Tour d’Europe en Camping-car : guide complet

Après plus d’un an sur les routes d’Europe en camping-car, il est temps de livrer un retour global et complet de notre expérience. Depuis le mois d’avril 2021, nous vivons quasiment exclusivement dans notre véhicule aménagé. Nos métiers respectifs s’exerçant entièrement à distance, nous sommes en mesure de voyager sans trop de contraintes géographiques et temporelles. Nous avons donc saisi cette opportunité pour expérimenter une vie nomade à travers notre continent européen. Dans cet article sur notre tour d’Europe en camping-car, nous allons vous raconter nos aventures, mais surtout aborder les détails importants à savoir pour vous lancer dans un tel périple. Derrière les jolies photos publiées sur Instagram, se cachent parfois de sombres épisodes de galères. Cet article bilan de notre tour d’Europe devrait permettre à tous ceux qui souhaitent partir explorer les routes du vieux continent d’avoir une vision réaliste et globale de ce qui les attend. Choix du véhicule, itinéraire, meilleurs et pires moments on vous raconte tout sur nos coups de cœur et nos désillusions de ce tour d’Europe en van aménagé !

Pourquoi partir pour un tour d’Europe en camping-car ?

Nous avons constaté que depuis la pandémie, de plus en plus de voyageurs sont réticents à l’idée de se lancer dans un tour du monde. Prise de conscience environnementale vis-a-vis de l’impact du voyage en avion ? Peur de se retrouver bloqué à l’autre bout du monde comme ça a été le cas en début 2020 ? Toujours est-il que la tendance semble en train de s’inverser et que de plus en plus de voyageurs se lancent dans des tours d’Europe. Moins loin, moins vite, moins d’impact sur la planète (quoi que, ça dépend vraiment pour qui), cette manière de voyager nous semble plus douce et raisonnable. Le tour d’Europe en van ou véhicule aménagé est donc une alternative intéressante à la visite de 3 continents (la plupart des tourdumondistes occultant l’Afrique) en quelques mois. Partir pour un périple de la sorte est tout de même la promesse d’un dépaysement permanent, chaque pays d’Europe disposant de sa propre culture incluant des influences plus ou moins exotiques.

Un tour d’Europe représente également un budget moins élevé que le traditionnel tour du monde. Vous ne paierez pas beaucoup d’hébergement en voyageant dans un véhicule aménagé. Quelques campings ou airbnb par-ci par-là. Il faut évidemment budgétiser le tout avec le coût du carburant en comparaison avec les moyens de transports en commun utilisés pour un tour du monde.

Des Dolomites en Italie jusqu’à la Laponie Finlandaise en passant par la Croatie.

l’histoire de notre voyage en camping-car en Europe

À la base, nous n’avions pas vraiment prévu de faire un « tour d’Europe ». On aime pas trop cette expression et l’image consumériste qu’elle dégage. À l’instar d’un tour du monde, pendant lequel la plupart des « tourdumondistes » se concentrent toujours sur les mêmes pays, cela reflète plutôt un voyage touristique consistant à cocher des lieux sur une carte. Ce n’était pas du tout l’idée de notre périple et ne correspond pas vraiment à notre manière de voyager. Mais finalement, l’expression tour d’Europe est ce qui illustre le mieux notre année de vagabondage au départ de la France et en route vers le Cap Nord de Norvège en passant par la Grèce.

Ayant succombé aux sirènes de la vanlife, nous avions simplement envie d’aller passer l’hiver dans un pays où le climat est suffisamment clément pour vivre en camping-car sans subir l’absence d’isolation de notre véhicule. Nous avions donc pour objectif d’atteindre la Grèce. Au travers du périple, des envies de grandes étendues sauvages se sont de plus en plus faites ressentir. Cap vers le nord de l’Europe pour l’été. Le but étant de fuir les vagues de chaleur du sud et de découvrir les grands espaces sauvages du nord. En chemin, nous en avons profité pour découvrir une multitude de pays qui nous étaient jusqu’à lors inconnus. C’est ainsi qu’après plus d’un an sur les routes, nous avons traversé et visité 18 pays pour arriver au Cap Nord en Norvège puis en Finlande où nous passons l’hiver. Des plages du Péloponnèse aux forêts enneigés de Scandinavie, les aventures n’ont pas manqué de diversité pendant notre voyage.

Notre véhicule pour ce tour d’Europe

Qu’on se le dise, il n’y a, à nos yeux, pas de véhicule mieux qu’un autre pour un tour d’Europe. Chaque type de véhicule et modèle dispose d’avantages et d’inconvénients. Nous avons sélectionné celui qui répondait le mieux à nos critères à savoir :

• Pas d’électronique dans la mécanique
• Suffisamment d’espace pour vivre à deux 24/24 7/7 365/365
• Un espace de travail agréable (point très important pour nous)
• Une douche et des toilettes à l’intérieur

Cela fait bientôt deux ans que nous sommes les heureux propriétaires de Jolly Jumper, notre Citroën C25 aménagé par Hymer. Il a foulé le bitume pour la première fois en 1990, il est donc légèrement plus âgé que nous, et dans une forme olympique. On l’a un peu remis à notre goût et surtout équipé de manière à être totalement autonome en électricité (4 panneaux solaires de 110W) et un peu plus propres (toilettes sèches). Deux ans plus tard et 30 000 km de plus au compteur, Jolly est en Finlande après avoir roulé sur le territoire de 18 pays ! Il est robuste, mais il faut avouer que trouver des pièces pour un véhicule de plus de trente ans aux confins de l’Europe n’est pas simple. Que ce soit en Grèce ou en Finlande, quand nous avons eu besoin de remplacer des pièces défectueuses, cela n’était jamais simple.

