difficiles plusieurs mois d’affilés pour économiser et recommencer une fois que le compte en banque est vide est un mode de vie difficile. Il offre des possibilités extraordinaires, confère une expérience de vie unique, mais il use physiquement et mentalement. Nous étions en plein dans la création de nos entreprises professionnelle, Ania dans l’architecture et moi dans la rédaction web. Nous avons donc décidé de quitter les vignes pour nous consacrer à 100% à nos activités naissantes.

Après plus de 2 ans à arpenter les chantiers, les champs et autres exploitations agricoles aux conditions de travail éprouvantes, nous tournions la page.

Travailler dans les vignes en Nouvelle Zélande
Les gelées matinales étaient monnaie courante dans les vignes en Nouvelle-Zélande

Conseils pour travailler pendant un voyage en Nouvelle-Zélande

Plusieurs petits détails sont à connaître si vous souhaitez travailler pendant un voyage en Nouvelle-Zélande.

  • Éviter les contracteurs

Ces individus peu scrupuleux qui opèrent aussi en Australie vous promettent un emploi stable et un salaire décent mais vont en réalité s’engraisser à la sueur de votre front. Les témoignages sont unanimes, les contracteurs, c’est une belle arnaque ! Le meilleur moyen de se retrouver dans un logement insalubre, entassés à 10 pour une seule salle de bain. C’est également source de problèmes de rémunération et personne ne pourra rien pour vous. Ne vous faites pas avoir et privilégiez l’emploi en direct avec la ferme.

  • Passer par les plateformes d’annonces

De nombreuses plateformes listent les offres d’emploi. Nous avons beaucoup utilisé Backpackerboard. C’était toujours pour des offres sérieuses. Pensez également aux groupes Facebook de voyageurs.

Assurance voyage en Nouvelle-Zélande

C’est un sujet qui fâche certains voyageurs, notamment les backpackers qui n’ont pas un gros budget à allouer à leur voyage en Nouvelle-Zélande. L’assurance demeure pourtant très importante étant donné le tarif des soins et frais médicaux en Nouvelle-Zélande. Lors d’un tel voyage les imprévus ne sont pas à exclure et sans assurance, les conséquences peuvent être dramatiques. Que ce soit en randonnée, sur la route ou pendant une activité, un accident peut malheureusement survenir sans prévenir. On ne le souhaite à personne, mais c’est arrivé à plusieurs reprises que des voyageur sans aucune assurance se retrouvent à l’hôpital. Souvent, il s’agit de jeunes partis avec peu de moyens financier vivre l’aventure au bout du monde. Leur vie rêvée tourne au cauchemar lorsqu’ils reçoivent la facture des frais médicaux.

On vous encourage vivement de souscrire à une assurance voyage pour votre séjour en Nouvelle-Zélande. Que vous soyez en PVT ou simplement en visa touriste, Heymondo propose des contrats adaptés à différentes durées de voyage avec des niveaux de couvertures pouvant être personnalisés. Il est ainsi possible d’être protégé à hauteur de vos besoins et de votre budget.

Faire du Woofing en Nouvelle-Zélande

Une fois que nous avions quitté notre emploi pour nous consacrer davantage à nos activités professionnelles, nous nous sommes retrouvés au milieu de l’hiver dans notre tout petit van aménagé sans chauffage. Cette vanlife en Nouvelle-Zélande est loin de celle qu’on peut voir sur Instagram. Nous étions effectivement très loin de la photo cliché des jambes dénudées portière ouverte avec vue sur montagnes par un beau soleil estival. L’ambiance dans notre van était plutôt à la bouillotte et au dégivrage des vitres à l’intérieur le matin au réveil. Quand on vit en van sans chauffage, les nuits aux températures négatives rendent le quotidien vraiment pesant.

Nous avons donc décidé d’essayer le Woofing. Cette pratique consiste à travailler quelques heures par jour en échange du gîte et du couvert. Souvent, cela se déroule dans des fermes ou chez des particuliers qui visent l’autonomie alimentaire en promouvant les valeurs de la permaculture et du respect de l’environnement. C’est un très bon moyen de s’investir auprès de la communauté locale en voyageant tout en limitant ses dépenses. L’atmosphère est généralement détendue, et ça permet d’avoir un peu de temps pour explorer les environs, ou comme nous, de travailler en parallèle.

C’est chez une pépiniériste à la retraite que nous avons attirés. La dame voulait mettre sa maison en vente, mais elle avait besoin d’une sacrée remise en état. Nous avons pris en charge le rafraîchissement du jardin, comprenez le combat contre plusieurs centaines de mètres carrés de ronces, le nettoyage des façades extérieures et de la toiture. Des missions assez tranquilles en échange desquelles nous avions droit à un lit confortable et des repas copieux. Cependant, la dame n’avait que peu d’argent, il faisait donc à l’intérieur de la maison guerre plus chaud que dans notre van !

Le Woofing en Nouvelle Zélande
Une chambre confortable dotée d’un lit moelleux : on n’en demandait pas plus.

En choisissant le Woofing, nous avions plus de temps pour nous consacrer à nos projets de micro-entreprises. C’est d’ailleurs pendant la 10ène de jours passés chez l’habitant que nous avons contracté nos premiers clients réguliers et à sérieusement envisager de vivre de ces activités. Nous devenions alors des nomades digitaux, termes à l’époque pas encore trop en vogue sur les réseaux sociaux.