Tour d’Europe en camping-car : l’itinéraire

Il y a plusieurs écoles en matière de voyage itinérant. On compte deux principaux modes de fonctionnement :

• Ceux qui suivent un itinéraire précis
• Ceux qui improvisent

Nous faisons partie de la seconde catégorie. Nos seuls objectifs étaient de passer la majeure partie de l’hiver en climat tempéré et de passer l’été en Europe du Nord (Finlande et Norvège). Évidemment, rien ne se passe jamais comme prévu, même si vous êtes plutôt du genre à vous attacher à suivre un itinéraire précis, votre plan risque d’être bouleversé par les aléas de la route. C’est l’une des raisons qui nous pousse à ne pas trop planifier notre voyage et à improviser selon les envies et les évènements imprévus. Cela nous a conduis sous la neige jusqu’à la fin de mois d’avril en Europe de l’Est !

Évidemment, il est toujours intéressant d’avoir une ligne directrice qui permet d’anticiper un minimum. Chacun peut organiser son voyage à sa manière. Préparer l’itinéraire d’un tour d’Europe permet de bénéficier des conditions météo les plus adaptées au voyage en van aménagé. En toute logique, il est préférable de cibler les pays méditerranéens en hiver pour bénéficier de leur douceur et ne pas y souffrir de la chaleur. Dans la même démarche, privilégiez les pays froids (Scandinavie et Europe de l’Est) à la belle saison pour ne pas souffrir du froid polaire.

Itinéraire de notre tour d’Europe en camping-car

Lors de l’acquisition de notre camping-car, les frontières étaient encore partiellement fermées. Nous sommes donc restés en France quelques temps et avons fait une incursion dans les Pyrénées espagnoles en Catalogne et en Aragon. Lorsque la situation sanitaire s’est décantée, en novembre 2021, nous avons pris la route de contrées plus éloignées. En commençant par l’Italie qui permettait de poursuivre notre exploration des plus belles randonnées des Alpes. Nous avons passé un mois dans le célèbre massif des Dolomites avant de prendre la direction de la Croatie.

Après un mois le long de la mer Adriatique, nous arrivions en Grèce par l’Albanie. Pendant un mois et demi, nous avons sillonné le Péloponnèse. Il s’agit d’un territoire privilégié pour passer l’hiver dans des conditions climatiques agréables, loin de la foule touristique et des panneaux interdisant le stationnement.

Après deux mois en Grèce, juste avant l’arrivée du printemps, nous avons mis le cap au nord. Un long périple nous attendait pour remonter jusqu’en Scandinavie ! À commencer par la Bulgarie, où l’hiver semblait interminable. En poursuivant la remontée, nous avons passé 3 semaines en Roumanie, et une en Hongrie. La Slovaquie a été l’une des belles surprises de ce tour d’Europe, malgré que la vanlife ne soit pas facile dans ce petit pays. En Pologne, nous avons pu profiter d’un logement en dur et de l’accueil chaleureux de la famille d’Ania. Une pause bien méritée de 3 semaines dans la charmante ville de Cracovie avant de repartir en direction du grand nord.

Après avoir passé l’été entre Finlande et Norvège, nous sommes tombés amoureux de la Laponie (région d’Europe du Nord au-dessus du cercle polaire). Nous avions prévu de redescendre avant la fin de l’automne, mais l’émerveillement constant de ce coin nous a poussé à rester. Nous ne passerons pas l’hiver dans notre camping-car, mais louerons des petites cabanes pour survivre au froid polaire. Voici l’itinéraire approximatif emprunté pendant notre tour d’Europe :

1. Entre la France et le Péloponnèse en Grèce

2. Entre la Grèce et la Norvège

Tour d’Europe en van/camping-car : faut-il une assurance ?

La question de la souscription à une assurance voyage pour un périple sur le long terme se pose souvent. Les remboursements, notamment pour les frais de santé, sont souvent une énigme pour de nombreux voyageurs qui pensent faire des économies en ne souscrivant à aucune assurance.

Il faut savoir que pendant vos voyages à l’étranger, vous ne perdez pas vos droits à la Sécurité sociale. Vous devrez régler les dépenses liées à vos frais médicaux dans le pays de votre séjour. Il sera alors possible de demander un remboursement à la Sécu, seulement pour les soins urgents et inopinés. Pour cela, il faudra envoyer les factures et justificatifs de paiement, ainsi que le formulaire S3125 « Soins reçus à l’étranger » à votre caisse d’assurance maladie. Il est préférable de demander la carte européenne d’assurance maladie pour faciliter la gestion des remboursements des frais concernant les soins de santé en UE. Le remboursement ne sera pas intégral, et sur la base du tarif en vigueur de la Sécurité Sociale Française, toujours dans la limite des dépenses engagées. La CPAM ne pourra pas procéder à la prise en charge des frais de rapatriement.

Pour bénéficier d’une couverture importante, et éventuellement d’un rapatriement en cas de problème nécessitant cette mesure d’urgence, il est nécessaire de souscrire à une assurance privée. Si vous souhaitez partir l’esprit tranquille, on vous recommande la compagnie Heymondo. Dans le cadre d’un tour d’Europe en van ou en camping-car, vous aurez besoin d’une assurance longue durée. Cette formule vous couvre pour une période de 3 mois renouvelable sur 1 an. En souscrivant depuis notre blog, vous obtiendrez une remise de 5% sur le montant de votre contrat.

Notre tour d’Europe EN CAMPING-CAR D’UN AN

Comme nous restons en Finlande plus longtemps que prévu, nous n’allons pas tout de suite boucler notre tour d’Europe. Nous ne savons pas encore quand est-ce que nous rentrerons en France. Ni par quel itinéraire. Mais nous avions tout de même à cœur de faire ce retour d’expérience. Dans cette rubrique, nous allons succinctement présenter notre passage dans chaque pays. Points positifs, négatifs et anecdotes de notre voyage vous permettront de préparer votre périple. On vous invite à ne pas prendre pour généralités notre ressenti, mais plutôt à vous construire votre propre avis une fois sur place.

La France en camping-car

Nous avons profité de la fermeture des frontières pour redécouvrir la France. Étant passionné de montagne et de randonnée, nous nous sommes concentrés sur les Pyrénées, les Alpes, le Massif central et le Jura. La France est plutôt adaptée au voyage en camping-car quand on s’éloigne des zones trop touristiques ou urbanisées. Les côtes méditerranéenne et les Landes sont des enfers où barrières de hauteurs et panneaux d’interdiction sont légion (surtout en haute saison). Mais en s’éloignant dans les terres du côté des massifs montagneux oubliés, nous avons pu profiter de notre véhicule sans le moindre souci. Vous pourrez retrouver tous nos articles sur la thématique ici, sur la page dédiée au voyage en France.

Points positifs de la France en camping-car :

• Diversité de paysage
• Gastronomie
• Peu de stationnement payants
• Infrastructures (eau/vidanges) nombreuses

Points négatifs :

• Beaucoup de monde
• Certaines communes abusent avec les interdictions

Espagne

Suite à de longs mois « enfermés » en France, nous avons été pris d’une franche envie de tapas accompagnées de verres de « El Coto de Rioja ». La frontière de nouveau ouverte, nous en profitions pour aller découvrir la Catalogne et l’Aragon. Le fabuleux Congost de Mont Rebei d’abord, puis l’ascension du deuxième plus haut sommet des Pyrénées : le pic des Posets. Pour terminer le périple espagnol, nous avons fait une magnifique randonnée dans le parc national d’Ordesa et du Mont Perdu. Nous n’avons passé que trois petites semaines en Espagne, en restant dans les Pyrénées donc notre séjour n’est pas vraiment représentatif du pays.

Points positifs :

• Moins de monde que du côté français des Pyrénées
• Spots de nuit exceptionnels
• Gastronomie

Points négatifs :

• Très chaud en été

Italie

Après une autre longue période en France, nous avons de nouveau franchi les frontières de l’Hexagone. Cette fois-ci, direction l’Italie avec l’idée de nous rendre jusqu’en Grèce pour une bonne partie de l’hiver. À nous les pizzas absolument délicieuses pour moins de 10 €. Rien que d’écrire ces mots me donne l’eau à la bouche. Repenser aux mets des Trattorias me donne des envies de rouler 3000 km pour retrouver la cuisine italienne. La réputation de l’Italie pour les véhicules de loisirs et les très nombreux témoignages sur Park4Night ne nous enchantaient pas. Nous sommes restés dans les Dolomites, certainement la région la plus sûre pour son camping-car. Nous y avons eu énormément de mal à trouver un garagiste pour réparer un problème de roulement compromettant notre sécurité à bord et celle des autres usagers de la route. Et ça nous semble important de le souligner. Nous avons été dans plus de 20 garages et ça a été un calvaire pour trouver un mécanicien qui veuille bien travailler sur notre véhicule. Mi-novembre, tous les points d’eau étaient fermés pour l’hiver. Nous avons enchaîné de nombreux points référencés sur park4night, roulé beaucoup de kilomètres et fait énormément de détours pour remplir notre réservoir.

Points positifs :

• Paysages magnifiques
• Gastronomie

Points négatifs :

• Stationnement souvent payant
• Compliqué de laisser son véhicule sans surveillance à de nombreux endroits
• Grosses difficultés pour trouver un garage et être dépannés

Croatie

Nous avons pris un mois pour descendre la côte Adriatique en Croatie. La douceur de vivre croate, hors saison est un vrai plaisir. Surtout qu’en hiver, la plupart des campings sont fermés, il est donc possible de dormir dans son véhicule sans risquer d’amende. N’espérez pas vous poser en bord de mer gratuitement entre avril et septembre malheureusement ce n’est pas possible. Mais si vous visitez la Croatie en hiver pendant votre tour d’Europe, vous pourrez profiter à votre tour de son littoral paisible en toute tranquillité.

Points positifs :

• Très calme en hiver
• Climat plutôt doux même en décembre
• Croates très gentils
• La vie ne coûte pas cher

Points négatifs :

• Déchets
• Impossible en été sans aller au camping tous les soirs
• Pas de possibilités de vidanger les eaux noires pour ceux qui ne sont pas en toilettes sèches

Albanie

L’une de nos grosses surprises pendant ce tour d’Europe en camping-car aura été l’Albanie. Une très agréable surprise. Nous ne connaissions rien ou presque de l’Albanie et de son histoire. Libérée d’une dictature communiste très rude au début des années 1990, le pays s’ouvre doucement et apprend à recevoir. Au carrefour entre l’Orient et l’Occident, la culture albanaise est un mélange d’influences qui dépayse et ne laisse pas indifférent. Nous avons adoré l’accueil et la bienveillance des Albanais pendant notre semaine dans le pays. C’est un sentiment que partagent de nombreux voyageurs et nous ne pouvons que confirmer. La gastronomie locale mérite également le détour et apporte son lot de belles surprises. Burek, Fergese, légumes farcis, Flia… nous ne nous sommes pas privés et avons davantage mangé au restaurant que dans notre camping-car durant notre séjour ! Vous préparez un tour d’Europe ? Vous devez absolument passer par l’Albanie ! Il faut tout de même souligner que comme dans beaucoup de pays en développement, il y a énormément de déchets le long des routes et dans les espaces naturels.