Nous avons rapidement atteint le point où notre charge de travail était trop importante pour continuer le Woofing. Difficile de dire non à ses premiers clients quand on développe son business. Notre voyage en Nouvelle-Zélande prenait alors une tout autre tournure

eTRE DIGITAL NOMADE en nouvelle-Zélande

De retour dans le van, nous apprenions par cœur les horaires des bibliothèques publiques. Les cafés avec Free Wifi devenaient nos QG et nous changions de ville assez régulièrement pour pallier les restrictions du camping gratuit. Nos chiffres d’affaires respectifs grandissant, après un mois dans le froid nous avons loué une chambre dans un Air Bnb pour ne plus subir la vanlife en hiver en Nouvelle-Zélande.

Bureau avec vue sur la mer
Probablement notre plus chouette bureau jusqu’à présent. Avec vue sur la mer, qui dit mieux ?

Après un premier séjour sur l’île du Nord, nous sommes passés sur l’île du Sud où nous avons également loué deux logements pour faire passer l’hiver. Après un séjour près de Nelson où nous avons effectué la très belle randonnée d’Abel Tasman Coastal Track, nous avons mis le cap plus à l’ouest, à Wesport. Le point de départ idéal pour un road trip de printemps sur la cote ouest de l’île du sud. Heureusement que nous avons loué cet hébergement parce que pendant près d’un mois, nous n’avons pas vu le soleil. La pluviométrie battait des record et il était vraiment difficile de se motiver à sortir.

L’arrivée des beaux jours à marqué notre retour dans le van.

Bilan de 6 mois en nouvelle-Zélande

Malgré nos déceptions, nous tenons à souligner que la Nouvelle-Zélande reste un très beau pays. Nous avons été séduits par les paysages grandioses et avons été époustouflés durant tout notre road trip. Les kiwis sont plutôt accueillant et nous avons presque toujours eu de bons rapports avec ceux que nous avons rencontrés.

L’hiver a pesé lourd sur notre moral. Les boulots mal payés et la météo difficile ont donné lieu à une sorte d’accumulation. En plus, nous devions faire face à la réalité sur la situation en NZ : ce n’est pas un pays écologiste pour deux sous.

Voyage en Nouvelle-Zélande paysage magnifique

Road trip en Nouvelle-Zélande en été

Les beaux jours sont propices à voyager en Nouvelle-Zélande en van ! Une météo plus clémente, qui reste celle d’une île du pacifique sud, confronté au climat qui va avec, remonte le moral des troupes. Nous avons pas mal bougé entre septembre et janvier. Nous avons effectué un tour de l’île du Sud, avec quelques points d’intérêt célèbres comme :

Un joli périple qui nous a pris plusieurs mois et durant lequel nous avons fait pas mal de randonnées en dehors des circuits habituels.

Road trip voyage en Nouvelle-Zélande
Une jolie route de Nouvelle-Zélande, abstraction faite de la ligne haute tension.

les sandflies en nouvelle-zélande ?

C’est un paramètre que redoutent de nombreux voyageurs à l’approche de leur séjour en Nouvelle-Zélande. Les sanflies sont des petites mouches très agressives dont la morsure gratte pendant longtemps. Le meilleur moyen de s’en prémunir est de toujours sortir en étant couvert de la tête aux pieds. Portez des manches longues, pantalons, des gants et un tour de cou pour ne laisser dépasser qu’un minimum de peau. Pour illustrer ce que peuvent représenter les sandflies en Nouvelle-Zélande, une photo de la moustiquaire de notre tente lors d’une randonnée de 3 jours en autonomie sur la cte ouest.

sandflies en Nouvelle-Zélande

Le bourdonnement était si fort que j’avais l’impression qu’il pleuvait alors que pour une fois dans cette région, il faisait grand beau !

Des répulsifs et lotions existent pour se prémunir et soulager des piqures, mais honnêtement, la meilleure protection reste de s’habiller. Si leur présence est parfois agaçante et leurs morsures sont désagréables, nous avions largement connaissance de ce paramètre et cela n’a pas du tout influencé notre déception par rapport au pays.

Voyage en Nouvelle-Zélande : le bilan

C’est vraiment la situation écologique qui nous a choqué et déçu. Si elle y est aussi mauvaise, nous avons été davantage conquis par l’Australie. Au moins, l’Australie ne se cache pas d’exploiter le charbon, les minerais, la foret et d’avoir un bilan carbone catastrophique. Il n’y a pas de propagande écologiste en faveur du pays, au contraire. La grande barrière de corail est en train de mourir, et ils continuent de vendre des centaines de tickets pour voler ou naviguer au-dessus sans dire qu’ils en prennent soin.

Nous sommes tombés de haut en Nouvelle-Zélande parce que nous avions une image idéalisée de ce pays. C’est certainement de la naïveté, mais nous avions espoir d’y trouver un pays où nos valeur de respect de la nature sont partagées et se retrouvent dans la gestion. C’était en réalité tout l’inverse, malgré un greenwashing très prononcé dès l’arrivée à l’aéroport d’Auckland. « Bienvenue au pays de la nature » qu’ils disaient.

Après près de 10 mois à vadrouiller d’une ile à l’autre, nous en avions assez. Nos envies de voyage ont évolué. Nous souhaitions expérimenté autre chose. Pour cela, nous avions besoin de prendre un dernier avion. Celui qui nous emmenait au Vietnam, où nous allions démarrer un périple qui était notre nouvel objectif : rentrer en France sans avion. C’était sans compter sur le Coronavirus, mais ça, nous ne le savions pas encore.

Vous avez voyagé en Nouvelle-Zélande ? Qu’avez-vous pensé de tout cela ? Faites nous part de votre ressenti dans les commentaires, c’est toujours un plaisir pour nous d’échanger à propos de nos voyages.


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