Points positifs :

• Accueil comme nulle part ailleurs
• Gastronomie
• Coût de la vie très bas
• Paysages variés (mer et montagnes)

Points négatifs :

• Beaucoup de déchets
• Montagnes inaccessibles en hiver
• Certains endroits dénaturés par le tourisme de masse (construction, bétonisation…)
• Aucunes installations pour les camping-cars ou vans
• Attention sur la route, conduite des Albanais dangereuse

Grèce

La Grèce est considérée par beaucoup comme le paradis de la vanlife. Soleil, plages paradisiaques et quelques chaînes de montagnes intéressantes en font un pays prometteur. Ajoutez à cela des sites antiques intéressants et une gastronomie riche : le fromage grillé aux graines de sésame et au miel, c’est quelque chose. Nous avions la Grèce en ligne de mire comme un objectif dans notre tour d’Europe. Il faut avouer que c’est une excellente destination d’hiver pour qui souhaite vivre à plein temps dans son van ou camping-car. Il y a du soleil pour l’électricité, du beau temps pour ne pas rester enfermé et de quoi faire pour se balader. Cela attire forcément de nombreux autres voyageurs, mais la plupart des spots sont tellement grands qu’il est largement possible de s’isoler et de trouver la quiétude recherchée. Il y a beaucoup à faire en Grèce. Nous avons passé un mois dans le Péloponnèse qui est déjà très vaste. En remontant, nous nous sommes arrêtés aux Météores, site emblématique mêlant géologie et Histoire.

Points positifs :

• Météo très agréable en hiver
• Peu de monde hors saison
• Spots vanlife exceptionnels les pieds dans l’eau
• Coût de la vie assez bas

Points négatifs :

• Assez sale
• Très touristique l’été / énormément de monde partout
• Routes en mauvais état et conduite des Grecs pas prudente

Bulgarie

La Bulgarie aura été un chapitre assez délicat de notre tour d’Europe. Nous nous attendions à y trouver le printemps et de la nature préservée. Accueillis sous la neige, elle ne nous a pas quittés pendant 3 semaines. La campagne bulgare s’est avérée être une décharge à ciel ouvert. C’est le cœur lourd que nous avons enchaîné les déceptions. Nous n’étions absolument pas préparés à affronter des températures qui sont descendues jusqu’à -15°C. Couplé à la présence de très nombreux déchets sur tous les parkings et le long des routes, nous avons vraiment eu une mauvaise expérience de ce pays.

Nous avons fait un article complet sur notre séjour dans notre article voyage en Bulgarie. Vous pourrez retrouver dans cet article, l’anecdote de notre moment le plus difficile de tout le voyage. Nous sommes restés coincés dans la neige pendant près de 4h. Il nous faut tout de même saluer la gentillesse des Bulgares qui nous ont bien aidés à sortir de ce sacré pétrin.

Points positifs :

• Dépaysant
• Beau et varié si on parvient à faire abstraction aux déchets
• Locaux très gentils et bienveillants
• Très peu de touristes
• Coût de la vie très bas

Points négatifs :

• État des routes catastrophique
• Très sale
• Climat très difficile hors belle saison

Roumanie

Si le printemps pointait le bout de son nez pendant notre séjour en Roumanie, notre ressenti a été assez similaire à celui de la Bulgarie. C’est un pays magnifique, qui souffre de la mondialisation. Situation très complexe pour laquelle les locaux ne sont absolument pas à blâmer, mais le résultat est bien triste. Les bords de route et même les espaces naturels se retrouvent jonchés de déchets. Petite déception également parce que les grands cols sont encore fermés en avril. Nous aurions adoré parcourir les routes de montagnes et randonner sur les sommets alentour. Mauvais timing, peut-être que nous y reviendrons.

Points positifs :

• Coût de la vie bas
• Bon accueil des Roumains
• Peu de restrictions de stationnement
• Belles montagnes

Points négatifs :

• Déchets (encore)

Hongrie

La Hongrie n’est pas un pays qui dispose d’attraits particuliers. C’est plat, tout petit et une grande partie de la terre y est cultivée. Nous n’avons fait que passer, avec juste un arrêt dans le parc national d’Hortobagy. C’était une vaste étendue de zone humide plutôt intéressante. Ce lieu s’avère être une réserve ornithologique de grande qualité. Nous avons eu l’occasion d’y observer de nombreuses espèces comme le vanneau huppé, la barge à queue noire et le faucon crécerelle. Une belle surprise dans ce pays qui s’annonçait somme toute assez inintéressant de notre point de vue.

L’arrivée du printemps tant attendu au parc national d’Hortobagy, une belle étape sur la route.

Slovaquie

La Slovaquie et ses chaînes de montagnes auront été une autre belle découverte de ce tour d’Europe en camping-car. Le printemps, toujours sous la neige, nous tendait les bras. Nous y avons fait de très chouettes randonnées, et hors saison, il s’agit d’un pays assez peu prisé. En revanche, la vanlife y est assez difficile puisqu’il est interdit de dormir dans son véhicule dans l’enceinte des parcs nationaux. Cela rend l’accès aux montagnes complexe et nous n’avons vraiment pas pu en profiter autant que souhaité. Nous avons également eu beaucoup de soucis pour remplir notre cuve d’eau potable dans ce pays. Même en faisant le plein entier de gasoil à la station service, on nous refusait de remplir notre réservoir (du jamais vu en 2 ans de vie en van).

Points positifs :

• Beaux paysages naturels
• Coût de la vie pas cher

Points négatifs :

• Stationnement complexe avec van ou camping-car
• Peu d’infrastructure pour eau/vidanges

Pologne

Nous avons passé peu de temps dans notre camping-car durant nos 3 semaines en Pologne. Mais on vous recommande quand même largement le détour parce que c’est vraiment un pays où il fait bon vivre. Les amoureux de montagne trouveront leur bonheur dans les Tatras (Tatry en polonais). Il y a également beaucoup à voir pour parfaire sa culture. Ania avait déjà visité le musée d’Aushwitz-Birkenau, mais ce n’était pas mon cas et j’avais à cœur de le faire. Nous avons donc opté pour une visite guidée et ne pouvons que vous encourager à mettre cette étape au programme de votre tour d’Europe. D’abord parce qu’il nous semble important de faire perdurer le devoir de mémoire. Ce qu’il s’est passé là-bas n’est pas imaginable pour nous qui ne l’avons pas vécu. Visiter les sites d’Aushwitz et de Birkenau permet tout de même d’avoir un aperçu de ce qu’il s’y est passé. Cela montre les dangers liés aux tendances extrêmes et à ces mouvements se servant des périodes de crise pour nous monter les uns contre les autres. Un article dédié est en préparation. Notre passage en Pologne était également l’occasion de passer du temps dans la famille d’Ania à Cracovie. Une petite pause bien méritée dans notre voyage qui nous a fait le plus grand bien.

Points positifs :

• Accueil chaleureux
• Gastronomie riche
• Coût de la vie pas cher
• Culture + diversité de paysages

Points négatifs :

• Grandes villes très denses (difficulté stationnement + circulation)
• Difficile de se garer dans le parc national des Tatras (dormir dans son véhicule est interdit)

Pays Baltes

Plusieurs options nous permettaient d’envisager la suite du voyage en direction de la Scandinavie. La première consistait à prendre un ferry au nord de la Pologne en direction de la Suède. Nous pouvions ensuite soit remonter par le centre du pays, ou bifurquer vers la Norvège ou la Finlande. Nous avons plutôt choisi de passer par les pays Baltes (Lituanie, Lettonie et Estonie). Le contexte géopolitique du moment ne nous a pas permis de nous éterniser. Au moment où nous étions en Lituanie, des avions russes violaient l’espace aérien européen et survolaient l’Estonie.

Nous n’avons pas traîné et avons traversé les 3 pays qui sont vraiment petits en une semaine et demi. C’est l’Estonie qui nous a laissé la meilleure impression des trois. Nous y avons trouvé des petits spots nature merveilleux avec barbecue et tables de pique-nique, que ce soit au bord de la Baltique ou dans les terres. Un excellent avant goût de la Scandinavie. Depuis Tallin en Estonie, nous avons pris le ferry jusqu’à Helsinki en Finlande.

Points positifs :

• Pays faiblement peuplés
• Peu de contraintes de stationnement
• Littoral baltique sympathique

Points négatifs :

• Rodéos (voitures qui font des drifts en Lituanie et Lettonie)
• Pays assez plats et monotones

Finlande en camping-car

Depuis le départ de Grèce, nous n’avons cessé de nous dire que tout irait mieux une fois en Europe du nord. Et ce n’était pas juste une illusion. À peine arrivés en Finlande le ton était donné. À nous les grandes immensités de nature préservée, les forêts primaires, la toundra et les paysages féeriques dont nous rêvions depuis des mois. La Finlande a été le gros coup de cœur de notre tour d’Europe. Si bien que nous y sommes revenus pour y passer l’hiver entre octobre 2022 et février 2023. Ses parcs nationaux qui regorgent de verdure, d’oiseaux et de petites cabanes en bois en accès libre ont su conquérir nos cœurs en mal de nature sauvage depuis trop longtemps.

Nous avons dans un premier temps passé 1 mois et demi en Finlande. C’est le temps qu’il nous a fallu pour atteindre la frontière avec la Norvège à l’extrême nord de la Laponie finlandaise. Notre départ de Finlande cet été a été quelque peu précipité par l’arrivée massive des moustiques. Il était impossible de se promener sans un filet intégral sur le visage. Les insectes assoiffés de sang allaient jusqu’à se jeter sur le sommet de notre crâne pour nous piquer. C’est certainement le seul point négatif de cette région du monde. Pendant deux mois, il est très difficile de profiter de la nature à cause de la densité très importante de moustiques. Les nuits dans le camping-car sont perturbées par le bruit irritant des insectes en vol et les séances de grattage perturbent également le sommeil. Il faut que nous consacrions un article entier à la Finlande tant il y a dire au sujet de ce pays qui a été l’un de nos préférés de ce tour d’Europe en camping-car.

Points positifs :

• Sauvage, préservé
• Camping-sauvage autorisé
• Spots vanlife de rêve dans la forêt avec toilettes sèches
• Très peu d’habitations
• Paysages exceptionnels
• Finlandais très gentils

Points négatifs :

• Moustiques
• Produits alimentaires de qualité très moyenne
• Impossible de recharger les bouteilles de gaz

Norvège en camping-car

Nous attendions aussi beaucoup de la Norvège pendant ce tour d’Europe en camping-car. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les paysages ne nous ont absolument pas déçus. La Norvège du nord est brute. 4 habitants au km carré, des routes infinies qui serpentent dans la toundra. Une mer de Barents et un Atlantique nord rugueux, offrant des paysages vraiment divers et variés. La faune sauvage omniprésente est également un élément qui nous a impressionnés en Norvège. Nous avons observé énormément d’oiseaux : macareux moine, pingouin de torda, guillemots, chevaliers, courlis corlieux, bruands, pluviers dorés, pygargues à queue blanche ou encore sternes arctiques pour ne citer qu’eux. Sans oublier les rennes, otaries, dauphins et autres loutres. C’était donc un émerveillement permanent pour les naturalistes en herbe que nous sommes. Au niveau des paysages, l’île de Senja et les Alpes de Lyngen nous ont particulièrement séduits.

La Norvège n’avait pas que des points positifs. Ce n’est pas le paradis et nous y serions encore si c’était le cas. Certains aspects du pays nous ont quelque peu déçus. Notamment l’industrie touristique très développée dans le pays. Certains lieux nous faisaient vraiment sentir oppressés par l’afflux touristique. Nous avons croisé beaucoup de gens pressés, qui se dépêchent d’aller d’un point d’intérêt à un autre. Qui s’entassent sur le même point de vue pour tous prendre la même photo. Beaucoup de villages de pêcheurs vus et revus sur les réseaux sociaux nous ont paru sans âme. En cause, le fait que toutes les petites cabanes rouges soient des locations touristiques et qu’il n’y ait en réalité aucun habitant dans ces villages.

Pour palier un peu cet aspect tourisme de masse, nous avons décidé de laisser notre camping-car garé et de traverser les îles Lofoten à pied. Un trek de 180 km réalisé en 10 jours à travers les tourbières des mythiques îles de Norvège du Nord. Le trek était exceptionnel. Paysages variés, du littoral escarpé, des sommets minéraux, des zones humides riches en biodiversité… Mais certains points de passage de l’itinéraire nous ont rappelé que nous étions sur une destination très touristique, avec des files d’attente pour prendre des photos « instagram » (véridique). Ajoutez à cela une météo très changeante et vous aurez un bon aperçu de ce qui vous attend en Norvège. N’oubliez pas d’adopter la mentalité norvégienne si vous voulez en profiter pleinement : « il n’y a pas de mauvais temps, que des mauvais équipements ». Pays victime de son succès ? Certainement, on vous laissera juger par-vous mêmes selon vos critères.

Points positifs :

• Paysages à couper le souffle
• Faune sauvage exceptionnelle
• Camping sauvage autorisé (sauf à moins de 150m des habitations)
• Possibilités de randonnées infinies

Points négatifs :

• Gasoil très cher (jusqu’à 2,70 € / L)
• Nourriture…
• Tourisme de masse
• Beaucoup de camping-cars/vans sur les spots
• Beaucoup de parkings payants (très chers)
• Météo très changeante

Suède

Autre pays que nous avons adoré, la Suède est vraiment une destination sauvage qui nous a comblés. Que ce soit à bord de notre camping-car sur les routes infinies bordées de bouleaux et de conifères ou à pied pendant différents treks (jusqu’à 140 km en autonomie complète), nous avons passé 2 mois de rêve dans ce pays. Entre septembre et octobre, c’est l’automne dans le nord de l’Europe. La nuit fait son retour, l’occasion de voir nos premières vraies aurores boréales. Isolés aux confins de la Laponie, nous avons assisté au spectacle dans l’un des plus beaux endroits de notre tour d’Europe.

Comme en Finlande, la Suède permet aux camping-cars et vans aménagés de stationner partout. Seule règle à laquelle il est impératif de se plier : ne rien laisser derrière soi. C’est juste normal, et ce n’est pas beaucoup demandé quand on prend conscience des possibilités de stationnement exceptionnelles dont nous avons bénéficié ici.

Avantages :

• Pays très sauvage
• Paysages variables et magnifiques
• Peu de fréquentation touristique
• Stationnements parfaits (sauvages, toilettes sèches et barbecues à dispo)

Inconvénients :

• Coût de la vie élevé
• Diesel très cher
• Longues distances entre 2 parcs nationaux

Pologne en camping-car l’hiver

Sur notre retour vers la France, nous avons fait une pause en Pologne. Après plus de 1500 km parcourus dans des conditions dantesques entre la Laponie et Cracovie, nous en avions bien besoin. Rouler sous la neige par -10°C pendant une semaine avec notre vieux camping-car était un véritable clavaire. Nous n’avions pas remis d’eau dans le réservoir pour éviter que les tuyaux ne gèlent. Donc le quotidien était assez complexe. Cuisine, vaisselle, toilette, tout est compliqué quand on n’a pas d’eau à bord.

Pour palier à ces difficultés et profiter du cadre des montagnes polonaises en hiver, nous sommes allés au camping. Mais la neige et les sanitaires peu entretenus nous ont poussé à louer un hébergement. Ce qui nous a fait le plus grand bien. Vous pouvez retrouver nos aventures en Pologne dans l’article dédié à Zakopane. Cette région montagneuse est magnifique et nous avons vraiment pris beaucoup de plaisir à arpenter les pentes raides des Tatras !

Autriche en camping-car

Après les galères en Pologne, retour sur la route de la France pour finir ce tour d’Europe en camping-car. Comme l’Autriche était sur notre itinéraire, nous avions bien l’intention d’y pratiquer le ski de randonnée. C’était sans compter sur un enneigement déficitaire au mois de mars et des températures qui ne cessaient de grimper. Lorsqu’enfin nous avons atteint le coeur des Alpes autrichiennes, le Tyrol, nous nous sommes rendus compte qu’il était absolument impossible d’y voyager en camping-car. Le stationnement est interdit aux véhicules aménagés sur une grande partie de la chaîne. Même en allant dans des campings, il n’est pas toujours possible de se garer sur les parkings de départ de randonnée !

D’après de nombreux témoignages sur Park4Night, les locaux appellent même la police s’ils voient un camping-car ou un van arrêté au bord de la route. Après quelques jours à galérer pour trouver où dormir, nous avons finalement mis les voiles. Direction les Dolomites, pour boucler la boucle. À peine arrivés en Italie, l’embrayage a commencé à faire du bruit. Ça n’a pas loupé, quelques jours après, alors qu’on se demandait si on devait essayer de le faire réparer ici ou rentrer, il a lâché. À seulement 150 km de la frontière française, nous n’avions plus d’embrayage et notre camping-car partait sur la dépanneuse. Quelle fin tragique pour ce tour d’Europe !

On vous passe les détails, mais nous avons été privé de notre maison sur roue pendant plus d’un mois. Rapatriement en voiture de location, puis plus de nouvelles et un combat sans fin avec les partenaires italiens de l’assurance… Tout cela est désormais derrière nous. Heureusement.

Tour d’Europe en Camping-car : le budget

De nombreux internautes se demandent quel est le budget à prévoir pour un tour d’Europe en camping-car. Il est assez difficile de répondre à cette question puisque chaque voyage est différent. Nous n’avons pas tous la même manière de voyager, ce qui influence fortement le budget. Les facteurs qui influencent le plus le budget d’un tour d’Europe en camping-car sont :

• Les pays visités et le coût de la vie sur place
• Distance parcourue quotidiennement
• Les activités
• La nourriture consommée
• Les achats (souvenirs, vêtements…)
• La proportion de nuit en camping, AirBnb ou sur des stationnement payants
• Les soucis mécaniques et l’entretien du véhicule

De notre côté, le fait de travailler en continu nous permet de ne pas avoir à trop prévoir de budget. Nous essayons d’avoir une charge de travail pas trop importante pour profiter au maximum de notre aventure. Le but est de juste couvrir nos dépenses avec des périodes de l’année durant lesquelles on accepte davantage de missions.

D’une manière générale, pour vous donner une idée chiffrée, durant notre tour d’Europe, nous avons dépensé entre 800 € / mois et 1600 € / mois selon les pays. Les pays les moins chers que nous ayons visité étaient : l’Albanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, les pays Baltes. À contrario les pays les plus chers étaient : la Norvège, la Suède, la Finlande, la France. Malheureusement, le coût de la vie et accessoirement des produits alimentaires, n’est pas proportionnel à leur qualité. Dans toute l’Europe du Nord, la qualité de la nourriture est déplorable. Le climat de ces pays ne leur permet pas de produire leur propres fruits et légumes en quantité suffisante. La majorité provient donc d’importation depuis le sud de l’Europe. Outre la quantité astronomique d’emballages plastiques, ces légumes et fruits sont atrocement fades malgré leur prix très élevé.

Tour d’Europe camping-car / VAN : nos conseils

Avant de vous laisser partir en direction de vos propres aventures, on voulait vous livrer une petite série de conseils. Le but est de vous aider à ne pas commettre les mêmes erreurs que nous. C’est aussi de vous éviter des désillusions.

Notre passion pour la photo nous pousse à exploiter les créneaux les moins fréquentés pour profiter des endroits dans le calme, et surtout les photographier sans la foule d’humains qui les fréquentent. Pour la beauté de la photo, on évite de cadrer des monticules de déchets, des coupes rases dans la forêt ou toute forme d’impact humain qui dégrade le paysage. Mea culpa. La réalité est tristement différente.

Ne pas trop en attendre

D’expérience, nous avons constaté que nous sommes le plus souvent déçu quand nous avons des attentes particulières. Le plus bel exemple de cette situation sur notre tour d’Europe est certainement la Norvège. Sur le papier, ce pays nous faisait vraiment rêver. Et les paysages y sont vraiment magnifiques ! Mais passer la plupart de ses nuits au bord de la route nationale E10 avec des véhicules qui passent à pleine vitesse à seulement quelques mètres du camping-car, ça ne fait pas vraiment rêver. Vous pouvez toujours aller dans les campings, pour la plupart délabrés, avec des sanitaires des années 1980 pas toujours entretenus pour une quarantaine d’euros par nuit.

Ne pas avoir d’attente évite les déceptions. Cela laisse également place à de belles surprises.

Faites Réviser votre véhicule avant de partir en TOUR D’europe

Nous avions fait notre vidange et le changement de tous les filtres quelques semaines avant de nous lancer dans notre tour d’Europe. Nous avons également refait faire vidange et entretien courant à deux reprises pendant notre année de voyage. Pour nous, l’entretien du véhicule est primordial si on veut s’éviter des galères. Chaque fois que nous avons eu besoin des services d’un garage, c’était plusieurs journées de perdues. On vous prévient, attendre des pièces dans une zone industrielle en périphérie d’une grande ville pendant 10 jours n’a absolument rien d’excitant. Cela nous est arrivé plusieurs fois, et c’était pas une partie de plaisir.

Prenez soin de votre véhicule au maximum, remplacez les pièces d’usure avant de partir pour être serein. Les disponibilités en pièces à l’étranger sont souvent limitées. Pour les vieux camping-cars, c’est encore plus compliqué. Nous avons souvent été contraints de commander les pièces en France avec des sites spécialisés, faire livrer chez nos parents et nous les faire ensuite expédier par transporteur privé dans un point relais de notre localisation. Une galère logistique dont on se serait bien passée. Je vous raconte même pas l’épisode pendant lequel le site spécialisé nous a envoyé une pièce incompatible…

Les déchets : l’Europe est sale !

Entre la Croatie et la Hongrie, les déchets étaient omniprésents. Certains pays comme l’Italie, la Grèce, l’Albanie, la Bulgarie ou la Roumanie en sont jonchés. Cela nous a fendu le coeur et a largement terni notre expérience dans ces pays là. Pourtant, nous avions effectué quelques recherches sur des blogs de voyage. Très peu d’articles avaient mentionné cette problématique des déchets. Certains spots ressemblaient à de véritables décharges à ciel ouvert. Il s’agissait pourtant des berges d’une rivière.

Pour ça, l’Europe du Nord est encore bien préservée. On angoisse d’ailleurs un peu à l’idée du choc que cela va être de revenir en France après plus de 6 mois en Scandinavie !

La foule et l’urbanisation

L’Europe est très peuplée. Encore une fois, la moitié Sud du continent est, comme pour les déchets, le point noir. Que ce soit par les grandes étendues urbaines et la prédominance du bitume ou la fréquentation des points d’intérêts, cela peut être source de déceptions pour ceux qui comme nous aiment la nature sauvage. Quand depuis un sommet à 120 km de la capitale grecque vous pouvez en voir le nuage de pollution, autant dire que ça ne donne pas envie de visiter la ville.

D’une manière générale, la France, l’Espagne, l’Italie et la Grèce nous ont semblé être largement dénaturés par l’impact humain. Pays très peuplés, chaque zone urbaine est un véritable calvaire pour circuler ou stationner. Le béton s’étend à perte de vue sans l’ombre d’un espace vert. Les grandes étendues sauvages d’Europe du Nord nous ont fait le plus grand bien. Le calme y règne. Les gens préfèrent aller marcher en forêt plutôt que faire du shopping. De toute manière, les centres commerciaux n’existent pas au-dessus du cercle polaire.

Fréquentation touristique en Europe

Depuis la fin des restrictions Covid, on a senti une reprise du tourisme assez forte. On revoit des touristes qui débarquent avec leurs grosses valises, qui s’attaquent à des randonnées difficiles en petites sandales, se font remarquer par leur incapacité à communiquer dans une autre langue que leur langue maternelle… C’est toujours un peu frustrant de se retrouver loin de la France, sur un joli point de vue et d’entendre brailler en français au loin. Vite, fuyons. Les Îles Lofoten en Norvège nous auront véritablement fait ressentir ce que pouvait faire la pression touristique sur une région pourtant magnifique.

Profitez de chaque instant de votre tour d’eUROPE en van/camping-car

Un an de tour d’Europe, ça passe très vite. Souvent, on se disait : « on fera cette rando plus tard » ou « on reviendra pour ce village typique ». La réalité, c’est qu’on ne peut pas tout voir, tout faire. L’Europe est très vaste. Il faudrait des années pour explorer chaque pays dans les moindres détails. Votre tour d’Europe ne doit pas être une course contre la montre. Vous perdrez trop d’énergie à vouloir à tout prix visiter chaque points d’intérêts dans toutes les régions traversées. L’expérience n’en serait que moins belle. Prenez le temps de rester une nuit ou deux nuits supplémentaires sur ce spot où vous vous sentez si bien. Ce n’est pas tous les soirs que vous aurez droit à un stationnement idéal. C’est peut-être l’une de nos erreurs les plus fréquentes. Pas assez profiter de l’instant et se projeter directement dans l’étape suivante.

Tour d’Europe en Camping-car : le bilan

Après pile poil 20 000 km depuis notre départ de France début novembre 2021, nous avons vécu une aventure très riche. C’est très certainement ce qui vous attend en partant pour un long voyage comme celui-ci. Des rencontres, des paysages à couper le souffles, des rires, des larmes, des galères. C’est sûrement ce qui rend l’expérience vraiment authentique et procure cette sensation de liberté ultime.

Malgré quelques points négatifs qui ont un peu attaqué notre moral, l’Europe reste un territoire très intéressant pour un long voyage en véhicule aménagé. Cette expérience était riche en enseignements et en belles aventures. Nous avons expérimenté plus d’une année complète à temps plein dans notre camping-car. C’est un autre sujet qui mérite un article à part entière. Si cela reste assez différent de nos longs voyages en Australie et Nouvelle-Zélande. Les pays européens sont beaucoup plus peuplés. On rencontre davantage de difficultés pour stationner avec un véhicule aménagé ici. Les restrictions, barrières de hauteurs, panneaux d’interdictions fleurissent un peu partout. Les zones principalement concernées sont les gros points d’intérêts touristiques. Mais cela commence à s’étendre même sur des régions moins en vue.

En ce qui concerne l’itinéraire de notre tour d’Europe en camping-car, nous avons fait une petite erreur de timing qui nous a coûté de longues semaines sous la neige en Bulgarie et en Roumanie. Des températures négatives descendant jusqu’à -15°C ont rendu le quotidien vraiment pénible à ce moment-là. Il est donc très important de bien se renseigner lors de la planification de votre itinéraire.

On ne pense pas revenir dans les pays du sud du continent de si tôt. En revanche, la Scandinavie et la Finlande nous ont particulièrement conquis. Destinations pour le moment un peu préservées de la cohue et des gros rassemblements de cinquantaines de véhicules sur des aires étriquées. La Norvège commence à souffrir de la forte affluence, mais cela ne concerne pour le moment que certaines régions prisées.

Vous partez en tour d’Europe en camping-car ou en van aménagé et vous avez des questions ?

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